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Mondial 2014 - Espagne - Chili : Le sauveur de la Roja, c'est Pedro

Benoît Vittek

Mis à jour 18/06/2014 à 15:11 GMT+2

Pedro devrait retrouver une place de titulaire pour affronter le Chili mercredi (18h). Comme souvent par le passé, son impact peut tout changer pour la Roja.

Pedro (Spain) contre Blind (Holland), lors de Spain-Holland

Crédit: Panoramic

"¡Bien, Pedro, bien!" Selon les suiveurs aguerris de la Roja, rares sont les entraînements de la sélection espagnole à ne pas être ponctués par des acclamations régulières à l'attention de Pedro. Il faut dire que l'ailier formé au Barça a toutes les qualités pour. Équipier modèle, attentif et altruiste, il peut se distinguer par un dribble bien senti, une combinaison inspirée ou un repli défensif qui traduit toute son implication. Marquer, percuter, se sacrifier : Pedro fait tout, bien et vite. Et c'est exactement ce dont la Roja a besoin pour redresser la tête.
Avec Pedro, c'est souvent la même histoire. Face à Messi, Neymar, ou Iniesta, Silva et autre Villa, l'ailier espagnol occupe rarement le haut du pavé. Avec un parcours heurté par quelques pépins physiques, il a même souvent été reclassé seconde option, joueur de complément. Et puis, les rouages des belles machines roja et blaugrana s'enrayent légèrement et Pedro enfile son costume de sauveur. Mercredi, dans un match à mort contre le Chili, il devrait ainsi retrouver une place de titulaire. Ça ne changera pas tout pour une Roja apparue usée et friable mentalement mais son seul apport sera indispensable à la reconquête espagnole.
En 2010 déjà, c'est depuis le banc que Pedro avait assisté à la défaite de l'Espagne pour son entrée dans la compétition, face à la Suisse. À 23 ans, l'ailier de Tenerife était un invité de dernière minute, prié de s'asseoir gentiment au banquet des grands, ceux qui avaient conquis l'Euro deux ans plus tôt. Sa capacité de percussion avait ensuite fait de lui un titulaire pour franchir les deux dernières marches jusqu'au sacre, en demie contre l'Allemagne puis en finale face aux Pays-Bas.
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Pedro aux premières loges du triomphe espagnol en Afrique du Sud

Crédit: AFP

Deux ans plus tard, pour l'Euro, Pedro est à nouveau remplaçant. Il le restera jusqu'en finale mais avec plusieurs entrées décisives, notamment contre le Portugal, en demi-finale. La Seleçao éreinte son rival espagnol, pris à la gorge et au bord de l'agonie… jusqu'à l'entrée salvatrice de Pedro, dont la capacité à prendre les espaces soulage la Roja. L'Espagne tient, elle passe au tir aux buts et l'ailier du Barça inscrit une nouvelle ligne à son palmarès déjà très fourni.
Révélé dans les années dorées du Barça, Pedro a tout conquis avec le club catalan. Les Blaugrana étaient déjà des gagneurs, leur jeune ailier a très vite pris le pli : ses premiers buts professionnels participent aux succès catalans en Supercoupes d'Espagne et d'Europe 2009 puis à la conquête du Mondial des clubs, en décembre la même année. Deux ans plus tard, c'est lui qui ouvre le score en finale de la Ligue des champions contre Manchester United. Un tir du droit, plein de sang-froid, qui lui vaut cette louange de Pep Guardiola :
S'il était brésilien, on l'appellerait Pedrinho et nous n'aurions peut-être pas les moyens de le conserver.
Joueur essentiel des deux équipes les plus conquérantes du XXIe siècle, Pedro n'apporte pas seulement sa vitesse à une Roja ankylosée dans son tiki-taka. C'est aussi un vrai gagneur, de plus en plus indispensable aux succès de l'Espagne. Jusqu'à l'Euro 2012, il les accompagnait, avec deux petits buts. Depuis, il en a inscrit douze et a fini meilleur buteur espagnol de la campagne de qualification pour le Mondial (4). À son actif, un triplé contre la Biélorussie, pour réveiller une Espagne moribonde trois jours plus tôt face à la Géorgie (petit succès 0-1), et, surtout, le but au Stade de France qui a permis à la Roja de prendre le dessus sur la France dans la course au Brésil.
Pedro et les autres ?Les meilleurs buteurs de la Roja depuis l'Euro 2012
Pedro12
Villa8
Torres 8
Fabregas 7
Negredo 4
Soldado 4
Dès lors, on souscrit forcément aux louanges de Xabi Alonso, qui pourrait lui laisser sa place dans le 11 face au Chili.
Il fait peser une menace constante en attaque et il aide beaucoup en défense. Il crée toujours des problèmes pour les arrière-garde adverses.
Suivant l'exemple de Del Bosque, Xabi Alonso n'est pas le dernier à tonner : "¡Bien, Pedro, bien!". Avec ce retourné acrobatique en pleine lucarne, on a ici un aperçu de ce qui vaut tant de compliments à celui dont l'Espagne espère qu'il la sauvera.
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