Coupe du monde 2022 | Finale France - Argentine : 3-3 (4 tab à 2) | Si absents, si grands

COUPE DU MONDE – L'équipe de France s'est inclinée en finale de la Coupe du monde, dimanche face à l'Argentine (3-3, 4 tab à 2). L'histoire retiendra qu'elle a disputé ce qui ressemble à la plus grande finale de l'histoire. Elle l'a perdue. Et si on se souviendra que l'Argentine l'a remportée, on n'oubliera pas la révolte menée par ces Bleus qui ont été grands après avoir été absents des débats.

"C'est la plus grande finale de l'histoire"

Video credit: Eurosport

De cette soirée, il restera d'abord un souvenir infini. Et une émotion tout aussi intense. Une immense et inexorable peine que l'on ressentira tous, ici, là, maintenant et demain, mais qui finira petit à petit, le temps faisant toujours son œuvre, par s'estomper pour rappeler combien cette finale de Coupe du monde aura été unique en son genre. Sans doute la plus grande. De par son vainqueur et de la carrière qu'elle couronne, mais surtout de par le scénario qu'elle nous a offert.
Cette finale a eu deux vies, comme l'équipe de France. La première s'est étendue sur près de 80 minutes, ce qui est beaucoup vous en conviendrez. Ce qui est rédhibitoire, habituellement. Durant près d'un match entier, l'équipe de France, lénifiante, est complètement passée à côté de son sujet. Faisant ressortir ce qui faisait paradoxalement sa force jusqu'ici : ses imperfections. Face à une équipe d'Argentine qui lui mordait les mollets et lui balançait des coups de coude pleine poire, les Bleus ont paru édentés et annihilés.
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Pourquoi Mbappé a-t-il obtenu la note de 10 ?

Video credit: Eurosport

Ils se sont (presque) relevés de tout

Et puis est arrivé l'inimaginable. Une révolte exceptionnelle, symbolisée par l'immense talent de Kylian Mbappé, évidemment. Auteur d'un triplé en finale, ce que seul l'Anglais Geoff Hurst avait réussi en près d'un siècle, le jeune buteur des Bleus, d'un sang froid légendaire sur ses deux penalties et d'un génie réjouissant sur sa reprise de volée, a marqué la finale de sa légende. Huit buts en une seule Coupe du monde, trois dans une finale, quatre en deux, douze au total : 23 ans, presque 24. La cerise aurait été formidable s'il y avait eu le gâteau.
Avec le temps, et même rapidement, viendra le temps des critiques et des questions sur une finale longtemps fourvoyée par des Bleus, qui ne pourront pas dire qu'ils ont été surpris par la profondeur du bassin dans lequel on les a longtemps vus se noyer. Mais, quoi qu'il advienne, quoi que l'on reproche à la bande à Didier Deschamps, à Olivier Giroud, Ousmane Dembelé, qui ont quitté leurs coéquipiers avant même la fin de la première période, il sera bon de se souvenir que cette équipe s'est relevée de tout, depuis de longs mois, du marabout au virus, en passant par les blessures, et qu'elle a failli pousser le vice de le faire au terme d'une finale qu'elle avait perdue, avant de lui redonner vie. En deux coups de patte de qui vous savez.
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La détresse de Kylian Mbappé après la défaite de l'équipe de France en finale de la Coupe du monde face à l'Argentine

Crédit: Getty Images

De l'équipe qui a démarré la finale, à celle qui l'a conclue, il y a un monde sur le papier. On avait raillé le groupe constitué par le sélectionneur national, critiqué le déséquilibre des forces. Et ce sont finalement les Eduardo Camavinga, arrière gauche de fortune, les Randal Kolo Muani et Marcus Thuram, absents de la première liste dévoilée le 9 novembre, qui ont remis les Bleus dans le bon sens, laissant imaginer au monde qu'ils étaient véritablement increvables et qu'ils pourraient priver Lionel Messi de l'immortalité qui se refusait à lui depuis 2006 et ses premiers pas sur la plus belle des scènes.
Messi fait donc désormais partie de la caste, trente-six ans après Diego Maradona. Les Bleus n'ont pas rejoint l'Italie de 1934-1938 ni le Brésil de 1958-1962, prouvant, si cela était vraiment utile, que si d'autres s'y sont cassé les dents avant eux, c'est pour une bonne raison. Mais ça, ce ne sont que des chiffres. Ce n'est rien à côté de l'immense dimanche que l'on a vécu. Il est triste. Extraordinairement triste. Et la nuit sera courte. Mais, un jour, il restera les émotions. Immenses. Comme après Séville 1982.
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Que penser de l'arbitre ? "Il a faussé le jeu d’une certaine manière"

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