Coupe du monde 2022 - Le carnet de notes des Bleus : Mbappé au sommet, Griezmann à une finale près...
Publié 20/12/2022 à 12:50 GMT+1
COUPE DU MONDE – Le Mondial terminé, il est temps de rendre le carnet de notes des Bleus, avec la moyenne de leurs évaluations. Kylian Mbappé, meilleur buteur de la compétition (8 buts), a porté l'équipe de France sur ses épaules. Antoine Griezmann, à une finale près, aurait réussi une Coupe du monde immense. Dayot Upamecano et Ibrahima Konaté repartent avec les encouragements.
Pourquoi Mbappé a-t-il obtenu la note de 10 ?
Video credit: Eurosport
Méthode : A chaque match, les joueurs reçoivent une note s'ils disputent au moins 45 minutes lors de la rencontre. La note finale est la moyenne de toutes leurs notes du Mondial.
Hugo Lloris : 6,3
Quatre ans après le sommet de Moscou et une Coupe du monde immense, Hugo Lloris a remis le couvert au Qatar. A une différence près, le portier de Tottenham est monté en puissance au fil des tours avec, notamment, un rendez-vous qu'il ne voulait pas manquer. Qu'il ne pouvait manquer. L'Angleterre en quart de finale. Remis en cause, il a montré qu'il n'était pas sur la pente descendante. En demie et en finale, il a signé quelques miracles comme à son habitude. La séance des tirs au but a révélé, encore une fois, son talon d'Achille.
Steve Mandanda : 4
Comme en 2018, il aura eu son match. Le troisième, celui des coiffeurs. Mais cette fois, il a pris un but. Et il a perdu face à la Tunisie (1-0). Pendant un mois, Steve Mandanda, qui ne s'imaginait peut-être plus prendre part à une Coupe du monde, aura joué le rôle du grand frère, du leader sage, à merveille.
Alphonse Aréola : non noté
Troisième portier des Bleus en 2018, même statut en 2022. Il a tenu son rôle sans avoir une seule minute au compteur.
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Alphonse Aréola à l'échauffement avant France - Australie
Crédit: Getty Images
Lucas Hernandez : non noté
Sa Coupe du monde aura duré neuf minutes. Une blessure terrible face à l'Australie lors de la première rencontre de la Coupe du monde et le Bavarois a dû rentrer à Munich pour se faire opérer. Une rupture du ligament croisé du genou droit. Il a suivi l'aventure de loin, grâce à son petit frère Théo, avec qui les contacts ont été quotidiens.
Théo Hernandez : 5
Il était parti pour jouer les doublures de son frère, sur le flanc gauche. Et puis, au bout de neuf minutes, il a été lancé dans le grand bain. Pour sonner le tocsin avec une passe décisive pour Adrien Rabiot. Son Mondial aura été fidèle à ce qu'on imaginait : porté vers l'avant, comme sur son but en demi-finale, et pas toujours sécurisant. Sa finale, jouée la peur au ventre, restera comme une tâche pour son premier Mondial.
Raphaël Varane : 5,4
Le contre-la-montre était tendu, il l'a gagné. Blessé le 22 octobre, le défenseur central est revenu à temps pour disputer la Coupe du monde. Enfin, presque… Raphaël Varane n'était pas prêt pour l'Australie, mais il a démarré contre le Danemark, lors du deuxième match de poules. En jambes rapidement, il a rassuré son monde. Il s'est raté face à la Tunisie avant de rétablir brillamment ses performances. Reste cette finale, jouée à bout de souffle, et ce mauvais alignement sur le troisième but argentin. Les minutes de trop pour lui dans ce tournoi.
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Que penser de l'arbitre ? "Il a faussé le jeu d’une certaine manière"
Video credit: Eurosport
Dayot Upamecano : 6,6
Didier Deschamps a cru en lui, contre vents et marées. Après des premières capes compliquées, une timidité et une fébrilité presque maladives, Dayot Upamecano est sorti de sa coquille. Contre l'Australie, dans les duels et la relance, il s'est montré sous son meilleur jour. L'axe gauche était un secteur dépeuplé, de par la blessure de Presnel Kimpembe notamment. Le défenseur du Bayern Munich a plus que comblé le vide. Le plus fiable et le plus constant dans la défense type des Bleus.
Ibrahima Konaté : 7
Ses premiers pas chez les Bleus avaient été intéressants. Sa première Coupe du monde aura été décapante. Que ce soit face à l'Australie, à la place de Raphaël Varane, ou contre le Maroc, à celle de Dayot Upamecano, le joueur de Liverpool se sera montré impitoyable dans les duels. Pas timide pour un sou, il a tenu le choc. Et dire qu'il n'est "que" numéro 3… Un avenir radieux en bleu.
Jules Koundé : 5,3
Didier Deschamps l'avait prévenu : il serait sur le côté droit et non plus dans l'axe, vu que le système à trois centraux avait vécu. Appelé à suppléer un Benjamin Pavard largué, le Barcelonais a fait le job. Il n'a pas des qualités offensives folles, on le savait, il n'est pas latéral dans l'âme, on n'a pas été surpris. Mais, l'homme à la chaîne s'est évertué à tenir son côté durant un mois. Tant bien que mal.
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Les notes débriefées : "Koundé est le vrai point faible de l'équipe de France"
Video credit: Eurosport
Benjamin Pavard : 4
Dans sa tête, il est un défenseur central. Dans celle de Didier Deschamps, il était redevenu un latéral droit, alors que la défense à quatre faisait son grand retour sur scène. Il a perdu sa place dès le premier match, marqué par une faute de marquage des plus grossières sur l'ouverture du score australienne. La suite ? Il n'y en a pas eu. Il n'était pas dans les dispositions rêvées pour disputer une Coupe du monde. Son état d'esprit dans le groupe aura néanmoins été irréprochable.
Axel Disasi : 4
L'invité de toute dernière minute. Il est celui qui a remplacé Presnel Kimpembe, forfait. Devant pallier aussi la soudaine "absence" de Benjamin Pavard, le Monégasque s'est retrouvé latéral droit remplaçant. Il a joué contre la Tunisie, est entré en toute fin de match contre la Pologne et en finale face à l'Argentine.
William Saliba : non noté
Lancé comme une balle et intraitable à Arsenal, il est un des perdants de la redistribution des cartes en défense centrale. Appelé à jouer au minimum les doublures de Raphaël Varane dans l'axe droit, son Mondial se sera résumé à 27 minutes de jeu contre la Tunisie. Une paille.
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"C'est la plus grande finale de l'histoire"
Video credit: Eurosport
Adrien Rabiot : 6,4
On ne parlera pas de révélation, car on le connaissait déjà. Avec ses qualités et ses défauts. Mais désormais, on sait que Rabiot peut faire de grandes choses et régulièrement. Didier Deschamps lui a donné les clés : projections, autorité et récupération, le joueur de la Juventus Turin a réussi un immense mondial jusqu'à cette finale où il fut à l'image de ses coéquipiers pendant 70 minutes, à contre-sens. Face à l'Australie, c'est lui qui avait sonné la révolte avec un but et une passe décisive. Chapeau pour la résurrection.
Eduardo Camavinga : 4,5
Normalement, Eduardo Camavinga est milieu de terrain. Mais vu qu'il est gaucher, vu qu'il avait déjà joué au poste, vu que Lucas Hernandez a dû rentrer en Allemagne trop rapidement, l'ancien Rennais a été propulsé latéral gauche de rechange. On l'a vu face à la Tunisie. Et ce fut… compliqué, surtout en première période. Camavinga a taclé dans tous les sens, parce qu'il était souvent en retard. Mais en finale, dans le plus beau des écrins, il a apporté de la personnalité et de la vie. Il mérite de vite revenir mais à son poste, cette fois-ci.
Aurélien Tchouameni : 5,3
Paul Pogba et N'Golo Kanté out, on imaginait qu'Aurélien Tchouameni rayonnerait au cœur du milieu de terrain français. Il n'a pas rayonné, parce que Didier Deschamps lui a, avant tout, demandé de sécuriser l'édifice. Mais l'ancien Bordelais s'est acquitté de sa tâche avec un sérieux à toute épreuve. Sa frappe face à l'Angleterre restera son moment de lumière du Mondial. Et sa finale, où il a manqué de jus et de précision, comme une ombre.
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Aurélien Tchouaméni et Kylian Mbappé (équipe de France) lors de la Coupe du monde 2022 au Qatar
Crédit: Getty Images
Youssouf Fofana : 3,75
Propulsé quatrième homme du milieu de terrain et premier entrant dans l'entrejeu, Youssouf Fofana a eu droit, grâce au virus, à une demi-finale de Coupe du monde face au Maroc. Aligné à la place de Rabiot, malade, il aura réussi son examen de passage. Sa seule grosse faute note : la Tunisie où, comme les copains, il était paumé au milieu de terrain et fut à l'origine de l'unique but du match.
Mattéo Guendouzi : 3
Comme Jordan Veretout, le Marseillais, arrivé chez les Bleus en début d'année, a été un joueur de complément. On l'a vu lors du match des coiffeurs face à la Tunisie. On n'a pas bien compris ce que Didier Deschamps attendait de lui, au cœur d'un entrejeu assez baroque. A l'arrivée, une prestation à oublier. Mais il pourra dire à ses petits enfants qu'il a disputé un match de Coupe du monde.
Jordan Veretout : 4
Il était l'une des surprises de la liste. Il en est resté à ce stade. Lui aussi a eu droit à affronter la Tunisie. Et lui également a connu un début de soirée assez compliqué. Il était au cœur d'un milieu de terrain sans queue ni tête. Il n'a pas réussi à lui donner du sens.
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Griezmann partout, Konaté patron : les notes débriefées de France-Maroc
Video credit: Eurosport
Antoine Griezmann : 6,9
L'autre immense bonhomme de la Coupe du monde. Le point d'équilibre des Bleus. Leur métronome, ce que vous voulez, jusqu'à cette fichue finale où il a disparu. Amené à reculer d'un cran, à faire le boulot pour deux, Antoine Griezmann a réussi tout de même largement sa compétition. Non, Griezmann n'était pas fini. Le Madrilène a réussi d'immenses prestations. Contre le Maroc, on l'a vu jouer 4, 6, 8 et parfois 10. Indispensable. Et même si sa finale, ratée dans les grandes largeurs, jette nécessairement un voile sur sa Coupe du monde. Mais il est et restera un géant du football français.
Olivier Giroud : 6
On s'est demandé jusqu'au bout si Didier Deschamps l'emmènerait au Qatar pour jouer les doublures de Karim Benzema. Et puis, le Madrilène s'est blessé, a renoncé et Giroud s'est retrouvé en première ligne. 0 but en 2018, 4 en 2022 + le titre plus qu'honorifique de meilleur buteur de l'histoire des Bleus (53 réalisations), le Milanais a réussi la Coupe du monde qui mettra, enfin, tout le monde d'accord sur son rôle et sa place dans l'histoire de l'équipe de France. Il n'aura raté que sa finale. 41 minutes à se battre en vain et sans ballon, et une étoile qui s'envole.
Kylian Mbappé : 7
8 buts. Une Coupe du monde légendaire : Kylian Mbappé a tenu les promesses que son immense talent véhiculent au quotidien. Son Mondial de tous les records l'a fait entrer dans une nouvelle dimension et il est, sans conteste désormais, le nouveau patron de cette équipe de France. Son triplé en finale le classe parmi les légendes absolues de ce jeu. 23 ans, 12 buts comme Pelé. Exceptionnel.
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Kylian Mbappé
Crédit: Getty Images
Ousmane Dembelé : 5,5
Il était en 2022 le pendant de Blaise Matuidi en 2018. A Blaise, Didier Deschamps avait demandé de tenir le couloir gauche et d'attaquer. A Ousmane, le sélectionneur a demandé de tenir le droit et de défendre. Le Barcelonais a fait tout ça et du mieux possible. Il a parfois paru timide dans ses prises d'initiative mais son travail de l'ombre, pas commun pour lui, aura longtemps été essentiel… jusqu'à sa finale complètement à l'envers et ce penalty si naïf concédé face à Angel Di Maria ternissent nécessairement son bilan. Il lui restera forcément dans la bouche un goût imparfait.
Kingsley Coman : 4,5
Il aurait pu être titulaire. Il partait pour, même. Et puis, Kingsley Coman est devenu la doublure d'Ousmane Dembelé. Paumé comme les autres face à la Tunisie, il s'est brillamment repris en finale où il a remis l'équipe dans le sens de la marche. Il méritait mieux qu'une sortie sur un tir au but raté.
Randal Kolo Muani : 6
Un but en demi-finale de la Coupe du monde, un penalty provoqué en finale : Randal Kolo Muani fut l'homme des grands rendez-vous alors même qu'il ne figurait pas dans la liste de départ. Face au Maroc, il ne serait sans doute pas rentré si Kingsley Coman n'était pas tombé malade. Et puis, c'est lui qui a délivré les siens à dix minutes de la fin. Un souvenir inoubliable pour l'ancien Nantais. Le face-à-face raté face à Martinez au bout de la prolongation le hantera longtemps. Mais il n'a rien à se reprocher.
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Randal Kolo Muani
Crédit: Getty Images
Marcus Thuram : 7
Appelé dans la liste par un Didier Deschamps qui avait probablement des doutes sur l'intégrité physique de Karim Benzema, le fils de Lilian est devenu la doublure d'Olivier Giroud et a fait le job. S'il n'a été noté qu'une fois, en finale, le résultat est de taille. Passeur décisif pour Mbappé face à la Pologne et en finale, il a aussi apporté de l'équilibre face au Maroc. Un gros volume, de l'entrain et des sourires : Mondial réussi pour Thuram junior !
Karim Benzema : non noté
Il a dû quitter les Bleus avant le premier match. Blessé et parti au petit matin, Karim Benzema n'a pas été remplacé dans la liste des 26 par Didier Deschamps. S'ensuivit un mélodrame autour de sa présence, de son entente avec les autres. On aurait aimé qu'il en soit autrement. Il en a été ainsi. Benzema a pris sa retraite internationale lundi.
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