Ligue des Nations : Les Bleues battues par l'Espagne en finale (2-0)

L'Espagne est décidément la grande nation du football féminin. Pour cette finale de la première édition de la Ligue des Nations féminine, les championnes du monde en titre ont vaincu la France dans une rencontre maîtrisée de bout en bout (2-0). À cinq mois des Jeux Olympiques à Paris et pour leur toute première finale continentale, les Bleues ne sont jamais vraiment entrées dans les débats et ont dû se contenter d'un statut de finaliste. Dans un stade de La Cartuja acquis à la cause espagnole, Aitana Bonmati et Mariona Caldentey ont douché les espoirs tricolores de conquérir ce premier trophée tant espéré. Toutefois, cette défaite logique reste riche en enseignements.

Il y a ceux qui verront le verre à moitié plein, et les autres. Après avoir brillamment éliminé sa bête noire allemande en demi-finale de la Ligue des Nations il y a cinq jours, la France s'était offert le luxe d'affronter l'Espagne à Séville. Un luxe qui s'est rapidement transformé en cadeau empoisonné. Dans l'atmosphère andalouse, les Ibères avaient l'avantage du public pour se sentir pousser des ailes et n'ont pas failli à leur mission de réaliser le premier doublé Mondial-Ligue des Nations de l'histoire du football féminin. De son côté, les filles d'Hervé Renard n'ont jamais semblé pouvoir rivaliser contre une équipe qui a évolué à un échelon bien supérieur sur le plan collectif.

Dès le début de la partie, l'Espagne a pris le contrôle du ballon. Une stratégie de conservation désormais traditionnelle avec La Roja, mais qui s'est avérée payante après une demi-heure à fatiguer des Françaises bien trop spectatrices. Dangereuse par l'intermédiaire de Salma Paralluelo dans un premier temps (8e, 21e) puis Irene Paredes avec un poteau (26e), l'équipe locale s'est mise en position de force avant de planter une première banderille grâce à Bonmati. Servie dans le bon tempo par Olga Carmona, la Ballon d'or 2023 a ouvert le score d'une reprise imparable pour Pauline Peyraud-Magnin (32e, 1-0).

Solidaire mais impuissante dans les faits, l'équipe de France a évité le but du break juste avant la pause sur une tête de Laia Aleixandri (45e). Les mots d'Hervé Renard à la pause ont engendré une réaction chez les visiteuses au retour des vestiaires, mais cette révolte éphémère a été balayée par le but de Caldentey sur un centre d'Ona Battle (53e, 2-0). Touchées à la fois moralement et physiquement, Eugénie Le Sommer et ses coéquipières ne sont pas parvenues à inverser la dynamique d'un match à sens unique. Six mois après son sacre mondial, la sélection espagnole féminine a empoché un nouveau trophée continental avec brio. Et les JO approchent à grand pas...