Mondial - Espagne - Chili, le match qui nous dira où est la vraie Roja

C'est déjà un match à mort, ou presque, que se disputent les deux Roja, mercredi à Rio de Janeiro (21h). Mis à terre par les Pays-Bas, les Espagnols doivent absolument se relever. Un nul ne les éliminerait pas nécessairement mais laisserait les équipiers d'Iker Casillas un genou à terre, ce qui n'est pas pratique quand on entend gravir un Everest du football. Pour se remettre la tête à l'endroit et viser le sommet, l'Espagne doit dominer le Chili. Avec la manière si possible, ça aidera à soigner les esprits meurtris et à démontrer, comme en 2010, que la Roja a des réponses quand elle est malmenée.

Problème, ce Chili est beaucoup plus compétitif que le Honduras contre lequel les Espagnols s'étaient requinqués il y a quatre ans, après leur défaite inaugurale contre la Suisse, en Afrique du Sud (2-1). Un simple nul suffirait à l'autre Roja, vainqueur de l'Australie pour ouvrir assez largement les portes des huitièmes de finale. Tandis qu'une défaite la priverait de l'avantage offert par les deux premiers matches dans ce groupe B et la mettrait dans une situation inconfortable pour la dernière rencontre face aux Pays-Bas.

On change parfois une équipe qui gagne, alors une qui vient de s'effondrer… Vicente Del Bosque a plusieurs options pour relancer la Roja. La plus probable tient dans la titularisation de Pedro sur un côté, ce qui pourrait amener Andres Iniesta à reculer dans un entrejeu 100% blaugrana, sans Xabi Alonso. Mais attention, Del Bosque peut mener une révolution plus profonde pour relancer les siens…

Le débat fait rage au Chili autour d'Arturo Vidal, apparu nettement en retrait pour le premier match. Le capitaine de l'autre Roja est un joueur exceptionnel, pour peu que son genou le laisse s'exprimer pleinement. L'encadrement chilien affirme qu'il est prêt à enchaîner.

La Roja espagnole a remporté ses deux précédentes confrontations avec le Chili en Coupe du monde. La dernière fois, c'était il y a quatre ans, avec deux buts de Villa et Iniesta pour assurer les huitièmes de finale (2-1) après un Mondial bien mal entamé. Et la première, c'était en 1950 au Maracaña (2-0), comme ce mercredi.

Auteur de l'ouverture du score face à l'Australie, Alexis Sanchez est impliqué dans trois des quatre derniers buts chiliens en Coupe du monde, avec notamment une passe décisive pour Rodrigo Millar contre l'Espagne il y a quatre ans. Sur les huit derniers buts inscrits par la Roja, l'ailier du Barça en a marqué un et a délivré six passes décisives.