FOOTBALL - Plus de visibilité pour plus de revenus : le Barça veut réformer le Mondial des Clubs

Il n'est jamais trop tard pour se réconcilier. Surtout lorsque l'entente peut déboucher sur de juteux intérêts communs. Jeudi, Josep Maria Bartomeu, président du FC Barcelone, et son staff composé de Jordi Mestre, Albert Soler et Raul Sanllehi, ont profité d'une visite au siège de la FIFA à Zurich pour soumettre une idée de refonte du Mondial des Clubs à Gianni Infantino, le patron de la FIFA. Notamment pour multiplier les gains financiers. Et définitivement réchauffer des relations glacées par la sanction infligée au Barça par la plus haute instance du football, en 2014.

Actuellement, la Coupe du monde des clubs réunit les vainqueurs des Ligues des champions des différents continents, ainsi que les équipes titrées en Copa Libertadores et au sein du pays hôte. Les entités des confédérations sud-américaine et européenne disposent d'un privilège : elles entrent dans la compétition directement au stade des demi-finales. Pour la nouvelle formule, le FC Barcelone veut leur donner encore plus d'importance. Selon Mundo Deportivo, le quotidien catalan, les dirigeants « culés » souhaiteraient la présence de 8 équipes européennes et autant de sud-américaines. Pour les autres ? Tout dépendra du format. Preuve qu'elles seront encore considérées comme de simples faire-valoir.

Dans l'idée barcelonaise, intégrer des grosses écuries du Vieux Continent doit permettre de donner plus d'importance au Mondial, jusqu'ici très peu considéré. Pour le rapprocher des compétitions prestigieuses, la Coupe du monde des clubs pourrait, elle aussi, s'étaler sur un mois, après la finale de la Ligue des champions. Et devenir biennale. Sous la direction de Sepp Blatter, la thèse n'aurait pas pris la moindre épaisseur. Avec Gianni Infantino, la FIFA pourrait se pencher plus sérieusement sur la planification évoquée par la direction catalane. Reste à accorder les calendriers - déjà bien chargés - de tous les continents.

Le schéma ressemble très fort à celui que le Bayern Munich a appuyé pour réformer la Ligue des champions. Un tel chamboulement n'a qu'un but : devenir un apport financier conséquent. Parce qu'il amènerait forcément l'intérêt du public, des diffuseurs, des publicitaires et des sponsors. Le Barça l'a bien compris. La FIFA aussi.