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Coupe du monde 2014 - Finale : Messi (Argentine) peut devenir éternel face à l'Allemagne

Lucile Alard

Mis à jour 13/07/2014 à 14:21 GMT+2

Avec ses quatre Ballons d’Or, ses titres, ses records et ses buts à la pelle, l’Argentin a déjà prouvé son talent mais seule une finale de Coupe du monde à sa botte peut lui permettre de rejoindre Pelé, Maradona et autre Zidane au panthéon des plus grands.

Lionel Messi

Crédit: Reuters

Dans la carrière de Lionel Messi, il existe une anomalie. Une anomalie qui tranche avec l’ensemble de la carrière phénoménale de l’Argentin de 27 ans. Le meilleur joueur de ces dernières années, titre parfois contesté par un certain Cristiano Ronaldo, n’a jamais remporté la Coupe du monde. Pire, jusqu’à ce 13 juillet 2014, il ne s’en était même pas approché. , il aura une occasion unique d’offrir un troisième titre à l’Argentine et de clore tout débat quant à sa place dans l’histoire. En cas de victoire, elle sera tout en haut, aux côtés de Pelé et autre Maradona.
Un but lui permettrait même d’asseoir un peu plus sa légende, et d’ouvrir son compteur lors des matches à élimination directe en Coupe du monde. Le recordman de réalisations sur une année civile (91 buts en 2012), a déjà participé à trois phases finales de Mondial. Mais en huitième, quart et demie, en 2006, 2010 comme en 2014, il n’a jamais trouvé le chemin du but. C’est pire qu’une anomalie. C’est une hérésie.

Trois matches qu'il est muet

Des buts en Mondial, il en a mis. Cinq exactement. Mais tous en phases de groupe. Et aucun ne fait partie de ceux qui marquent les générations. De ceux que des années plus tard, on se repasse avec délectation. Pelé à son coup du sombrero face à la Suède en 1958 et ses deux autres buts en finale de Coupe du monde (1958 et 1970).
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Pelé soulève le trophée de la Coupe du monde

Crédit: Scanpix

Maradona a sa main de dieu et sa course dantesque contre l’Angleterre en quart de finale de l’édition 1986. Zidane (1998) et Ronaldo (2002) ont leur doublé en finale de Coupe du monde. Messi a pour l’instant sa (jolie) frappe contre l’Iran, lors du deuxième match de poule du Mondial 2014.
Et depuis trois matches, l’homme aux 92 sélections (pour 42 buts) n'a pas trouvé la faille face aux portiers adverses. S’il ne score pas dimanche soir contre l’Allemagne, il portera sa série à quatre. Une mésaventure qui ne lui est plus arrivée, toutes compétitions confondues, depuis… septembre 2011. Il enchaîne alors quatre rencontres sans marquer, toutes sous le maillot barcelonais. Un "accident" dans la carrière de l’attaquant qui marque en moyenne toutes les 120 minutes depuis ses débuts en professionnel (club et équipe nationale inclus). Trois ans après, en finale de Coupe du monde, le joueur n'a pas le droit de reproduire cette série.
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Messi et Di Maria félicitent Higuain lors d'Argentine - Belgique

Crédit: AFP

Un Mondial dans ses standards de club

Il a commencé son troisième Mondial sur des bases élevées. Pour la première fois en Coupe du monde, il est dans ses standards de club. Trois matches de poules, quatre buts, "la Pulga" semble enfin faire de cette compétition, SA compétition. En match à élimination directe, il a cessé de marquer mais est resté décisif. Dynamiteur et passeur sur la réalisation salvatrice de Di Maria contre la Suisse, il récupère le ballon sur le but d’Higuaín face à la Belgique. Contre les Pays-Bas, malgré dix dribbles réussis, il ne parvient pas à faire basculer la rencontre. Mais elle se conclut bien pour l’Argentine lors de la séance de tirs au but.
Pour finir sa partition sans fausse note, il devra jusqu’au bout être le joueur décisif qu’il a pris l’habitude d’être sous le maillot barcelonais. La statistique est éloquente : il a marqué dans toutes les finales remportées par le FC Barcelone auxquelles il a participé (6). En Ligue des champions en 2009, il marque le second but de son équipe face à Manchester United (2-0). Deux ans plus tard, même performance, l’Argentin permet à son équipe de passer devant au score et soulève sa deuxième "Coupe aux grandes oreilles" (3-1).
Il lui manque une seule chose, réussir une grande finale sous le maillot de sa sélection nationale et mettre fin à toute anomalie. Dimanche soir, dans ce stade Maracaña chargé d’histoire l’Argentin aura 90 minutes (voire 120) pour saisir une chance unique. Et "la Pulga" rejoindra les plus grands.
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Messi à la Coupe du monde

Crédit: AFP

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