Lamine Yamal, Dean Huijsen, Rodri, champions d'Europe et en finale de la Ligue des Nations : Le football espagnol va bien merci pour lui
ParEmile Pawlik
Publié 08/06/2025 à 00:10 GMT+2
Championne d'Europe l'an passé, en finale de la Ligue des Nations, ce dimanche, l'Espagne enchaîne. Portée par de jeunes talents et des cadres dans la fleur de l'âge, l'équipe dirigée par Luis de la Fuente est en excellente santé. Entre la promesse de Lamine Yamal et un collectif très huilé, la Roja se démarque comme une des sélections les plus intéressantes du monde, à un an du Mondial 2026.
"C'est injuste mais un but de Yamal, ça vaut cinq buts de Dembélé"
Video credit: Eurosport
La Roja pratique le football le plus attrayant en sélection, de loin. La bande à Luis de la Fuente n'en finit plus d'émerveiller, d'impressionner, de maîtriser, mais par-dessus tout de gagner. Grande gagnante morale et sportive d'un Euro 2024, dont on ne se souviendra sûrement pas dans la grande histoire du football, l'Espagne se porte merveilleusement bien. Portée par une jeunesse enthousiasmante, un vivier qui semble inépuisable et des cadres dans la fleur de l'âge, elle semble dans les meilleures dispositions avant la finale de la Ligue des Nations contre le Portugal, ce dimanche, et même plus loin avec la Coupe du monde 2026 qui s'approche à grands pas.
Ce jeudi, face à l'équipe de France (victoire 5-4), les Ibériques ont montré l'étendue de leur talent et de leur maturité dans leur projet, faisant passer la tactique de Didier Deschamps pour une esquisse. Qu'il est loin le crash de 2022 au Qatar où ils s'étaient pris les pieds dans le tapis face au Maroc, en n'étant qu'une caricature d'eux-mêmes : possession et contrôle à outrance sous la houlette de Luis Enrique. Désormais, l'Espagne est une équipe qui certes a le ballon, mais sait faire mal par sa verticalité. En parfait fer de lance, Lamine Yamal qui, du haut de ses 17 ans, a propulsé sa sélection sur le toit de l'Europe et lui promet des lendemains bien doux.
Cela montre la formidable santé du football espagnol
Mais s'il n'y avait que lui… L'Espagne, c'est un collectif mature où la jeunesse des Lamine Yamal, Nico Williams, Dean Huijsen côtoie l'expérience des Mikel Merino, Fabian Ruiz ou autre Mikel Oyarzabal. Pour autant, ces joueurs ne sont pas vieux, ils sont dans la fleur de l'âge. Cette Roja n'est pas une bande de vieux briscards (âge moyen : 25,7 ans). Le vétéran de l'équipe titulaire qui a remporté l'Euro se nomme Alvaro Morata qui n'a que 32 ans. C'est bien cela qui peut faire peur à ses concurrents, malgré l'absence de Rodri, Ballon d'or en titre, le milieu de l'Espagne a mangé celui de la France, totalement aux abois.
Récemment naturalisé espagnol, Dean Huijsen symbolise ce renouveau perpétuel de l'effectif de la Roja. "Dean Huijsen est le genre de joueur qui fait preuve d'une maturité bien au-delà de son âge (20 ans), a loué son sélectionneur après la victoire contre les Bleus. Il vient d'être recruté par le Real Madrid, ce qui n'est pas rien. Cela montre la formidable santé du football espagnol. Il y a beaucoup de jeunes joueurs que les gens ne connaissent pas encore qui commencent à apparaître." Le football espagnol travaille bien, le Barça sous la houlette d'Hansi Flick et de ses sorciers Pedri et Yamal est redevenu une équipe attrayante et Xabi Alonso est de retour chez lui au Real Madrid pour apporter sa patte, lui le champion du monde en 2010.
Une reine sans couronne, pour le moment...
Lamine Yamal, parlons-en, sans tomber dans la culture de l'instant, ce que fait ce joueur à seulement 17 ans nécessite de convoquer les plus grands noms pour trouver une comparaison. Il a porté son pays jusqu'au titre européen sur ses frêles épaules d'adolescent et a montré qu'il avait la trempe des plus grands. Contre la France, il avait affirmé jouer le Ballon d'or face à Ousmane Dembélé, récent vainqueur de la Ligue des champions. A l'aise balle au pied sur le terrain et chambreur hors du terrain, il a tout de la future star. Mais résumer la Roja à ce seul joueur serait réducteur, c'est bien là qu'est la force de cette Espagne.
La Roja est bien un collectif qui pratique un beau football, et n'en finit plus d'enchanter les amoureux du ballon rond. Princes d'Europe, ils souhaitent conquérir le monde d'ici un an. Quatre éditions plus tard, et après la génération marquante du trio Xavi-Busquets-Iniesta, ce renouveau serait hautement symbolique. L'avenir est radieux et les adversaires sont prévenus, cette Espagne est insatiable et ne s'arrêtera pas là pour tout rafler. Pour le moment, la Roja est une reine sans couronne. Rendez-vous dans un an pour son sacre ?
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