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Après France - Argentine - Pavard : "Je vois le rebond, je me dis qu'il faut que je me penche bien…"

Maxime Dupuis

Mis à jour 30/06/2018 à 23:52 GMT+2

COUPE DU MONDE - Benjamin Pavard restera comme l’un des héros d'un des matches les plus fous de l'histoire des Bleus en Coupe du monde. C'est de son pied droit et de manière inattendue que la France est revenue à hauteur de l'Argentine, samedi en huitièmes de finale (4-3). Ce but l'a fait chavirer. Ému en zone mixte, il en a parlé avec sincérité et une joie contenue.

La frappe exceptionnelle de Benjamin Pavard (France) contre l'Argentine

Crédit: Getty Images

On ne se souvient pas du jour de sa naissance. Benjamin Pavard n'oubliera lui jamais le jour où il est né footballistiquement et est entré dans les foyers et les cœurs français. Presque par effraction. Il se souviendra que le 30 juin 2018, il a décoché une flèche belle et chavirante, qui est allée se loger dans le cœur des Bleus et… des Argentins, qu'il fait redescendre sur terre. On jouait la 57e minute de jeu, l'équipe de France, menée 2-1, semblait plus proche de l'avion que du quart. Et puis…
"Je vois le rebond, je me dis qu'il faut juste que je me penche bien, que je la prenne bien pour éviter qu'elle monte", a expliqué le héros du jour, encore tout tourneboulé, une bonne heure après le coup de sifflet final. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il a réussi son coup. Ce ballon, venu de la gauche après un centre à l'arrache de Lucas Hernandez, est arrivé sur lui presque par magie. Un rebond. Deux rebonds. Et pan. A l'horizontale, le défenseur de Stuttgart l'a transformé en or, en le fouettant de l'extérieur du droit. Le temps s'est arrêté. Et puis ce fut l'explosion. Pour le stade. Pour lui.

Thuram dans toutes les têtes

"Marquer un but comme ça, lors d'une Coupe du monde, c'est quelque chose d'énorme. Je suis encore ému", a-t-il lâché, visiblement fatigué après le combat du jour. "Elle part dans le but, c'est du bonheur pour moi et pour le collectif", a-t-il ajouté, un brin conscient qu'il venait de réussir quelque chose d'assez paranormal. Ce qu’il a confirmé dans un large sourire : "Quand j'avais six ans, je jouais attaquant… ça fait vraiment longtemps. Je marque rarement."
Ce que Didier Deschamps n'a pas oublié de lui signaler en faisant référence à un glorieux ancien latéral, qui avait rendu un fier service aux Bleus il y a deux décennies de ça. "Thuram, on me l'a dit, oui. Le coach me l'a dit. Bah maintenant, j'espère qu'il y en aura d'autres", a-t-il lâché dans un sourire.
S'il y en a d'autres, Benjamin Pavard aura peut-être l'occasion de travailler ses célébrations : "Je ne savais pas quoi faire comme célébration alors je suis allé voir le banc." Une idée comme une autre et un bonheur qu'il n'oubliera jamais. "C'est ma plus belle émotion de joueur pour l’instant, oui. La Coupe du monde, marquer pour mon pays… C'est énorme de marquer comme ça, avec la manière. Parce que c’est vraiment un très très beau but. Je garderai ça en souvenir toute ma vie. » La France et le football français n’oublieront pas non plus.
De notre envoyé spécial à Kazan, Maxime Dupuis
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