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Départ de Lionel Messi vers la MLS - Ronaldo - Messi : La fin d'une époque

Martin Mosnier

Mis à jour 08/06/2023 à 08:59 GMT+2

Lionel Messi va rejoindre la MLS la saison prochaine. Le génial argentin l'a confirmé ce mercredi. Son départ acte la fin d'une ère, celle qu'il a partagée avec Cristiano Ronaldo au sommet du football européen. Le duo, omnipotent, a régné pendant deux décennies. Le football européen ne sera plus jamais le même et il va falloir s'habituer à vivre sans ceux que l'on croyait éternels.

Messi et Ronaldo au sommet de leur gloire au Real et au Barça

Crédit: Getty Images

Ce n'est pas comme ça que cela aurait dû se finir. Viré comme un malpropre de Manchester United pour Cristiano Ronaldo, conspué par le Parc des Princes pour Lionel Messi. Nous ne reverrons plus jamais les deux meilleurs joueurs du XXIe siècle en Europe. Ils auraient dû partir avec une couronne sur la tête, portés en triomphe par un continent qu'ils ont conquis un cigare à la bouche. Ils l'ont quitté par la chatière.
L'officialisation est tombée ce jeudi, à 21 heures. Lionel Messi ne reviendra pas au FC Barcelone pour un come-back romantique sur le papier mais impossible à finaliser par un club en grande difficulté financière. Ce n'était qu'un mirage et, pour la première fois depuis 20 ans, eh oui 20 ans, l'Europe sera orpheline de ses deux phénomènes la saison prochaine. C'est le propre du temps qui passe : personne n'est éternel, même ceux qui ont touché à l'exceptionnel durant si longtemps. Et il va falloir se faire à l'idée que le football européen ne sera plus jamais le même. C'est la fin d'un monde. La vieille et vénérable Europe n'a plus qu'un Ballon d'Or auquel se raccrocher (Luka Modric), et le fil est ténu...

Ronaldo a encore les muscles, Messi encore le génie mais...

Ronaldo a encore le corps d'un gaillard de 25 ans, Messi a encore marqué et gavé ses coéquipiers en caviars. Mais ils étaient devenus trop gros, trop grands, trop gourmands aussi. Ils n'avaient plus, ni l'un ni l'autre, de challenge à leur mesure. Les grands clubs, qui leur ont fait du pied pendant deux décennies, sont passés à autre chose et il n'était pas question de faire de la figuration à l'étage du dessous. Seul le Barça, pour Messi, avait une chance de le convaincre. C'est, au fond, peut-être mieux ainsi.
Parce qu'il ne fallait pas abîmer l'héritage et la dernière danse de Ronaldo à Manchester United prouve que personne n'est à l'abri d'un fiasco. Même l'expérience parisienne a dû refroidir le champion du monde argentin, malheureux comme les pierres pendant deux ans pour gagner au final deux championnats de France et un Trophée des champions. Deux ans pour pas grand-chose, deux ans qui ne pèseront rien quand il sera l'heure de se retourner. Car l'aventure n'est pas encore tout à fait terminée.
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Lionel Messi, PSG

Crédit: Getty Images

Le plus grand duel de l'histoire

S'il sera bien difficile d'accorder un intérêt majeur à leurs accomplissements en MLS ou en Arabie Saoudite, ils restent encore des pièces maîtresses de leurs sélections. L'Euro et la Copa America sont des horizons, mais l'Europe et la Ligue des champions ne sont plus que des souvenirs parsemés de chiffres irréels. Neuf Ligues des champions, douze Ballons d'Or, 991 buts pour les deux meilleurs buteurs de l'histoire des cinq grands championnats et de la C1. Au-delà des chiffres, il reste des images. La tête de Messi contre Manchester United, le retourné de Ronaldo face à la Juventus, des slaloms, des pralines en lucarne, des célébrations que tous les gamins du monde imitent.
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Lionel Messi, Cristiano Ronaldo

Crédit: Getty Images

Une domination outrancière pour un duo qui a polarisé l'Europe du foot. Le Real de Ronaldo contre le Barça de Messi. Voilà qui restera comme le plus grand duel de l'histoire, plus iconique encore que Michel Platini vs Diego Maradona ou Johann Cruyff vs Franz Beckenbauer. Parce que leur talent, leur longévité, leurs titres et leurs statistiques les hissent à des hauteurs jamais atteintes avant eux. Ils incarnaient, aussi, deux idées du jeu et de la perfection. Le talent inné d'un côté, le travail de l'autre. La technique d'un génie, le physique d'un monstre.
Il y a des successeurs désignés (Kylian Mbappé, Erling Haaland) mais pas encore d'équivalents. Laissons-leur le temps, mais la tâche paraît insurmontable, même pour eux. Ce mercredi 7 juin marque la fin d'une époque. L'Europe est orpheline. Ils sont partis sous les sifflets et les reproches. On ne retiendra que les drapeaux qu'ils ont plantés aux quatre coins du vieux continent.
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