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Bompastor, l'expérience US

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ParEurosport

Mis à jour 12/07/2011 à 18:28 GMT+2

Sonia Bompastor, latérale gauche et pilier de l'équipe de France qui affronte mercredi les Etats-Unis en demi-finale du Mondial, en Allemagne, a joué deux saisons à Washington. Elle y a découvert un football différent, mi-business, mi-spectacle, et s'attend à une rencontre étouffante.

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Crédit: Eurosport

. LE FOOT SPECTACLE
"Ca a été une super expérience, dit Bompastor de ces deux saisons passées au Washington Freedom en 2009 et 2010. C'est un foot complètement différent, avec une intensité dingue. Du lundi jusqu'à la veille du match, elles bossent comme des folles. Moi, je galérais, je finissais les matches lessivée et je faisais souvent des nuits blanches après." Celle qui passe pour l'une des joueuses françaises les plus complètes découvre également une philosophie de jeu des plus basiques: "marquer, donner du plaisir, et jouer à 10000 à l'heure. C'est du foot spectacle".
"Dans le jeu, tu n'as jamais le temps de regarder ce qui se passe. C'est contrôle et une ou deux touches. Sinon, le pressing te tombe dessus. Je leur disais parfois oh, du calme, mais pas question pour elles de calmer le jeu", raconte-t-elle. Mais les Etats-Unis, c'est aussi "des clubs qui mettent les joueuses dans les meilleures conditions", et surtout une vraie différence culturelle par rapport à la France: "C'est le sport N.1 pour les petites filles, elles jouent partout, viennent au match en famille. C'est complètement différent en terme d'engouement populaire."
. LE FOOT BUSINESS
Loin d'un football féminin français où, hormis Lyon, les clubs font avec des moyens limités, la Ligue WPS (Women's Professionnal Soccer) brasse beaucoup d'argent, avec "une mentalité complètement différente", selon l'internationale aux 131 sélections. "Nos maillots étaient en vente dans les boutiques des clubs et chaque joueuse devait participer à un point presse une fois par semaine. Il y avait aussi des séances d'autographes. J'ai découvert qu'on était payées pour ça", raconte-t-elle. "A la fin de la saison, les dirigeants m'ont dit qu'ils étaient contents de mes performances, mais aussi du bon contact que j'avais avec les supporters et de la bonne image que j'avais donnée du club. Du coup, j'ai eu un bonus", ajoute Bompastor, qui gagnait "mieux sa vie là-bas qu'à Lyon".
. L'EQUIPE NATIONALE
Sans surprise, la sélection est à l'image du football de club : puissante, enthousiaste, agressive. "C'est un rouleau compresseur qui vous étouffe, confirme Bompastor. Mais elles sont aussi très bien organisées avec une coach suédoise (Pia Sundhage) qui les a fait progresser tactiquement." La latérale gauche lyonnaise pointe également "un collectif fort, avec des stars comme Aby Wambach (121 buts en 164 sélections) et d'autres joueuses qui peuvent vraiment déstabiliser une défense".
Pour contrôler l'impressionnante Wambach, qui a été sa coéquipière à Washington, Bompastor a quelques pistes. "Elle sait qu'elle n'aura pas le ballon, elle y va quand même. Elle aime qu'on rentre dans son jeu. Il faudra être plus intelligente, refuser quelques duels, lui proposer autre chose. On sait aussi qu'elle n'a pas une aisance technique extraordinaire", explique-t-elle. Au total, "je sais qu'elles nous craignent. Quand on jouait là-bas avec Camille Abily, elles nous disaient on ne comprend pas que vous ne soyez jamais dans les derniers carrés". Les y voilà.
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