La Belgique en quart après sa victoire sur le fil contre le Japon (3-2)
ParCyril Morin
Mis à jour 02/07/2018 à 22:39 GMT+2
COUPE DE MONDE 2018 - Menée 2 buts à 0 par le Japon, la Belgique a renversé in extremis la situation pour l'emporter (3-2), lundi soir en huitième de finale, grâce à un but de Chadli (90e+4). Les Diables rencontreront les Brésiliens en quart.
Incroyable, fantastique, magnifique, cruel… Utilisez tous les superlatifs que vous voudrez, ce match Belgique - Japon était bien le plus fou de cette Coupe du monde 2018. Si ce huitième de finale aboutit à une qualification logique des Diables Rouges en quart de finale, les Samourais japonais ont longtemps fait souffler un vent de folie à Rostov, mettant dos au mur la Belgique, menée 2-0. Mais c’est aussi dans ces situations-là que les grandes équipes se révèlent.
Au bord du gouffre, les Belges n’ont pas paniqué et retrouvé subitement leur football et de l’espoir. Puis, au bout du bout du temps additionnel, après un contre éclair, c’est Nacer Chadli qui a fait chavirer le "Plat pays" en envoyant la Belgique en quart de finale (3-2). Ce sera face au Brésil samedi prochain. En espérant que cela soit aussi fou.
Magnifique Japon, délicieux Inui
Un tremblement de terre incroyable, alors que les secousses causées par l’élimination de l’Espagne dimanche n’étaient pas encore terminées. Voilà ce à quoi Rostov a assisté l’espace de quelques minutes. Car c’est bien le Japon qui a longtemps été le mieux placé pour aller défier la Seleção samedi prochain. Après une première période à l’avantage des Belges, marquée par de nombreuses occasions des coéquipiers de Romelu Lukaku (25e, 27e, 28e), ce sont bien les Samourais bleus qui ont pointé en tête en premier.
À la faveur d’une faute d’attention de Jan Verthongen, Genki Haraguchi est allé tromper Thibault Courtois d’une frappe croisée parfaite (1-0, 48e). Un coup de massue pour de nombreux observateurs. Qui allait se transformer en réelle claque lorsque le délicieux Inui, d’une frappe flottante parfaite, a accentué l’avantage nippon (2-0, 52e). En quatre minutes, l’écart était creusé. Mais pas la tombe des Belges.
Martinez a tout changé avec son coaching
Car cette équipe talentueuse semble aussi désormais être une équipe de caractère. Dos au mur, les hommes de Roberto Martinez n’ont pas paniqué. Ils ont continué leur travail de sape. Et ont été aidés par un coaching brillant. Alors que Dries Mertens et Yannick Carrasco n’avaient pas été au niveau, l’ancien entraîneur d’Everton a tranché dans le vif et fait entrer Marouane Fellaini et Nacer Chadli. Le milieu de Manchester United n’a pas hésité longtemps pour se placer : dans la surface adverse pour aspirer les ballons de la tête.
De la tête, c’est ainsi que Verthongen s’est racheté en lobant Kawashima sur une remise lobée improbable (2-1, 69e). La tornade belge était lancée. Et, comme un signe du destin, c’est Fellaini qui est venu égaliser d’un coup de tête rageur après un gros travail d’Eden Hazard (2-2, 74e). Dès lors, ce fut du foot en folie. A l’image de cette partie complètement folle.
Alors que Kawashima assurait le show et préservait les siens à plusieurs reprises (86e , 87e), il était imité par Courtois dans la foulée (90+1, 90+3e). C’est finalement l’enthousiasme nippon qui leur aura coûté cher. Après avoir obtenu un dernier corner, les Japonais se sont pressés dans la surface adverse pour arracher ce but salvateur. Une prise de balle parfaite de Courtois plus tard, un contre supersonique mené par De Bruyne et conclu par Chadli après une feinte magnifique de Lukaku ont achevé cette partie de fou (3-2, 90+4e). Impitoyable, cruel … mais tellement beau. C’est aussi ça le foot. De la folie. Et ce lundi, on a été servi.
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