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Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 08/06/2010 à 10:22 GMT+2

Suite de notre classement des 100 joueurs les plus marquants de l'histoire de la Coupe du monde. A la 5e place, Zinédine Zidane. Le Français a disputé trois Coupes du monde. Il en a gagné une, joué une autre finale, et a choisi la sortie de scène la plus inouïe.

Euro 2000 Zinedine Zidane

Crédit: Reuters

Du 17 mai au 11 juin, notre site vous propose de découvrir son classement des 100 joueurs les plus marquants de l'histoire de la Coupe du monde. Mais nous souhaitons aussi connaitre votre avis. Vous pouvez donc dès aujourd'hui voter pour établir votre propre classement. Pour cela, rien de plus simple: envoyez à redaction.fr@eurosport.com votre podium en désignant les trois joueurs les plus marquants de l'histoire selon vous. Le premier obtiendra 3 points, le deuxième 2 point et le troisième 1 point. Le classement des internautes sera révélé en même temps que le numéro un du classement de la rédaction.
5. ZINEDINE ZIDANE
Pays : France
Date de naissance : 23 juin 1972 à Marseille
Poste : Milieu de terrain
Participations : 3 (1 victoire)
Matches : 12 matches (5 buts)
La légende de Zinédine Zidane en Coupe du monde se nourrit de deux gestes exceptionnels, ayant l'un et l'autre la dimension de l'événement auquel ils ont été associés : une finale, la caisse de résonance la plus puissante qu'un homme puisse trouver sur cette planète. Le 12 juillet 1998, Yazid embrasse le maillot au coq de toutes ses forces en courant vers ses potes. Il vient de doubler la mise en finale de la Coupe du Monde. Deux buts de la tête. Dans un peu plus d'une heure, la France va remporter le tournoi inventé par Jules Rimet pour la première fois de son histoire en battant le Brésil sur un score irréel de 3-0. Dans deux ou trois heures, son portrait sera projeté sur les Champs Elysées avec un slogan digne des élections de mai : "Zizou président". Pour sa mère, Malika, la date restera comme l'une des moins heureuses de son existence. Depuis ce jour, son fils ne lui appartient plus. Il appartient aux centaines de millions d'enfants que le football fait rêver dans le monde. Zidane devient l'icône du sport le plus populaire, l'équivalent d'un Ronaldo. Pour expliquer aux enfants qui était Platini, les papas disent à partir de maintenant qu'il est "un Zizou d'avant".
Le 9 juillet 2006, toujours en finale, Zidane clôt sa carrière sur un monumental coup de boule asséné à la poitrine de Marco Materazzi. Personne n'a vu ce geste en dehors du gardien italien Gianluigi Buffon. Mais des caméras ont capté la scène. Elles s'offrent au quatrième arbitre et à M. Elizondo comme une antisèche bienfaitrice sans laquelle l'intéressé aurait pu éviter le carton rouge et bonifier sa légende d'une injustice sulfureuse, digne de la main de Dieu de Maradona en 1986. Quelques minutes plus tôt, c'est face au même Buffon que Zidane a vu son destin basculer. Sur un superbe centre de Sagnol, malgré une épaule endolorie, il avait smashé de la tête ce ballon qui aurait probablement trompé tous les autres gardiens du tournoi. D'un deuxième doublé en finale qui aurait pu faire de lui l'égal d'un Pelé, Zidane passe quelques minutes après à la sortie de scène la plus imprévisible qui soit. Même les explications bredouillées par la suite sur les provocations de Materazzi n'ont pas éclairci l'énigme : comment le plus grand joueur de son époque a-t-il pu abandonner pareil décor pour n'avoir pas supporté un mot comme il s'en dit tant sur tous les terrains ? Zidane est un joueur hors-norme. Par sa faculté à être décisif tout en régalant les puristes. Par son influence technique inouïe. Et par un caractère de cochon digne du plus obscur défenseur : 14 cartons rouges en 17 ans de carrière.
Un doublé de la tête, son point faible
Entre les deux ? Un roman à rebondissements un peu dingue. Zidane est né et mort au très, très haut niveau avec la Coupe du Monde. En 1998, quand il se présente à Clairefontaine avec l'équipe de France, il a les clefs du camion bleu, mais il a une image de porte-poisse, voire de loser. Transféré à la Juventus deux ans plus tôt, il reste sur trois finales de coupes d'Europe perdues, avec Bordeaux, puis avec l'équipe turinoise. Pendant le Mondial français, il n'est pas tout à fait le meneur radieux qui illuminera le continent les saisons suivantes. Il est un énorme talent qui tarde à basculer dans la caste des très grands. Dans une équipe profondément défensive, c'est de la tête, son point faible, et à deux reprises, qu'il fait sauter le dernier verrou de la gloire. Huit ans plus tard, il se saisit de la finale contre l'Italie en inscrivant un penalty d'une panenka dès la 6e minute, avant de suicider en Mondiovision la sortie la plus grandiose qui soit. La FIFA ne pourra même pas le suspendre pour son geste.
Le plus frappant, c'est que Zidane n'a jamais pu disputer un tournoi mondial dans son intégralité. Une suspension de deux matches en 1998, récoltée suite à un carton rouge contre l'Arabie Saoudite, est probablement à l'origine de la difficulté sans nom qu'aura la France pour sortir le Paraguay en huitième de finale (1-0 a.p.). Pour quelques fibres musculaires qui ont lâché en amical, Zizou ne joue qu'un match de l'édition 2002, contre le Danemark (0-2), sur une jambe, ce qui ne l'empêche pas d'être le Français le plus juste techniquement. En 2006, suspendu contre le Togo (2-0) pour deux avertissements en deux matches, il revient en huitième de finale pour porter l'estocade contre l'Espagne (3-1), qui pensait pouvoir le mettre ordinairement à la retraite. Et c'est là qu'intervient son chef d'oeuvre, France - Brésil en quart de finale (1-0), un match où chaque maillot jaune souffre de la comparaison devant pareil éclaireur. A 34 ans, au crépuscule de sa carrière, Zidane réussit à retrouver son meilleur niveau le jour où cela compte le plus. Champion absolument, c'est le souvenir qui écrase le reste. Aucun autre joueur français n'aurait survécu au même geste sans une oeuvre aussi complète que la sienne.
LE CLASSEMENT
5. Zinédine Zidane (France)
6. Garrincha (Brésil)
7. Lothar Matthäus (R.F.A. puis Allemagne)
8. Giuseppe Meazza (Italie)
9. Gerd Muller (R.F.A.)
10. Juan Alberto Schiaffino (Uruguay)
11. Just Fontaine (France)
12. Bobby Moore (Angleterre)
13. Paolo Rossi (Italie)
14. Johan Cruyff (Pays-Bas)
15. Fritz Walter (R.F.A.)
16. Jairzinho (Brésil)
17. Mario Kempes (Argentine)
18. Rivellino (Brésil)
19. Dino Zoff (Italie)
20. Sandor Kocsis (Hongrie)
21. Michel Platini (France)
22. Gordon Banks (Angleterre)
23. Ferenc Puskas (Hongrie)
24. Roger Milla (Cameroun)
25. Eusebio (Portugal)
26. Wolfgang Overath (R.F.A.)
27. Jose Andrade (Uruguay)
28. Helmuth Rahn, (R.F.A.)
29. Vava (Brésil)
30. Leonidas (Brésil)
31. Geoff Hurst (Angleterre)
32. Silvio Piola (Italie)
33. Bobby Charlton (Angleterre)
34. Cafu (Brésil)
35. Alcides Ghiggia (Uruguay)
36. Romario (Brésil)
37. Daniel Passarella (Argentine)
38. Johan Neeskens (Pays-Bas)
39. Thierry Henry (France)
40. Sepp Maier (R.F.A.)
41. Gilmar (Brésil)
42. Marco Tardelli (Italie)
43. Didi (Brésil)
44. Gino Colaussi (Italie)
45. Gerson (Brésil)
46. Carlos Dunga (Brésil)
47. Uwe Seeler (R.F.A.)
48. Giovanni Ferrari (Italie)
49. Teofilio Cubillas (Pérou)
50. Carlos Alberto (Brésil)
51. Jurgen Klinsmann (Allemagne)
52. Fabien Barthez (France)
53. Tostao (Brésil)
54. Obdulio Varela (Uruguay)
55. Guillermo Stabile (Argentine)
56. Paul Breitner (R.F.A)
57. Roberto Baggio (Italie)
58. Mario Zagallo (Brésil)
59. Grzegorz Lato (Pologne)
60. Lilian Thuram (France)
61. Marco Materazzi (Italie)
62. Robby Rensenbrink (Pays-Bas)
63. Paolo Maldini (Italie)
64. Gabriel Batistuta (Argentine)
65. Fabio Cannavaro (Italie)
66. Gary Lineker (Angleterre)
67. Zico (Brésil)
68. Jacky Charlton (Angleterre)
69. Ublado Fillol (Argentine)
70. Karl-Heinz Rummenigge (R.F.A.)
71. Salvatore Schillaci (Italie)
72. Zoltan Czibor (Hongrie)
73. Oleg Salenko (Russie)
74. Andreas Brehme (R.F.A/Allemagne)
75. Oscar Miguez (Uruguay)
76. Roberto Carlos (Brésil)
77. Jorge Burruchaga (Argentine)
78. Ademir (Brésil))
79. Pierre Littbarski (R.F.A)
80. Didier Deschamps (France)
81. Socrates (Brésil)
82. Gianluigi Buffon (Italie)
83. Rudi Voller (R.F.A/Allemagne)
84. Roger Hunt (Angleterre)
85. Pedro Cea (Uruguay)
86. Oscar Ruggeri (Argentine)
87. Josef Masopust (Tchécoslovaquie)
88. Peter Shilton (Angleterre)
89. Lennart Skoglund (Suède)
90. Harald Schumacher (R.F.A)
91. Dennis Bergkamp (Pays-Bas)
92. Jurgen Sparwasser (R.D.A.)
93. Gianni Rivera (Italie)
94. Raymond Kopa (France)
95. Pak Doo Ik (Corée du Nord)
96. Jorge Valdano (Argentine)
97. Lev Yachine (U.R.S.S.)
98. Jozsef Boszik (Hongrie)
99. Davor Suker (Croatie)
100. Antonio Carbajal (Mexique)
RENDEZ-VOUS MARDI POUR DECOUVRIR LE JOUEUR CLASSE A LA 4e PLACE.
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