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Coupe du monde 2014 - Russie-Corée du Sud (1-1) : Akinfeev a passé une sale soirée

Geoffrey Steines

Mis à jour 18/06/2014 à 09:23 GMT+2

Hors du coup toute la soirée, jusqu’à commettre une énorme bourde sur l’ouverture du score de la Corée du Sud, Igor Akinfeev a failli plomber tous les espoirs de la Russie dans cette Coupe du monde. La Sbornaïa a finalement obtenu le nul face aux Guerriers Taeguk (1-1), mais n’a pas convaincu dans cette rencontre d’ouverture. Notre antisèche.

Igor Akinfeev dépité après sa boulette avec la Russie contre la Corée du Sud

Crédit: AFP

Le jeu : La guerre du milieu n’a pas trouvé son vainqueur

Deux équipes disposées en 4-3-3, avec une fâcheuse tendance à sauter les lignes et un bloc positionné très bas dès la perte du ballon, pour fermer tous les espaces à l’adversaire : la Russie et la Corée du Sud étaient venues à Cuiaba avec le même plan de jeu. Ou presque, la Sbornaïa faisant preuve de davantage de patience dans la construction. A outrance même, ce qui lui a posé des problèmes pour déstabiliser la formation sud-coréenne, pas plus inspirée en phase offensive. Le déchet technique dans les trente derniers mètres adverses a pollué le développement des actions des deux sélections, qui se sont obstinées à tenter des frappes lointaines sans grande conviction. Le temps avançant, les lignes se sont étirées, ce qui a offert du champ aux 22 acteurs et permis de voir une dernière demi-heure plus emballante. Au final, aucune des deux équipes n’en a fait assez pour arracher la victoire, débouchant sur un score de parité logique.
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Son Heung-min avec la Corée du Sud contre le Japon (Mondial 2014)

Crédit: AFP

Les joueurs : La sale soirée d’Akinfeev

Cela lui pendait au nez, Igor Akinfeev a fini par commettre l’irréparable. Friable tout le match, tant sur ses prises de balle que dans ses sorties aériennes, le gardien du CSKA Moscou a commis la première énorme bourde du Mondial. Aleksandr Kerzhakov lui a sauvé la mise en égalisant. L’attaquant du Zenit a symbolisé la révolte des cadres de cette équipe laissées sur le banc au coup d’envoi par Fabio Capello, au même titre qu’Igor Denisov et Alan Dzagoev. Ils ont tous trois apporté du liant aux attaques et leur expérience après leur entrée en jeu. Dmitry Kombarov a fait planer une menace constante sur son côté gauche, par la qualité de ses centres. Victor Fayzulin a accompli un énorme travail dans l’entrejeu, où Denis Glushakov a peiné à accélérer le jeu russe. Très esseulé à la pointe de l’attaque, Alexandr Kokorin a souffert pour se mettre en évidence.
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Aleksandr Kokorin n'a pas trouvé le chemin des filets en première période contre la Corée du Sud

Crédit: AFP

Son homologue à la pointe de l’attaque sud-coréenne, Park Chu-young, n’a pas fait mieux. Invisible dans le jeu, il a confirmé qu’il n’était plus que l’ombre du joueur ayant évolué à Monaco. Comme un signe, c’est son remplaçant, Lee Keunho, qui a débloqué la situation. A l’inverse, Son Heung-min s’est montré souvent dangereux, avec ses accélérations et sa qualité technique. Il s’est imposé comme l’arme offensive numéro 1 des Guerriers Taeguk. Il a fait preuve d’une vraie complicité avec Ki Sung-yueng, hyper actif au milieu et extrêmement propre dans ses transmissions. Koo Ja-cheol a beaucoup tenté, mais avec trop de scories dans son jeu pour peser sur les événements. Grâce à son excellent placement et à ses interventions tranchantes, Kim Young-gwon a rendu une très belle copie en défense centrale. Il a aussi tenté d’apporter le surnombre au milieu pour créer des décalages. Pas la moindre des initiatives dans ce match verrouillé à double tour.

Le tournant qui n’a pas eu lieu : Son n’en avait plus dans les jambes

11e minute, Son Heung-min place une première accélération dans une entame de match équilibrée. Il s’élance de son côté gauche, passe en revue la défense russe et frappe en bout de course. Son tir s’envole dans le ciel de Cuiaba et la Corée du Sud laisse filer l’une de ses meilleures occasions de la partie. Elle aurait pu complètement changer la physionomie du match et débrider les débats. Au lieu de cela, le score est resté figé pendant une grosse heure, jusqu’à l’ouverture du score de Lee Keunho.

La stat : 4

Sur les quatre dernières Coupes du monde, c’est la toute première fois que la Corée du Sud n’entame pas la compétition par une victoire. Ils avaient débuté par un succès contre la Pologne en 2002 à domicile (2-0), face au Togo en 2006 (2-1) et devant la Grèce en 2010 (2-0). Voilà qui hypothèque déjà leurs chances de qualification pour les huitièmes de finale pour la deuxième édition consécutive.

Le tweet qui nous a fait sourire

Cible privilégiée des réseaux sociaux ce mardi, Igor Akinfeev a rappelé un ancien gardien du PSG à certains. Et ça tombe bien, c’était son anniversaire.

La décla : Fabio Capello, sélectionneur de la Russie

De la même manière que des joueurs ratent des penaltys, ça peut arriver aussi à des gardiens de faire des erreurs. On peut accepter une erreur de la part d'un gardien comme Akinfeev.
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Igor Akinfeev tente de rattraper sa boulette, mais le but est bien validé pour la Corée du Sud

Crédit: AFP

La question : La hiérarchie est-elle plus claire dans le groupe H ?

Avant même le début de la Coupe du monde, ce groupe H était annoncé comme l’un des plus ouverts de la compétition. Les deux premières rencontres n’ont fait que le confirmer. La Belgique se détache mathématiquement, avec les trois points acquis de haute lutte aux dépens de l’Algérie plus tôt dans la journée (2-1). Mais les Diables rouges n’ont pas dégagé une énorme impression, comme les trois autres équipes de cette poule. Elles ont toutes affiché leurs limites, avec un léger surplus de talent individuel pour les Belges, qui pourrait se révéler décisif au moment de faire les comptes.
Tout reste néanmoins possible. La Russie montrera certainement un tout autre visage devant les Belges dimanche prochain, alors que l’opposition entre l’Algérie et la Corée du Sud apparait très équilibrée sur le papier. Au-delà de ce constat, ces quatre sélections devront tout faire sur les deux prochaines journées pour décrocher la première place dans ce deuxième tour. Car en cas de deuxième place, c’est certainement l’Allemagne qui se profilerait en huitièmes de finale. Et sur ce qu’elles ont montré, les formations du groupe n’ont pas les arguments pour inquiéter la Mannschaft.
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