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Equipe de France - Noël Le Graët : "Corinne Diacre sera à la tête des Bleues à la rentrée"

ParAFP

Mis à jour 29/06/2019 à 18:16 GMT+2

COUPE DU MONDE - Noël Le Graët, président de la FFF, a affirmé que Corinne Diacre resterait sélectionneure des Bleues malgré l'élimination en quarts de la Coupe du monde contre les États-Unis (2-1).

Corinne Diacre et Noël Le Graët après le match contre la Corée

Crédit: Getty Images

Quel bilan tirez-vous de ce Mondial ?
N. L. G. : "Pour l'équipe de France, on ne peut pas parler de grosse déception parce qu'on est éliminé par la meilleure équipe du monde, en faisant pratiquement jeu égal. On a fait un bon match, en prenant malheureusement un but évitable en début de match. On n'a pas démérité".
Corinne Diacre reste-t-elle à son poste dans ces conditions ?
N. L. G. : "Aucun problème, elle avait déjà été confirmée avant. Je l'ai eue ce matin. Elle sera à la tête de l'équipe de France jusqu'à la fin de son contrat (après l'Euro 2021), voire au-delà".
L'objectif est donc l'Euro ?
N. L. G. : "Il y a tellement de compétitions... Elle doit bien réfléchir pendant l'été, il y aura sûrement des petits changements dans l'effectif. Mais pour moi, il n'y a aucun doute, c'est la femme de la situation".
Des petites erreurs ont-elles été commises ?
N. L. G. : "On peut toujours en trouver. Mais le calendrier nous a poussés à rencontrer les Etats-Unis en quarts et on ne peut pas être déçu du match. Les championnes du monde ont mérité de passer, je ne vais pas raconter d'histoires mais à un moment, je pensais qu'on allait revenir. Elles (les Bleues) ont été généreuses. Quels reproches faire aux jeunes filles, elles ont donné tout ce qu'elles pouvaient, elles ont essayé de revenir au score. On a failli revenir. On n'est pas très loin".
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Corinne Diacre

Crédit: Getty Images

Corinne Diacre dégage une image d'intransigeance. Y a-t-il une marge de progression dans sa communication ou des choses à faire évoluer?
N. L. G. : "Peut-être, il faudra qu'elle se revoit elle-même, qu'on en discute. Mais chacun a son style de communication. Ce qu'on lui demande c'est d'avoir une équipe qui est avec elle et derrière elle. Communiquer, c'est bien, on a besoin de la presse, l'engouement dans les stades, on le doit aussi aux médias. Ce qu'il vient de se passer, c'est assez phénoménal, il y a un attachement fort au football féminin qu'on n'attendait pas à ce point-là. Quand on s'est lancé avec la Fifa il y a déjà six ans, on avait pris un certain risque financier pour la Fédération. En fait, le football a progressé en France, une sympathie s'est créée autour du football féminin en général, dont l'équipe de France, on ne peut pas être déçu".
Va-t-elle devoir surmonter certains conflits avec des joueuses, comme Wendie Renard ?
N. L. G. : "Oh, c'était le début. Effectivement, enlever le brassard (de capitaine) rapidement, peut-être qu'il fallait discuter en tête à tête, ça, c'est possible. En tout cas, Wendie a fait une Coupe du monde de haut-niveau, elle a marqué quatre buts, on ne va quand même pas lui faire de reproches. Elle ne peut pas à la fois être la meilleure défenseure et la meilleure attaquante, elle est toujours dans le match. Elle a peut-être eu du mal à encaisser la perte du brassard au début, mais après, elle a joué le jeu de manière remarquable".
Regrettez-vous l'absence de Marie-Antoinette Katoto ?
N. L. G. : "On ne sait pas ça, on peut toujours dire que si on avait pris telle ou telle, ça aurait pu être mieux. Ce qui est bien, c'est qu'on a des jeunes filles qui vont progresser, dont Katoto j'espère, et d'autres dans le championnat de D1. Le choix sera sûrement plus large dans les semaines et les mois qui viennent".
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Marie-Antoinette Katoto

Crédit: Getty Images

L'élan qui s'est créé autour du Mondial va-t-il se poursuivre dans les clubs ?
N. L. G. : "Il faut qu'on travaille bien sur la D1 féminine, qui mérite mieux. On ne peut pas passer de tant d'engouement à un championnat où il y a 120 personnes sur des terrains pas formidables. On doit tous faire des efforts, on va les faire. Il faut qu'on soit plus performant, que les jeunes filles puissent vivre du football et passer leur temps complet là-dessus, que les clubs soient mieux équipés, au niveau des staffs, des soins, que cette D1 soit plus professionnelle".
Les retombées vont-elles être importantes pour la D1?
N. L. G. : "C'est en tout cas plus facile d'aller voir des sponsors ou des entrepreneurs qu'il y a deux ans. Dire qu'on va faire un bond, ce serait mentir, mais on a des arguments et de bonnes équipes commerciales. Les clubs ont déjà fait des efforts, il faut qu'ils aient des terrains agréables, des tribunes car les matches sont diffusés en multiplex, il faut peut-être plus d'efforts sur la recherche de spectateurs. Car le grand succès du Mondial, c'est un attachement fort au football féminin. De ce côté-là, c'est gagné. Dans les stades, il n'y a pas un seul incident, c'est familial, courtois, ca a été apprécié pas seulement lors des matches de l'équipe de France. On voit des stades à 70% de remplissage, on ne peut être vraiment que très heureux".
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