Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Coupe du monde 2014 - Bleus : Patrice Evra a enfin crevé l'abcès... avec un grand sourire

Martin Mosnier

Mis à jour 18/06/2014 à 21:52 GMT+2

Patrice Evra a fait sa première apparition en conférence de presse cet été avec les Bleus. Le latéral, qui se faisait rare ces derniers mois, s'est montré sous son meilleur jour et détendu. Il a fait passer ses messages. Mais avec le sourire. Et ça change tout.

Patrice Evra est apparu très détendu et souriant, mercredi en conférence de presse

Crédit: AFP

Dès son entrée en scène, tout le monde a très vite compris. Le théâtre grandiose de Ribeirao Preto est tout de suite devenu moins solennel. Patrice Evra est arrivé avec un sourire éclatant. Mercredi, il n'était pas là pour en découdre. On aurait pu s’attendre à une mâchoire crispée et un visage fermé, ce fut tout le contraire. Devant la marée de journalistes qui réclamaient la parole, il a de suite détendu l’atmosphère : "Oh là, il y a beaucoup de doigts levés." Premier rire, ce ne sera pas le dernier.
Voir Patrice Evra en conférence de presse est un évènement en soi parce qu’il ne parle jamais aux médias, parce qu’il était le seul Bleu à ne pas s’être prêté à l’exercice et parce qu’en zone mixte, après les matches, il fuit toujours les micros comme la peste. Mercredi, il a (enfin) déminé le terrain. Quitte à surjouer. La complicité entre le joueur et son auditoire installée, il n’avait plus qu’à dérouler son discours.
picture

Patrice Evra, entouré de Rio Mavuba, Lucas Digne et Mathieu Valbuena pendant la préparation du Mondial 2014

Crédit: AFP

"Je suis un homme heureux devant vous", pour commencer et bien insister... si certains n’avaient pas saisi la tonalité de son show du jour. Patrice Evra est un homme changé et apaisé. Dans la même veine que tous ceux qui l’ont précédé sur cette estrade depuis une semaine. "Le groupe vit bien", répètent-ils tous à l’envi. Evra aussi s'est marré de bon cœur. Preuve ultime qu'il doit y avoir du vrai et que cette équipe de France prend véritablement du plaisir.
Tu n’aimes pas le Pat de 2010 ?
Mais Evra reste Evra. Et il l'assume. "Devant les caméras, je suis Pat. Ma franchise va faire la Une des journaux", anticipe-t-il à merveille. Il n’aura jamais le discours policé d’un Lloris, les mots timides d’un Griezmann. Même avec la banane, le latéral a balancé quelques grenades et rétabli ses vérités : "Ma mauvaise image, ce n'est pas auprès du public mais auprès des médias. Les supporters sont toujours positifs avec moi." La connivence à ses limites, elle n’efface pas tout. "Pourquoi je ne viens pas plus souvent vous voir ? Après le Mondial, j’en ai pris quand même…", assure dans un fou rire celui qui jure pourtant "ne pas lire les journaux, ni aller sur internet."  
A la première évocation de 2010, l’ancien Evra a ressurgi le temps d’une réaction ironique : "Tu n’aimes pas le Pat de 2010 ?", a-t-il lancé à un journaliste. Avant de déminer le terrain : "Je m'aime tout le temps", a-t-il admis sans retenue. "Je ne vais pas commencer à me critiquer. Le Pat de 2010 et 2014, je les kiffe tous les deux." 2010 a "bouffé son énergie." "J'ai pris mon rôle trop à cœur", ajoute celui qui fut, de par son statut et sa fonction, un des leaders de la grève d'entraînement des Bleus lors de la Coupe du monde sud-africaine. Mais il en a tiré les leçons et il donnera moins cette fois. Alors que Hugo Lloris lui a succédé dans le port du brassard, Evra a estimé que ce rôle "est beau, honorable, mais pas une priorité". Avant d'ajouter, en guise de conclusion : "J'ai été capitaine en 2010, c'est fini". Le show aussi est terminé. L'assistance est ravie et certains journalistes ont même mimé des applaudissements sourds. Le chef de presse, Philippe Tournon, l’a remercié. "De rien, c’était un plaisir."
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité