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Coupe du monde féminine - La France éliminée en quarts de finale par l'Australie (0-0, 7-6 aux tab)

Jeremie Bernigole

Mis à jour 12/08/2023 à 14:49 GMT+2

Cruel dénouement pour l'équipe de France. Au bout d'un match irrespirable, mais surtout d'une séance de tirs au but complètement folle, les Bleues ont pris la porte en quarts de finale de la Coupe du monde féminine, face à l'Autralie (0-0, 7-6 aux tab). Face à leur public, les Australiennes se qualifient pour la première fois dans le dernier carré d'un Mondial.

"Le crève-cœur absolu"

Les démons de 2015 ont resurgi. L'équipe de France a été éliminée de la Coupe du monde par l'Australie aux tirs au but à l'issue d'un quart de finale étouffant (0-0, 7 tab à 6), samedi matin à Brisbane. Les deux arrêts de Solène Durand, la gardienne remplaçante lancée par Hervé Renard à la fin des prolongations, n'ont pas pesé bien lourd face aux ratés de Salma Bacha, Eve Perisset, Kenza Dali et Vicki Becho.
Cela commence à devenir une facheuse habitude. Pour la troisième fois d'affilée, les Bleues sont sorties aux portes du dernier carré de la Coupe du monde. Elles n'ont pas trouvé la solution en 120 minutes face à l'Australie, co-pays hôte du Mondial, qui s'offre la première demi-finale de son histoire. C'est à la fin de la première période que les joueuses d'Hervé Renard ont perdu le fil d'une rencontre démarrée tambour battant. La bonne entame des Françaises a été matérialisée par le tir croisé de Kadidiatou Diani (8e), suivie des parades de Mackenzie Arnold face à Eugénie Le Sommer (28e) et à bout portant devant Maëlle Lakrar (32e).
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"On ne peut pas parler de tournoi raté" : Tout n'est pas à jeter chez ces Bleues

Peyraud-Magnin a alterné fébrilité et solidité

Les Australiennes ont eu besoin d'une demi-heure pour contrer les relances courtes adverses et prendre le jeu à leur compte. Les Matildas ont frappé avant la pause, Mary Fowler contraignant Elisa De Almeida à faire don de son corps à la science après une incompréhension dans la surface entre Pauline Peyraud-Magnin et sa latéral Sakina Karchaoui (41e). La fébrilité de la gardienne de la Juventus Turin a été trahie par des dégagements ratés, dont celui qui aurait pu permettre à Mary Fowler d'ouvrir le score à la 50e minute. La même Fowler qui avait précédemment redonné confiance à Peyraud-Magnin en perdant son face-à-face dans la surface (44e).
Remplaçante au coup d'envoi, Sam Kerr avait revêtu ses habits de lumière lorsqu'elle s'est présentée au bord du terrain sous l'ovation du Brisbane Stadium. Diminuée par une blessure au mollet, l'icône du pays, brassard au bras, n'a pas eu son rayonnement habituel, mais elle a insufflé l'état d'esprit adéquat à ses partenaires. Dès son premier ballon, elle a envoyé Hayley Raso chauffer les gants de Peyraud-Magnin (56e), qui s'est ensuite employée face à Fowler (60e) dans un second acte entièrement dominé par l'Australie.
On ne donnait alors plus cher de la peau des Françaises, vaillantes mais vacillantes, et pourtant, ce sont bien les Bleues qui ont fait trembler les filets pour la première et dernière fois en prolongations. Le but contre son camp d'Alanna Kennedy a cependant été annulé pour un tirage de maillot de Wendie Renard (100e), et l'ultime tentative d'Eugénie Le Sommer s'est soldée par une parade de Mackenzie Arnold (120e).
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Eugenie Le Sommer à la lutte lors d'Australie - France

Crédit: Getty Images

Issue cruelle

Seul pion avancé par Hervé Renard avant les prolongations, l'entrée de Vicki Becho a dynamisé les Tricolores. Par sa percussion, la jeune Lyonnaise a porté le danger à maintes reprises sur le but aussie (107e, 109e) et il était cruel de la voir échouer dans l'exercice irrespirable du tir au but.
Eve Perisset, spécialiste de l'épreuve, a aussi raté sa tentative, alors qu'elle était apparue sur la pelouse dans le temps additionnel des prolongations... aux côtés de Solène Durand. Spécialiste des penalties, la gardienne de Sassuolo a été envoyée au feu par Renard, façon Louis van Gaal 2014, et, avec deux arrêts, elle ne peut rien se reprocher pour son troisième match en sélection.
Le parcours des Bleues, dirigées pour la première fois en compétition officielle par Renard, s'achève en quarts, cruellement, dans la douleur comme en 2015 et en 2019, un mois après avoir perdu en amical contre l'Australie (0-1). Le co-organisateur du Mondial a basculé dans l'irrationnel, tandis que les Bleues, visages meurtris, devaient déjà se tourner vers les Jeux olympiques de Paris 2024.
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La déception des Bleues contre l'Australie

Crédit: Getty Images

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