Crise à la FFF - Hardouin se défend : "Des propos tenus à mon sujet sont mensongers et abjects"

ParMartin Mosnier

Mis à jour 16/05/2023 à 07:49 GMT+2

Pour la première fois depuis sa mise à l'écart de la FFF, Florence Hardouin, son ancienne directrce générale, sort du silence dans les colonnes de L'Equipe. Ses propos visent avant tout à rétablir une image abîmée, selon elle, par "des propos mensongers" qui l'ont faite passer pour "un monstre". Si elle avoue être xigeante, elle se défend d'avoir été brutale dans son management.

Florence Hardouin, ancienne directrice générale de la FFF

Crédit: Getty Images

Florence Hardouin va mieux. Victime d'un infarctus après avoir appris son éviction de la FFF, son ancienne directrice générale se remet "doucement". "Aux urgences, on m'a dit que je faisais un infarctus. J'étais anéantie. Le mot infarctus, ça fait peur. Ce que je vais vous dire est peut-être idiot, mais j'ai eu peur de mourir", se souvient-elle.

Dans un entretien accordé à L'Equipe ce mardi, elle donne enfin sa vérité quatre mois après sa mise à pied par le comité exécutif. Un rapport d’audit commandé par la FFF a mis en cause ses méthodes de management, "au pire brutal, au mieux, sec et très maladroit", depuis le titre mondial de l’équipe de France en Russie en 2018, et ses relations difficiles avec Noël Le Graët.

"J'ai entendu les reproches et j'ai fait attention, se défend-elle aujourd'hui. Je sais très bien que j'ai commis des erreurs, que je ne suis pas parfaite. Pour moi, tout était ou blanc ou noir, mais j'ai évolué." Alors que des salariés licenciés par le plan social qu'elle avait mis en place ont dénoncé son homophobie, que certains lui ont reproché sa misogynie ou d'être allée proposer un contrat à Zinedine Zidane dans le dos de Didier Deschamps, Florence Hardouin réfute en bloc toutes ses accusations.

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Marc Keller aux côtés de Florence Hardouin, la directrice générale de la FFF.

Crédit: Getty Images

Je peux être cash et brutale (...) cela fait-il de moi une personne détestable et brutale

"Si aujourd'hui je parle, c'est parce que des propos tenus à mon sujet sont mensongers, abjects (...). On a dit que j'étais un monstre, expose-t-elle. C'est vrai, je suis exigeante. C'est vrai aussi que je fixais des objectifs ambitieux, mais je faisais en sorte qu'ils soient atteignables et qu'on les atteigne tous ensemble avec les salariés. Je peux être cash et directe. Ça ne plaît pas à tout le monde mais cela fait-il de moi une personne détestable, brutale ? J'ai des défauts comme tout le monde mais franchement, je ne suis pas le monstre qu'on a pu décrire."

Alors qu'elle a porté plainte pour harcèlement moral et sexuel dans le cadre de l'enquête préliminaire ouverte contre son ancien président, Noël Le Graët, elle n'a pas souhaité évoquer cette plainte pour "laisser la justice faire son travail".