Espagne-Maroc (2-2) - Grâce à la VAR, l'Espagne arrache le nul contre le Maroc et la première place

Les Lions de l'Atlas ont joué le jeu et la Roja a failli le payer cher. Le match nul concédé par la sélection espagnole face au Maroc (2-2), lundi soir à Kaliningrad, a ponctué un match électrique où les Maghrébins, déjà éliminés, ont laissé toutes leurs tripes.

Mais grâce à un but de Iago Aspas marqué au début du temps additionnel (90e+1), et validé en deux temps par l'assistance à l'arbitrage vidéo (VAR), la Selección s'est arrachée pour assurer le nul, la qualification pour les huitièmes de finale et même récupérer la première place suite à l'égalisation dans le temps additionnel de l'Iran face au Portugal (1-1), à Saransk. Avant d'aborder leur huitième de finale face à la Russie dimanche au stade Loujniki de Moscou, les troupes de Fernando Hierro vont vivre une semaine consacrée à effacer leurs doutes.

L'Iran avait secoué l'Espagne. Le Maroc, survolté par deux défaites initiales jugées cruelles, est venu en rajouter une couche. La Roja n'est pas si sûre de sa force et sa fébrilité a de quoi inquiéter. Juste avant l'issue du premier quart d'heure, la mésentente entre Andrés Iniesta et Sergio Ramos a été convertie en but par Khalid Boutaib (1-0, 14e), impitoyable face à David De Gea. Parti dans le dos d'une charnière centrale espagnole qui a des comptes à rendre, l'ex-Strasbourgeois aurait même pu s'offrir un doublé sur une situation quasiment semblable - avec le binôme Ramos-Piqué débordé - mais il a buté sur le portier de Manchester United (22e).

Même avec une arrière-garde ballottée, l'Espagne n'a pas pour autant bégayé son football. Fautif et piqué au vif par sa perte de balle, Iniesta a aussitôt réagi. Le néo-pensionnaire du Vissel Kobe a profité d'une belle remise en une touche de Diego Costa pour offrir sur un plateau l'égalisation à Isco (1-1, 19e), venu fusiller Munir à bout portant. Engagée sur chaque duel, la rencontre a dès lors échappé aux Marocains. Malgré l'absence d'enjeu, les Lions de l'Atlas ont musclé leur jeu jusqu'à perdre le fil en témoigne leur quatre cartons jaunes pris en 31e minute (6 au total).

Privé de ballon sans concéder d'occasions franches en fin de première période, le Maroc a abordé le second acte avec un meilleur état d'esprit. Toujours aussi mordants mais moins nerveux, les joueurs d'Hervé Renard se sont même signalés les premiers. Hésitant dans un premier temps, De Gea a mis le poing in extremis devant Hakim Ziyech parfaitement démarqué dans la surface (50e). Complètement immobile, le gardien espagnol a aussi cru encaisser un bijou de Nordin Amrabat dont l'extérieur du pied est allé heurter l'arête de plein fouet (55e).

Ce manque de réussite a précédé une longue séquence où le Maroc a subi. D'abord, des tentatives loupées à n'en plus finir de l'imprécis Thiago Alcantara (59e, 62e, 69e). Et surtout, une vraie frayeur où Romain Saïss est venu enlever du bout du crâne le doublé à Isco, auteur d'une tête croisée (62e). Ce manque de réussite, de part et d'autre, a précédé un coaching gagnant des deux côtés.

Sur corner, Youssef En-Nesyri a ensuite trompé De Gea d'une tête en pleine lucarne (2-1, 81e). L'exploit s'est alors dessiné l'espace d'une dizaine de minutes. Avant de s'écrouler. Encore une fois une histoire de corner : Iago Aspas est venu couper un centre de Dani Carvajal au premier poteau d'une talonnade acrobatique. Refusé dans un premier temps, le but a été validé par l'arbitre ouzbek Ravshan Irmatov, aidé par la VAR (2-2, 90e+1). Un ouf de soulagement pour une Espagne, toujours pas rassurée.