Ligue des Nations - Après Portugal-Espagne (2-2 a.p., 5-3 t.a.b) : Cristiano Ronaldo, le paradoxe qui continue de porter la Seleçao

Buteur providentiel pour sa sélection lors de la finale de Ligue des nations face à l'Espagne (2-2 a.p., 5-3 t.a.b), Cristiano Ronaldo a su répondre aux critiques et prouver qu’à plus de 40 ans, il reste un rouage essentiel à la Seleçao, malgré une activité et un poids déclinant sur le terrain. Après avoir assisté à la victoire des siens depuis le banc, il n’a pu retenir ses larmes.

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Video credit: Eurosport

Cela fait plus de 20 ans qu’on les voit, ces larmes, qui coulent sur le visage de Cristiano Ronaldo après une finale avec son équipe nationale. De celles de tristesse en finale de l’Euro 2004 face à la Grèce (0-1) à Lisbonne à celles de joie constatée dimanche sur la pelouse de l’Allianz Arena de Munich suite au succès en finale de Ligue des Nations face à l’Espagne (2-2 a.p., 5-3 t.a.b), la passion semble inchangée.
"Je suis si heureux", a réagi le capitaine de la Seleçao, dont c’était la 219e apparition en équipe nationale, après la rencontre au micro de Sport TV. "Je suis d’abord heureux pour cette génération, qui méritait un titre de cette ampleur, pour nos familles. Mes enfants étaient là, ma femme, mon frère, mes amis. Gagner pour le Portugal est toujours quelque chose de spécial. J’ai gagné beaucoup de titre avec mes différents clubs, mais il n’y a rien de mieux que de gagner pour le Portugal", a dit celui qui aura été déterminant, une fois de plus, pour son pays. 

S’il fallait me casser une jambe pour l’équipe nationale, je le ferais
Buteur à la 61e minute de jeu pour remettre les deux équipes à 2 partout dans une finale où l’Espagne, championne d’Europe 2024, était donné favorite, il a permis à son équipe de réussir un nouveau retournement de situation, quelques jours seulement après avoir déjà renversé l’Allemagne en demi-finale (1-2), en inscrivant le but victorieux, encore juste après l'heure de jeu (68e). "Cela me fait pleurer. C’est un devoir rempli et beaucoup de joie", a-t-il commenté au sortir d’un match qu’il aura fini sur le banc. 
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Cristiano Ronaldo mit dem Pokal

Crédit: SID

Comme à l’Euro 2016 où il était sorti prématurément avant de voir Eder crucifier la France à domicile en prolongation (0-1, a.p.), il a encore vécu une pelletée d’émotions sur le bord de la pelouse de l’Allianz Arena de Munich, après qu’il est sorti à la 88e minute au profit du Parisien Gonçalo Ramos, en raison d’une douleur musculaire : "Je l’avais sentie durant l’échauffement, je la ressentais depuis un moment, mais s’il fallait me casser une jambe pour l’équipe nationale, je le ferais. C’était un match pour un titre, je me devais de jouer et de donner tout ce que j’avais. J’ai aidé avec un but".

138 buts en 219 sélections

Un moyen, à 40 ans et 123 jours, de répondre aux nombreuses critiques sur ses prestations en équipe nationale, à un an de la Coupe du monde, le seul trophée qui lui reste à soulever avec la Seleçao. Trop souvent considéré comme un poids mort pour les siens par les observateurs, il a cette fois pesé dans le bon sens lors de ce "Final 4", en portant son total de buts avec le Portugal à 138 réalisations, dont 8 lors de cette édition de la Ligue des nations, deuxième meilleur total derrière le Suédois Viktor Gyokeres.
"C’est magnifique, c’est notre pays. Nous sommes de petites gens (sic), mais avec beaucoup d’ambition. J’ai vécu dans beaucoup de pays, joué pour de nombreux clubs, mais quand on me parle du Portugal, c’est toujours spécial. Être le capitaine de cette génération, c’est une source de fierté, et gagner un titre c’est toujours la panacée en équipe nationale", a dit Cristiano Ronaldo, qui en a aussi profité pour défendre son coach Roberto Martinez, sur la sellette avant cette aventure victorieuse outre-Rhin.
Roberto Martinez est le bon sélectionneur pour cette équipe
"Ce qu’ils [les médias] lui ont fait n’était pas juste. C’est le bon sélectionneur pour cette équipe", a dit "CR7", n’oubliant pas la confiance que Martinez lui a donnée depuis son arrivée début 2023, en lui laissant une place prépondérante dans le onze malgré des performances et une activité en déclin sur le rectangle vert. "La passion qu’il amène à l'entraînement et en match est énorme, alors qu’il n’est pas Portugais. Je l’apprécie d’autant plus. On devrait le respecter et le laisser travailler dans le calme", a conclu le quintuple ballon d’Or.

Vers une 6e Coupe du Monde l'été prochain

À qui on a, forcément, posé des questions sur son avenir. "Il faut penser à court-terme. Maintenant, c’est le temps de se reposer, car j’ai repoussé les limites (à propos de sa blessure), parce qu’en sélection il faut tout donner", a balayé Cristiano Ronaldo, remettant à plus tard les interrogations sur sa participation à un sixième Mondial. Pour lui, à qui l’on prêtait l’intention de disputer la Coupe du monde des Clubs aux États-Unis d'Amérique (14 juin-13 juillet), avant qu'il ne mettent fin au suspense, les prochains jours s’annoncent tout de même denses. Il va falloir redescendre de son petit nuage. Et sécher ses larmes.
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