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Coupe du monde - Le Ghana s'est vengé de l'Uruguay : "J'ai dit à mes joueurs : 'si on tombe, eux aussi"

Cyril Morin

Mis à jour 03/12/2022 à 00:38 GMT+1

COUPE DU MONDE – Scénario incroyable ce vendredi au stade Al-Janoub. En position de se qualifier, l'Uruguay a finalement été éliminée, échouant à marquer un troisième but qui aurait tout changé. En face, le Ghana n'a rien fait pour faciliter la tâche de la Celeste. Question d'honneur, de revanche et de fierté. Après coup, Daniel Amartey résumait le sentiment qui habitait les Black Stars.

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La force du symbole. Douze ans après, le Ghana voulait se venger de l'Uruguay et de Luis Suarez. Exorciser ses démons et espérer la qualification en 8e de finale. Ce vendredi, toutes les planètes ont failli s'aligner : penalty pour le Ghana après l'intervention du VAR et occasion en or de prendre les devants. La force du symbole, encore : c'est André Ayew, seul rescapé du traumatisme de 2010, qui s'est élancé face à Sergio Rochet.
Mais le destin du Ghana est apparemment d'échouer dans l'exercice face à l'Uruguay. Pour la première fois dans toute l'histoire de la Coupe du monde, une équipe a raté deux fois face à la même équipe sur penalty. Ayew a vu sa frappe repoussée et le rêve s'est effondré. "C'est le football, ça arrive. Si on marque ce penalty, je pense qu'on les tue. Mais on le rate, et on voit le match changer", a regretté Daniel Amartey, le défenseur ghanéen, en zone mixte.
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La parade de Sergio Rochet face à André Ayew

Crédit: Getty Images

On a vu que l'Uruguay avait besoin de marquer sur l'écran géant
Mais l'honneur est malgré tout sauf pour les Black Stars. A défaut de se qualifier, ils ont tout fait pour empêcher les Uruguayens de le faire. Alors que la Celeste n'avait besoin que d'un but et que le Ghana avait déjà deux pieds dehors, les hommes d'Otto Addo ont tout donné dans une fin de match au couteau. Avertis de la situation, les Ghanéens ont joué comme si leur vie en dépendait.
"Oui, on a vu que l'Uruguay avait besoin de marquer sur l'écran géant, a résumé Amartey. J'ai dit à mon équipe qu'on avait besoin d'un but, mais qu'eux aussi, donc qu'on devait défendre. Si on ne passe pas, eux non plus. Pour moi, c'était important". Si 2010 a sans doute joué, c'est aussi l'attitude des Uruguayens qui a déclenché cette réaction d'orgueil.

"Suarez, tu le touches à peine..."

Et le sentiment n'a fait que se renforcer au coup de sifflet final, moment choisi par les joueurs uruguayens pour aller franchement secouer l'arbitre de la rencontre, après un penalty oublié sur Edinson Cavani. "On les connaît, a simplement lâché Amartey. Suarez, tu le touches à peine, il tombe. Peut-être qu'ils voulaient plus de temps, peut-être pour le penalty non sifflé...".
"On demandait le penalty à Edi parce que le défenseur lui coupe sa course, ensuite celui sur Darwin (Nunez) était aussi on ne peut plus clair...", confirmait un Suarez au cœur brisé quelques minutes plus tard. Alors, in fine, s'il est déçu pour les siens, Amartey estime que l'Uruguay a eu ce qu'il méritait. "Devaient-ils être punis pour cette attitude ? Je pense que oui, a-t-il encore lâché. On respecte l'arbitre. Si le match est fini, c'est fini. Si mon équipe avait eu cette attitude, j'aurais sans doute réagi, mais quand c'est l'adversaire, je ne peux rien dire. Je laisse cela à l'arbitre".
Luis Suarez en pleurs sur le banc lors de Ghana - Uruguay
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