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Le baiser de Rubiales n'était "pas consenti" : Hermoso livre sa version des faits

Elio Bono

Mis à jour 25/08/2023 à 21:34 GMT+2

Une version des faits claire. Dans un communiqué publié par le syndicat Futpro et signé par la plupart de ses coéquipières, Jenni Hermoso a indiqué que le baiser adressé par Luis Rubiales en marge de la victoire de la Roja au Mondial n'était "pas consenti". Le président de la fédération avait pourtant affirmé le contraire quelques heures plus tôt.

Jennifer Hermoso of Spain controls the ball during the FIFA Women's World Cup Australia & New Zealand 2023 Final match between Spain and England.

Crédit: Getty Images

Sa réaction était attendue. Dans un communiqué publié par le syndicat de joueuses Futpro et signé par les une grande partie des championnes du monde et 33 autres footballeuses ibériques en activité ou retraitées, Jenni Hermoso a réagi vendredi soir aux propos du président de la fédération, Luis Rubiales. "Je veux clarifier que, comme nous l'avons vu sur les images, à aucun moment je n'ai conseni le baiser qu'il m'a proposé", y écrit l'internationale espagnole.
Plus tôt dans la journée, Rubiales a qualifié le baiser de "spontané, mutuel, euphorique et consenti". Ce dernier, ciblé par le gouvernement, a refusé de quitter son poste et a été fustigé par de nombreuses personnalités sportives et équipes du pays. "Je l'ai embrassée comme je l'aurais fait avec mes filles, a-t-il poursuivi. Jenni m'a dit que j'étais un crack, on s'est pris dans les bras et je lui ai dit : 'Un petit bisou' ? Elle a répondu : 'Allez'." Cette version des faits a fermement été contestée par Hermoso. "Je ne tolère pas que l'on mette en doute ma parole, et encore moins que l'on invente des mots que je n'ai pas prononcés", a-t-elle déclaré.

Prêtes à bouder la Roja si rien ne change

Dans les vestiaires du Stadium Australia de Sydney, où l'Espagne a conquis sa couronne mondiale, Hermoso avait déjà clamé sa non-approbation du baiser de Rubiales. "Cela ne m'a pas plu, hein !", avait-elle indiqué, dans une vidéo diffusée sur Instagram. Elle avait ensuite, dans un communiqué, minimisé l'affaire et décrit un "geste naturel d'affection et de gratitude". Mais dans un nouveau message, publié cette fois en son nom, sur ses réseaux sociaux vendredi soir, Jenni Hermoso a révélé avoir subi "une pression continue pour faire une déclaration qui puisse justifier l'acte de M.Luis Rubiales". Ses proches ont égalament été approchés, comme elle l'explique dans ce message. "Je n'avais qu'une idée en tête, c'était de profiter" de la victoire, a-t-elle ajouté.
Toutes les joueuses signataires du communiqué commun se sont engagées à "ne pas revenir en sélection si les actuels dirigeants restent en place". "Cela nous remplit de tristesse qu'un fait inacceptable entache le plus grand exploit sportif du football féminin espagnol", ont-elles clamé. Cette prise de position, on ne peut plus claire, sonnera-t-elle le glas de la présidence de Rubiales ? L'affaire va être portée devant le Tribunal administratif du Sport, saisi par le Conseil supérieur des Sports, un organisme gouvernemental.
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