Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Mondial 2014 - Argentine : Messi était la star timide de l'Albiceleste, il en est devenu le patron

ParAFP

Publié 20/06/2014 à 22:00 GMT+2

Naguère garçon timide qui redoutait de s'exprimer devant la presse et parlait tout seul sur le terrain, Lionel Messi est devenu le patron incontesté de l'Argentine au Mondial 2014. Un leader dont l'influence est manifeste dans les moindres faits et gestes de l'Albiceleste.

Lionel Messi est le guide de l'Argentine dans cette Coupe du monde 2014

Crédit: Panoramic

Sur le point de fêter ses 27 ans, le 24 juin, Lionel Messi sait que l'éditon 2014 doit être "son" Mondial. La vedette du FC Barcelone ne veut, à aucun prix, laisser passer l'occasion par manque d'implication ou à cause d'erreurs tactiques. C'est ce qu'il a signifié à Alejandro Sabella après la pénible victoire sur la Bosnie (2-1) dans le premier match dimanche à Rio. A son sélectionneur, qui avait opté pour un plan de jeu conservateur, Messi a envoyé dès la conférence d'après-match le message suivant : s'il comprend qu'on veuille prendre des précautions, il lui faut une équipe offensive pour qu'il puisse s'y sentir à l'aise. "Nous sommes l'Argentine et il faut que nous soyons bons quel que soit l'adversaire", a dit La Pulga dans un message clairement destiné à Sabella, devant les caméras du monde entier.
picture

Lionel Messi a marqué son deuxième but en Coupe du monde face à la Bosnie

Crédit: AFP

L'homme de Rosario n'aurait pas fait ce genre de déclaration au Mondial 2010 en Afrique du Sud. Même s'il était déjà à l'époque la star de l'équipe dirigée par Diego Maradona, il devait cohabiter avec d'autres poids lourds comme Carlos Tevez, non sélectionné pour le Brésil, et Javier Mascherano, alors capitaine. Il aurait encore moins osé en 2006 en Allemagne, où il n'était encore qu'un gamin taiseux de 19 ans, voué au statut de remplaçant. Auteur d'un but dès son premier match contre la Serbie-et-Monténégro (6-0), il avait vécu depuis le banc la frustration de l'élimination par la Mannschaft en quarts de finale (1-1, 4-2 TAB). "Beaucoup de temps a passé et on grandit, on mûrit, sur le terrain et aussi en dehors", a déclaré Messi pour expliquer son changement d'attitude. "Je me trouve dans un groupe dans lequel j'ai beaucoup d'amis. Je m'y sens bien et cela fait que je suis décontracté sur le terrain et en dehors", a-t-il ajouté.

Ne plus revivre le scénario de 2010

De la même manière qu'à Barcelone, ou Pep Guardiola lui avait donné de plus en plus de pouvoir jusqu'à faire de lui le chef unique de l'équipe, Sabella, depuis son arrivée à la tête de la sélection en 2011, a laissé la bride sur le cou à Messi. Il lui a confié le brassard après avoir eu une discussion avec l'ex-capitaine Mascherano et a cherché à "créer un climat dans lequel il se sentirait heureux", a-t-il dit lui-même. L'une des composantes de ce "climat" est le soutien inconditionnel que lui apportent en toutes occasions ses coéquipiers, au moins en public. "Pour nous, il est une référence. C'est le capitaine et nous allons tous l'aider", a dit par exemple le défenseur Ezequiel Garay. Dans le même style, le milieu de terrain Lucas Biglia a salué en Messi un "leader positif" que les joueurs doivent "aider pour qu'il se sente heureux et à l'aise".
Messi répond à ses démonstrations d'affection en absorbant toute la pression. Il est le premier à pénétrer sur le terrain, ne fuit pas la presse et assume ses responsabilités durant les matches, comme il l'a montré en marquant un superbe but contre la Bosnie. Sachant que Sabella, et tous les autres joueurs, le considèrent comme l'atout maître sans lequel la victoire finale n'est pas envisageable, le numéro 10 demande en retour au coach de ne pas se livrer à des expériences qui pourraient compromettre l'objectif. "Ce qu'il nous faut, c'est savoir avec quel système nous jouons", a-t-il dit après le match contre la Bosnie, lors duquel les Sud-Américains avaient été très décevants en première mi-temps puis nettement plus convaincants en seconde grâce à une tactique plus offensive. "Nous avons plusieurs systèmes et, dans un match, nous pouvons passer de l'un à l'autre", a-t-il toutefois admis. Ce que Messi ne veut plus revivre en tout cas, c'est un scenario semblable à celui du quart de finale perdu contre l'Allemagne en 2010. Bien trop naïve, l'Albiceleste avait été balayée (4-0) et Messi, inexistant, avait fini en pleurs.
picture

Marcos Rojo félicite Lionel Messi face à la Bosnie

Crédit: Panoramic

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité