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Portugal-Espagne (3-3), l'antisèche : L'Espagne a du caractère… et des courants d'air

Vincent Bregevin

Publié 15/06/2018 à 23:27 GMT+2

COUPE DU MONDE - Deux jours après le départ de son sélectionneur Julen Lopetegui, l'Espagne a affiché son talent mais aussi ses ressources morales après avoir été menée deux fois au score face au Portugal (3-3). Les Portugais n'ont dû leur salut qu'à leur star, Cristiano Ronaldo. Et si le talent de CR7 a parlé, son triplé illustre aussi les errements défensifs inhabituels de la Roja.

Thiago Alcantara

Crédit: Getty Images

Le jeu : Un choc, un vrai !

Cette date, tout le monde l'avait cochée. Tout le monde avait vu que ce Portugal-Espagne était la première, et la plus grosse, affiche de ce premier tour. Et il a régalé les foules. Il y a eu tous les ingrédients : du jeu, de l'intensité, des renversements de situations, une boulette de gardien, des buts somptueux… L'Espagne avait fait le plus dur en remontant deux fois au score avant de mener. Elle a imposé son jeu à un Portugal il est vrai plus à l'aise pour défendre que pour faire le jeu. Mais elle est tombée sur un extra-terrestre nommé Cristiano Ronaldo. Et son coup franc d'anthologie a parfaitement conclu un match… tout sauf nul.

Les joueurs : L'ascenseur émotionnel de Nacho

On reviendra sur l'homme de la soirée un peu plus tard. Un autre aurait longtemps pu prétendre à ce titre : Nacho Fernandez. Coupable d'une petite faute payée à grand frais sur le penalty de l'ouverture du score portugaise, puis auteur d'un but sublime pour redonner l'avantage à l'Espagne, le défenseur du Real est passé par toutes les émotions. A l'image d'une équipe d'Espagne où Diego Costa a marqué des gros points avec son doublé pendant qu'Isco a rayonné dans l'entrejeu. Du côté du Portugal, il y a eu quelques déceptions comme Bernardo Silva, trop discret, et Gonçalo Guedes, trop maladroit. Mais Cristiano Ronaldo a compensé à lui tout seul.
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Nacho Fernandez - Portugal-Spain - Russia 2018 World Cup Group B - Getty Images

Crédit: Getty Images

Le facteur X : L'extra-terrestre CR7

On savait déjà qu'il était hors du commun. Quitte à la rappeler avec un autre maillot que le Real Madrid, autant choisir le cadre idéal. Et en attendant la suite du tournoi, il n'y avait pas mieux que ce match face à l'Espagne, un pays où il fait trembler les filets à n'en plus finir depuis 2009. Cristiano Ronaldo n'a pas manqué le rendez-vous. C'est peu de le dire. Avec son triplé, évidemment, mais surtout avec ce coup franc de martien dans le money-time, quand tout semblait perdu pour le Portugal. Il a porté sa sélection à bout de bras. Comme un messie.

La stat : 8

Cristiano Ronaldo a éclipsé Diego Costa. Alors que l'avant-centre espagnol a lui aussi brillé avec son doublé. Tout en confirmant ses très bonnes dispositions quand il est dans le onze de départ de la Roja. L'attaquant de l'Atlético a ainsi inscrit huit buts lors de ses huit dernières titularisations sous le maillot de la Selección. De quoi asseoir encore un peu plus son statut de titulaire dans le onze de Fernando Hierro.

Le tweet qui coupe le souffle

La décla : Fernando Hierro (sélectionneur de l'Espagne)

On a fait un grand match… Mais quand il y a le meilleur joueur du monde en face, et qu'il fait ce qu'il sait faire, il n'y a pas grand-chose à faire.

La question : L'Espagne a-t-elle digéré ?

A quelques minutes près, la question ne se posait même pas. Et le nul concédé en fin de match, si frustrant soit-il pour l'Espagne, ne change finalement pas grand-chose. Deux jours après le départ de son sélectionneur Julen Lopetegui, la Roja a montré qu'elle avait digéré cette crise dont elle était la victime. Elle a livré une prestation remarquable, confirmant à la fois sa grande maîtrise collective et son exceptionnel niveau technique qui en font, toujours, un favori pour le titre mondial.
Mais on connaissait déjà ces qualités à l'Espagne. Celle qui pouvait susciter le doute, c'est son caractère et "l'affaire Lopetegui" lui imposait d'avoir de grandes qualités morales. Elles ont éclaté au grand jour face au Portugal. Menées, les Espagnols ne se sont jamais démobilisés. Ils n'ont jamais donné l'impression de douter. Ils ont toujours été sûrs de leur force malgré les grosses secousses subies ces derniers jours. C'était le principal doute. Et ils l'ont brillamment levé.
S'il y a un doute à avoir sur l'Espagne, c'est sur sa défense. Car elle paraissait être l'un de ses atouts. Et elle l'a plombée contre le Portugal. Au-delà de l'erreur individuelle de David De Gea, la deuxième en deux matches pour le portier espagnol, déjà loin d'être irréprochable face à la Suisse en préparation (1-1). La défense de la Roja a aussi souffert sur les attaques rapides des Portugais, notamment en première période. Elle est loin d'avoir offert ses garanties habituelles dans ce match contre le Portugal. Et pour vraiment revendiquer le titre, elle doit vite corriger le tir.
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Sergio Ramos et David De Gea

Crédit: Getty Images

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