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Les Bleues ne sont pas les Bleus et c’est tant mieux

Glenn Ceillier

Mis à jour 07/06/2019 à 13:27 GMT+2

COUPE DU MONDE FEMININE - L'équipe de France féminine rêve d'imiter les Bleus un an après le sacre de Deschamps et ses joueurs en Russie. Mais il ne faut cependant pas s'arrêter à de simples comparaisons. Les Bleues, qui ont un sacré défi à relever étant donné la nouvelle attente médiatique, méritent beaucoup mieux.

Sarah Bouhaddi et Kadidiatou Diani en équipe de France, 2019

Crédit: Getty Images

C'est forcément tentant. Il est même difficile de ne pas tomber dans le jeu des comparaisons avec les Bleus, leurs homologues masculins. Il est ainsi facile de se limiter à chercher en Delphine Cascarino la Kylian Mbappé des Bleues. Ou en Valérie Gauvin la version Giroud de cet autre groupe tricolore. Mais il serait bon de prendre un peu de recul. Ne pas chercher à comparer. Et surtout, ne pas s'arrêter aux différences entre ces deux équipes de France. A partir de ce vendredi, les protégées de Corinne Diacre sont là pour écrire leur propre histoire. Et c'est bien de ça dont il faut se délecter.
Déjà, il faut mettre les points sur les i tout de suite pour s'éviter tout débat. Evidemment, le football féminin est moins physique ou moins rapide. Forcément, les qualités physiologiques ne sont pas les mêmes. Ce n'est pas un scoop. D'aucuns passeront leur été à s'en plaindre et à faire la fine bouche, oubliant les autres valeurs qui font la beauté de ce sport (collectif, tactique, suspense…). Tant pis pour eux. Ils prennent le risque de passer à côté de nouvelles belles émotions.
Que souhaite-t-on avant une telle aventure en tant que suiveur ou spectateur ? De vibrer bien sûr. Et ce nouveau Mondial un an après avoir pu passer l'été 2018 sur un nuage grâce à la troupe de Didier Deschamps a tout pour offrir une nouvelle occasion de frémir. Et c'est bien ça que l'on recherche devant du sport. Qu'importe si on parle d'hommes ou de femmes. Étonnamment, c'est pourtant peut-être cet aspect qui sera le plus compliqué à gérer pour le groupe de Corinne Diacre. D'être mis sur le même pied d'égalité que ses homologues masculins.
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Diacre : “Je n'ai pas de baguette magique”

La clef ? Gérer ce nouveau contexte

Pour la première fois, les Bleues ont en effet presque droit aux mêmes honneurs, à la même visibilité. Matches en prime time, stades pleins et attente majeure : elles sont sur le devant de la scène. L'enjeu est ainsi énorme pour ces joueuses qui rêvent d'installer le football féminin dans le paysage médiatique français. Les coéquipières d'Amandine Henry vont donc devoir gérer ce contexte, cette pression. Tout comme les critiques, et le fait d'être jugées à aussi grande échelle, ce qui n'est pas forcément une habitude pour elles ni le plus évident à aborder.
Leur réussite sera liée à leur capacité à aborder cela au mieux. Et à s'en nourrir pour se surpasser. Sur le papier, elles ont ainsi clairement une occasion en or à saisir. Si leur palmarès est encore vierge et qu'elles ont échoué en quart de finale lors des trois dernières compétitions majeures, elles ont un groupe apte à répondre aux attentes avec leurs Lyonnaises qui dominent l’Europe depuis des années et une osmose entre générations. Les nombreux matches amicaux disputés depuis l'été 2017 l'ont démontré avec quelques perfs contre les nations références (Etats-Unis, Japon, Allemagne…). Elles ne sont d'ailleurs pas quatrièmes au classement FIFA pour rien.
Pour débloquer leur compteur à domicile comme les Bleus en 1998, elles devront cependant confirmer face aux références mondiales en compétition officielle. Histoire de vivre des émotions identiques à celles des garçons l'été dernier. La seule comparaison qui tiendra vraiment. Celle qu'on leur souhaite.
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