Coupe du monde féminine - Avant Australie - France : Diani - Le Sommer, un duo d’enfer pour les Bleues d'Hervé Renard
Mis à jour 10/08/2023 à 21:06 GMT+2
Kadidiatou Diani et Eugénie Le Sommer, toutes les deux décisives lors du huitième de finale face au Maroc, ne cessent de monter en puissance avec les Bleues qui défient l'Australie en quart de finale, samedi matin (9h00). La complémentarité des deux attaquantes est une bonne nouvelle pour l'équipe de France et Hervé Renard à l'heure d'attaquer un moment important de la compétition.
L’une est repartie avec le trophée de meilleure joueuse du match sous le bras. L’autre avec un grand sourire et les compliments mérités de son coach à la fin du match : "Eugénie a fait un match exceptionnel ! Elle fait tout bien, tout est propre, elle a des jambes de 25 ans, on est impressionnées par ses actions", a dit Hervé Renard, pas éberlué par une association ébouriffante qui est son idée.
Un pari pris par Renard en début de Mondial
Alors qu’au moins une des deux a été impliquée directement sur les 4 réalisations de l’équipe de France mardi à Adélaïde, en huitième de finale face au Maroc (4-0), Kadidiatou Diani et Eugénie Le Sommer ont confirmé ce que l’on pressent depuis quelques semaines : leur association en attaque peut emmener les Bleues très loin dans ce Mondial. Le but et les deux passes décisives de l’ancienne attaquante du Paris Saint-Germain, combiné au doublé de renard des surfaces inscrit par la meilleure buteuse de l’histoire des Bleues (92 réalisations) ont démontré tout le potentiel destructeur de la doublette.
C’était pourtant un pari risqué d'Hervé Renard, pris au piège face à la Jamaïque lors du premier match des Tricolores dans la compétition. Alors qu’il avait, sur ses 4 première parties vécues à la tête des Bleues, d’abord privilégié un 4-3-3, où Le Sommer jouait le rôle de pivot en pointe et où Diani pouvait arpenter, comme elle le préfère, son côté droit pour faire des différences en vitesse ou en un contre un, le sélectionneur avait choisi de passer à un 4-4-2.
Eugénie, c’est le poste où elle se sent le mieux, Kadi, on savait qu’elle serait efficace à un moment
Pas dupe, il savait bien que Diani pouvait faire mal dans un rôle plus recentré, comme sa saison au PSG (17 buts, meilleure buteuse et meilleure joueuse de D1, ndlr), où elle a évolué en pointe du fait de l’absence de Katoto, l’a prouvée. Et que Le Sommer se sentirait plus à l’aise avec une joueuse d’un tel calibre pour combiner. "Eugénie, c’est le poste où elle se sent le mieux. Il fallait de la patience avec Kadi, on savait qu’elle serait efficace à un moment", disait-il en conférence de presse mardi, à propos de cette dernière, blessée à la clavicule fin mars et en manque de rythme au début de la compétition.
Face aux "Reggae Girlz", le triste 0-0 avait en effet reflété une première plus que laborieuse. Mais avec la passe décisive de Diani pour Le Sommer sur le premier but face au Brésil, après le triplé de Diani face au Panama (Le Sommer avait alors été laissée au repos), puis le match face aux Marocaines, les deux joueuses semblent désormais lancées pour marcher sur toutes les défenses adverses.
Eugénie se sentait esseulée, aujourd’hui avec Kadi, elles se complètent
"Elles sont ‘on fire’, c’est bien pour nous", s’est réjouie Selma Bacha, quand Sandie Toletti a analysé : "Elles se complètent bien, elles s’entendent bien, il y a une belle connexion entre elles donc c’est bien pour nous. Sur le terrain aussi, on sent que ça va mieux. Elles se parlent beaucoup, et même nous, au milieu de terrain, elles nous aident beaucoup". "On a changé de système, je pense qu’Eugénie se sentait peut-être esseulée. Aujourd’hui il y a Kadi et elle qui se complètent, il y en a une qui va vite, l’autre qui arrive à caler encore plus les ballons, c’est vraiment un plus pour l’équipe de France", a appuyé la latérale Sakina Karchaoui.
"Il faut qu’elles continuent comme ça, ça voudrait dire que c’est bon signe pour nous", a commenté la capitaine Wendie Renard, dont l’équipe n’est plus qu’à trois sacres d’une première étoile, tandis que Le Sommer, interrogée sur le sujet, a indiqué : "Je suis une joueuse qui aime jouer entre les lignes, ça fait partie de mes qualités, c'est ce que j'ai essayé de faire. Kadi est plutôt une joueuse de profondeur, on essaye de se compléter. On savait que des espaces allaient se présenter aujourd'hui (mardi), on a essayé de se déplacer dans ces espaces justement".
Un duo qui s’exportera à l’OL la saison prochaine
Face à l’Australie en quart de finale, ce samedi (9h00, heure française), dans un stade à guichets fermés qui ne rêvera que de les voir muselées, elles auront moins de liberté entre les lignes, face à une équipe au bloc impeccablement structuré, et qui a accumulé 3 'clean sheets' en 4 rencontres dans cette Coupe du monde. Une solidité défensive que les 'Matildas' avaient démontré lors de leur victoire face aux Bleues le 14 juillet dernier (1-0) en match de préparation : "C'est une équipe qui a des armes, qui aime mettre de l'intensité, qui aime imposer son jeu. L'avantage de les avoir joué avant la Coupe du monde, c’est qu’on sait à quoi s'attendre. On avait une foule et un stade contre nous donc il n’y aura pas de surprise, on est prêtes", a promis Eugénie Le Sommer.
Dans l’Hexagone, on espère que les deux infernales feront encore parler d’elles, pour mettre fin à deux échecs successifs en quart de finale de Coupe du monde. Surtout Sonia Bompastor, la coach de l’Olympique Lyonnais, qui aura le bonheur d’avoir le duo d’attaquantes sous ses ordres la saison prochaine : la joueuse de 28 ans a en effet rejoint son aînée de six ans chez les Fenottes, en pleine compétition, jusqu’en 2027. Diani - Le Sommer, c’est assurément un pari sur l’avenir.
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