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Espagne-Maroc (2-2) - L'Espagne tire la sonnette d'alarme : "On ne peut pas continuer comme ça"

Alexandre Coiquil

Mis à jour 26/06/2018 à 02:21 GMT+2

COUPE DU MONDE - Première de son groupe sans forcément briller, l'Espagne, mal équilibrée et peu productive, s'est mise en mode auto-critique après le match nul obtenu dans les derniers instants face au Maroc (2-2), lundi soir à Kaliningrad. "On n'emprunte pas le bon chemin", a reconnu Fernando Hierro, le sélectionneur espagnol.

Sergio Busquets et Sergio Ramos / Coupe du monde 2018

Crédit: Getty Images

Pas toujours facile de vivre dans la peau d'un favori. Plutôt moyenne depuis le début de la Coupe du monde, l'Espagne a une nouvelle fois démontré qu'elle ne tirait pas toutes les ficelles dans ce Mondial après son match nul accroché face à un Maroc remonté (2-2), lundi soir à Kaliningrad. Encore deuxième de la poule B au début du temps additionnel, elle a dû son salut à la VAR, qui a validé le but de Iago Aspas dans un premier temps; puis accordé le penalty du match nul à l'Iran face au Portugal (1-1) quelques instants plus tard.
Si elle a évité une élimination précoce comme en 2014, une situation qu'elle n'a d'ailleurs pas vécu virtuellement lundi soir, l'Espagne a quand même une tête de miraculée. Cette première place de groupe est un peu arrivée de nulle part. La bonne fortune lui a au moins évité de disputer son huitième de finale face à l'Uruguay de Diego Godin et Luis Suarez. C'est toujours ça de pris.
Gênée pour construire son jeu, prévisible dans sa façon de faire car moins verticale et surtout moins apte à récupérer le ballon que sous l'ère Julen Lopetegui, la Roja, mal équilibrée depuis le début de la compétition, a montré des carences d'ensemble assez inquiétantes pour un premier tour de Coupe du monde. Si certaines équipes parviennent à changer de visage d'un tour à l'autre, les soucis techniques vécus par "l'Absoluta" semblent plus encombrants que prévus. Psychologiquement aussi ça ne tourne pas. "Une nouvelle fois, nous sommes allés sur la pelouse de manière hésitante", a reconnu Isco après la rencontre. "On ne peut pas continuer comme ça parce qu'à partir de maintenant les matches à élimination directe vont arriver".
Il faut qu'on fasse notre auto-critique
Déjà bousculée en deux temps par le Portugal à Sotchi, puis par la surprenante Iran dont le bloc regroupé a posé mille problèmes à ses créateurs, l'Espagne a cette fois failli dans des secteurs qu'elle maîtrise par cœur face au Maroc : le contrôle du jeu, la possession et les pertes de balles. Ces dernières l'ont souvent condamné à faire l'essuie-glace lors de ses trois premiers matches. "On doit jouer de manière plus simple et éviter de commettre des erreurs sur les coups de pied arrêtés. On est à la Coupe du monde, personne ne va te faire de cadeaux", a ajouté Isco, un des rares à surnager dans cette Roja balbutiante.
"Il ne faut pas sombrer dans la folie mais il faut faire les choses mieux. On est allé sur le terrain sans y être totalement", a ajouté le meneur de jeu. "Il a fallu qu'ils marquent en premier pour qu'on se réveille. Il s'est passé la même chose lors de la seconde période. On n'a pas du tout le contrôle des matches, même au niveau de la possession et on en a souffert".
Pour Fernando Hierro, qui a reconnu qu'il échangeait encore des messages avec son ami Julen Lopetegui, il faut que l'avertissement reçu lors de ce premier tour se convertisse en leçon. "Tout ce qui peut être fait en bien et en mal, on l'a réalisé lors de cette rencontre", a souligné le sélectionneur espagnol. "On a des armes en attaque, on a des joueurs de qualité mais il faut qu'on travaille les transitions, un secteur où les équipes qui jouent de manière très physique nous font beaucoup de mal".
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Fernando Hierro lors d'Espagne-Maroc / Coupe du monde 2018

Crédit: Getty Images

Une défense qui ne fonctionne pas

Avec cinq buts encaissés depuis le début de la compétition, l'Espagne manque d'équilibre mais surtout son arrière-garde n'offre pas la stabilité attendue et rend David De Gea bien vulnérable. Pointé du doigt, le portier de Manchester United est méconnaissable. Devant lui, Sergio Ramos et Gerard Piqué sont presque hors-sujet, sur tous les plans. "Il faut qu'on fasse notre auto-critique. Avec cinq buts encaissés, on n'emprunte pas le bon chemin. On ne peut pas se permettre de concéder autant d'occasions", a glissé un Hierro bien préoccupé. "Si on veut arriver aussi loin qu'on le désire, il va falloir qu'on règle ces détails. Chaque occasion que s'est procurée le Maroc face à nous s'est transformée en but. On se doit d'être critiques envers nous-mêmes. On sait qu'il y a une marge de progression".
Pour Isco, également très préoccupé par l'image qu'a offert la sélection espagnole en trois sorties dans ce Mondial, il va falloir se mettre en mode tueur. Et ça commence par fermer la boutique. "On ne peut plus se permettre d'offrir des buts. Il va falloir changer les batteries et remettre la machine en marche". L'alerte est donnée.
Gerard Piqué, Sergio Busquets, David Silva et Daniel Carvajal lors d'Espagne-Maroc / Coupe du monde 2018
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