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Suisse - France (vendredi, 21 heures sur TF1) : les Bleus en font-ils trop ?
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Publié 20/06/2014 à 05:34 GMT+2
Le message des Bleus cette semaine était clair : la Suisse a gagné son rang de favori et il faudra s’en méfier comme de la peste. Forcent-ils le trait ? Un peu, cela semble évident...
La Suisse à la Coupe du monde 2014, contre l'Equateur
Crédit: Panoramic
Cette semaine, Didier Deschamps, son staff et ses joueurs nous ont vendu la Suisse comme un adversaire redoutable, le grand favori du groupe E, avec des couloirs de feu, une attaque performante et des joueurs de grand talent. Quand ils l’évoquent, le ton se fait plus solennel, le regard plus grave. Ont-ils forcé le trait ou leur discours reflète-t-il la réalité ? Notre confrère helvète Julien Pralong, journaliste pour l’agence de presse Sportinformation et spécialiste de la Nati depuis plusieurs années, nous aide à démêler le vrai du faux.
Une équipe que la France doit craindre ? Vrai.
Deschamps :
Oui, la Suisse est une équipe difficile à manœuvrer. Elle est rarement flamboyante mais perd peu. Très peu. Depuis l’Euro, elle ne s’est inclinée qu’à une seule reprise, à Séoul face à la Corée du Sud dans des conditions rocambolesques (2-1). Privée des joueurs disputant la Ligue des champions, la Nati a signé un aller-retour en quatre jours aux antipodes et avait alors bénéficié de quelques circonstances atténuantes.
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Ottmar Hitzfeld, le sélectionneur de la Suisse, lors de la Coupe du monde 2014.
Crédit: Panoramic
La Suisse favorite ? Faux
Mavuba :
Bien sûr, la Suisse est la tête de série du groupe E grâce à son classement FIFA flatteur. Mais elle possède moins d’expérience et sans doute moins de talent que la France à l’heure actuelle. 
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L'équipe de Suisse alignée lors de son premier match de Coupe du monde, face à l'Equateur.
Crédit: Panoramic
Le danger dans les couloirs ? Vrai
Stephan :
Liechsteiner-Shaqiri à droite, Rodriguez-Stocker à gauche. Voilà où se situe le point fort de la Suisse avec des ailes de feu et des binômes complémentaires. L’apport des latéraux est primordial dans le système d’Hitzfeld, en témoigne la passe décisive de Rodriguez face à l’Equateur (2-1).
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Xhedan Shaqiri, le milieu offensif de la Suisse, lors du match de Coupe du monde face à l'Equateur.
Crédit: Panoramic
Une attaque de feu ? Faux
Deschamps :
L’attaque n’est pas vraiment le point fort de la Suisse. Il n’y a qu’à voir son parcours en éliminatoires face à des équipes sans grande référence. Dans un groupe comprenant l’Albanie ou Chypre, elle ne s’est jamais imposée par plus de deux buts d'écart. 
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Le Suisse Josip Drmic face à l'Equateur pendant le Mondial 2014
Crédit: AFP
Des joueurs expérimentés habitués au haut niveau ? En partie vrai
Deschamps :
L’effectif suisse est plus jeune que celui des Bleus, avec 26 ans de moyenne d’âge. Oui, elle possède des joueurs du Bayern (Shaqiri est remplaçant en Bavière), de la Juve et Naples. Mais la grande majorité de son effectif évolue dans le championnat suisse ou des clubs de seconde zone en Europe. La génération dorée des champions du monde U17 en 2009 est encore tendre. Mais Inler, Djourou ou Liechsteiner ont déjà joué quelques grands matches. 
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Inler et Montero pendant le match Suisse - Equateur de la Coupe du monde 2014
Crédit: AFP
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