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Perez démissionne

ParAFP

Publié 27/02/2006 à 17:43 GMT+1

Florentino Perez, président du Real Madrid depuis l'été 2000, a démissionné de son poste lundi. Ce départ sonne la fin de l'ère des "Galactiques", période qui a vu le Real engager Zidane, Ronaldo et Beckham, gagner deux championnats et une Ligue des Champ

Florentino Perez a quitté lundi à la surprise générale le Real Madrid, club de football devenu sous sa présidence le plus riche du monde mais incapable de gagner un titre depuis 2003. Florentino Perez, élu président en 2000, refuse pourtant de parler de "crise" au Real Madrid et ne remet pas en cause son "modèle sportif et économique" mais il a semblé regretter le manque d'investissement des joueurs. "J'aurais souhaité mieux leur inculquer la notion d'effort, que chaque jour il faut faire en sorte de gagner sa place", a-t-il déclaré après une réunion d'urgence de la direction du club au cours de laquelle il a présenté sa démission surprise.
"Le Real Madrid a besoin d'un changement et c'est le moment opportun pour laisser la présidence", a expliqué Florentino Perez, qui aura 59 ans la semaine prochaine, lors d'une conférence de presse au stade Santiago-Bernabeu. "Je suis convaincu que cela peut être l'élan dont le club a besoin". "Après avoir changé plusieurs entraîneurs, je crois que la seule chose à faire est de changer le président", a ajouté Florentino Perez, qui a "consommé" six entraîneurs en cinq ans et demi de présidence.
Joueurs "perdus"
Cette saison, le Real Madrid reste sur une élimination en Coupe d'Espagne par Saragosse, une défaite en Ligue des champions à domicile face à Arsenal (0-1) et un revers en Liga à Majorque (1-2) qui l'a relégué à 10 points du leader, le FC Barcelone. En outre, l'ambiance dans le vestiaire s'est singulièrement dégradée, en moins d'une semaine. Ronaldo et Raul ont eu quelques mots. Le dernier a reproché au premier de faire part de ses états d'âme la veille d'un match capital contre Arsenal en C1. Le Brésilien a rétorqué à l'Espagnol qu'il ferait mieux de s'occuper de ses affaires.
Il y a aussi eu dimanche le "coup de gueule" de Sergio Ramos, se plaignant du manque d'enthousiasme de ses partenaires sur son ouverture du score à Majorque. Un épisode qui fait suite aux célébrations de buts entre Brésiliens façon "cucaracha" (cafard) ou kangourou. "Certains joueurs sont un peu perdus, a expliqué Florentino Perez, et la meilleure façon qu'ils s'en rendent compte est que d'autres soient capables de leur transmettre ce que je n'ai pas réussi à leur expliquer." "Le projet sportif va se poursuivre", a assuré le président partant. Au moins jusqu'en 2008 avec Fernando Martin, membre de la direction, promoteur immobilier et homme de confiance de Perez, nommé à sa place à l'unanimité.
"Le modèle est le bon"
"Le modèle sportif et économique est le bon, nous sommes satisfaits de ce que nous avons fait toutes ces années (de 2000 à 2006, ndlr)", a précisé Florentino Perez, président de la première entreprise espagnole de BTP, ACS. Florentino Perez a mis en place un système de recrutement à part, engageant une star par an, autant pour ravir les supporteurs que pour les retombées médiatiques et financières: le Portugais Luis Figo en 2000, le Français Zinédine Zidane en 2001, le Brésilien Ronaldo en 2002 et l'Anglais David Beckham en 2003. Ceci a valu à son équipe d'être désignée par un surnom flatteur, les "Galactiques".
"Nous avons fait une équipe de grands joueurs dont je suis seul responsable; je les ai mal élevés et il se sont trompés. J'ai agi comme un père qui donne ce qu'il y a de mieux à ses enfants et les induit en erreur. Je suis le seul coupable", a-t-il avoué.
Après deux Championnats d'Espagne (2001, 2003), une Ligue des champions (2002), une Coupe intercontinentale (2002), deux Super Coupes d'Espagne (2001, 2003) et une Super Coupe européenne (2002), le Real Madrid est en passe de conclure une troisième saison consécutive sans titre. Mais Florentino Perez ne semblait pas s'en alarmer, préférant mettre en avant l'excellente santé financière du club "merengue", qui a récemment détrôné Manchester United de la première place du classement des clubs les plus riches du monde. Quant aux titres, "il reste du temps pour réagir cette saison", a-t-il affirmé.
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