Coupe du monde 2018 - La fiche de l'Australie
ParDamien Dorso
Publié 11/06/2018 à 23:46 GMT+2
COUPE DU MONDE - Emmenée par le Néerlandais Van Marwijk, appelé à la rescousse en janvier, l'Australie enchaîne une quatrième participation consécutive à une phase finale. Et les Socceroos comptent bien mettre la générosité au coeur de leur aventure russe. Son parcours en qualification, sa star, son sélectionneur, ses ambitions.
Le profil de l'Australie
Palmarès : Vainqueur Coupe d'Asie des nations en 2015, vainqueur de la Coupe d'Océanie des nations en 1980, 1996, 2000 et 2004, finaliste de la Coupe des Confédérations en 1997
Classement Fifa : 40e
Son parcours en qualification
La sélection australienne a effectué un véritable périple avant de débarquer en Russie. Jordanie, Kirghizistan, Tadjikistan, Bangladesh, Japon, Arabie saoudite, Émirats Arabes Unis, Irak, Thaïlande, Syrie (avec un détour en Malaisie) et enfin Honduras, les Socceroos ont parcouru une bonne partie du globe depuis le début de leurs éliminatoires en juin 2015.
Rattachée à la zone Asie depuis 2006, l'Australie a d'abord survolé un groupe comprenant les quatre premiers pays cités puis a fini 3e d'une poule comprenant les cinq pays suivants. Elle s'en est sortie de justesse dans le barrage asiatique contre la Syrie (1-1, 1-2 a.p) et a ainsi obtenu le droit de disputer le barrage intercontinental contre le Honduras en novembre dernier. Après un nul sans but chez les Catrachos, les Australiens d'Ange Postecoglou - alors sélectionneur - se sont imposés 3-1 à Sydney grâce à un triplé de Mile Jedinak et ont validé leur billet pour le Mondial 2018.
Le onze de l'Australie
Ryan - Behich, Degenek, Milligan, Wright - Luongo, Jedinak, Mooy - Leckie, Juric, Rogic
La star
Entre légende et polémiques, Tim Cahill n'a pas fini de faire parler de lui. L'attaquant 38 ans fait partie de l'histoire des Socceroos puisqu'il a inscrit leur tout premier but dans une phase finale en 2006 contre le Japon. En Russie, il disputera son quatrième Mondial et s'il marque de nouveau, il rejoindra le Brésilien Pelé et les Allemands Uwe Seeler et Miroslav Klose parmi les joueurs ayant marqué lors de quatre éditions de la Coupe du monde.
Malgré son passé et ses deux buts capitaux lors du barrage retour contre la Syrie, le vétéran Cahill est pourtant sérieusement critiqué pour sa forme déclinante. Après avoir quitté la Premier League anglaise en 2012, il a découvert la MLS puis le championnat chinois. Revenu en Australie, il manquait de temps de jeu au Melbourne City FC et est allé en chercher à Milwall en D2 anglaise en janvier dernier mais n'a finalement pas beaucoup joué depuis.
Le jeune à suivre
La trajectoire de Daniel Arzani croise celle de Tim Cahill. L'attaquant de 19 ans a explosé au Melbourne City FC juste après le départ de son illustre aîné. Né en Iran et arrivé en Australie à sept ans, Arzani n'en est encore qu'aux prémices de sa carrière et sera le plus jeune joueur du Mondial. Il n'a fait ses grands débuts dans l'équipe première de son club qu'en janvier dernier et a connu une ascension fulgurante. Devenu progressivement titulaire, il a tout récemment été appelé en sélection par Bert van Marwijk qui ne le connaissait même pas il y a encore quelques semaines mais qui a vite été séduit par ses qualités de dribbleur et sa capacité à faire des différences.
Le sélectionneur
Bert van Marwijk arrive à la rescousse. Malgré la qualification pour le Mondial russe validée, l'ancien sélectionneur Ange Postecoglou, qui officiait depuis quatre ans, a quitté ses fonctions à la surprise générale en novembre dernier. Pour le remplacer, la Fédération australienne a fait appel en janvier au Néerlandais van Marwijk qui avait, de son côté, démissionné de son poste à la tête de l'Arabie Saoudite en septembre après avoir validé sa place au Mondial.
Agé de 66 ans, van Marwijk est un entraîneur pragmatique. Ancien sélectionneur des Pays-Bas, il les a menés en finale de la Coupe du monde 2010 en construisant un groupe de joueurs solidaires malgré un jeu souvent rude. Ses Oranje avaient en revanche été piteusement sortis dès le premier tour de l'Euro 2012 et ses débuts en matches amicaux à la tête des Socceroos n'ont pas été brillants avec une défaite en Norvège (4-1) et un nul contre la Colombie (0-0).
Son histoire en Coupe du monde
L'Australie n'a connu sa première campagne de qualification qu'en 1966 et a participé à sa première phase finale en 1974 en Allemagne de l'Ouest. Avec deux défaites devant la RDA et la RFA puis un nul contre le Chili, le tout sans marquer de but, ce fut surtout l'occasion d'engranger de l'expérience. Il a pourtant fallu attendre 2006 et un nouveau Mondial en Allemagne pour revoir les Socceroos en phase finale. Emmenés par Tim Cahill et Harry Kewell, ils avaient même atteint les huitièmes de finale.
De nouveaux présents en 2010 et 2014, les Australiens avaient été éliminés dès le 1er tour. Au Brésil, ils avaient subi trois défaites devant le Chili (3-1), les Pays-Bas (2-3) et l'Espagne (0-3) dans un groupe B relevé.
Pourquoi cette Coupe du monde sera la bonne
Les Socceroos enchaînent une quatrième participation consécutive à une phase finale et se veulent ambitieux dans un groupe C ouvert derrière la France. "Nous n'avions pas les meilleurs joueurs mais nous avions la meilleure équipe", avait avancé Bert van Marwijk au moment d'analyser le parcours des Pays-Bas en 2010. Il va tenter de faire de même avec l'Australie en Russie en misant notamment sur l'aspect athlétique.
Son programme dans le groupe C
16 juin : France - Australie
21 juin : Danemark - Australie
26 juin : Australie - Pérou
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