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Casillas, l'anti-héros

Eurosport
ParEurosport

Publié 26/06/2008 à 07:30 GMT+2

Véritable idole en Espagne, Iker Casillas brille autant par sa modestie que par son talent. Héros de la victoire contre l'Italie, le gardien de la "Seleccion" se veut prudent et mesuré avant la demi-finale de l'Euro 2008 face à la Russie. Comme à son habi

Un saint, un héros, un dieu... Iker Casillas est certainement l'Espagnol le plus populaire du moment. Après avoir sorti deux tirs au but italiens pour permettre à l'Espagne d'accéder aux demi-finales de l'Euro 2008, le portier du Real Madrid est devenu l'idole de tout un peuple. "L'Espagne a un héros dans ses buts. Iker Casillas en a fini avec les fantômes qui rodaient autour de la sélection et qui faisaient que, depuis 1984, elle ne dépassait pas les quarts de finale des grandes compétitions", écrivait notamment le quotidien ibérique El Pais au lendemain de la victoire face à l'Italie. Un succès symbolique pour Casillas, "vainqueur" de Gianluigi Buffon lors de ce duel des meilleurs gardiens du monde. Après un nouveau sacre national avec le Real, il ne lui reste plus qu'à obtenir la consécration suprême: un titre de champion d'Europe que toute la péninsule ibérique attend depuis 1964.
Difficile de rester de marbre quand on est couvert d'éloges. Pourtant, Casillas est un artiste en la matière. Véritable idole de tous les socios du Real, qui saisissent la moindre occasion pour scander son nom dans les travées de Santiago-Bernabeau, "San Iker" est autant modeste que sa popularité est importante. "Je n'aime pas qu'on me couvre d'éloges. Je ne suis pas "San Iker" ni saint qui que ce soit. Et je ne suis pas non plus un Galactique, comme on nous a appelés au Real. Je suis de Móstoles (périphérie de Madrid), c'est tout. Et quand on gagne, on gagne tous ensemble", martèle-t-il. Casillas, c'est même l'antithèse du Galactique: le collectif avant l'individu, la gagne avant le spectacle, l'amour du maillot avant celui de l'argent.
"Une autre compétition commence"
A 27 ans, il incarne l'esprit club du Real avec Guti et Raùl, qui n'ont pas été retenus par Luis Aragones pour l'accompagner à l'Euro 2008. Il est aussi l'un des cadres de l'équipe nationale avec 80 sélections au compteur. Après avoir quasiment tout gagné avec les "Merengue", il rêve de décrocher enfin un titre avec la "Seleccion". Lucide, il ne cède pas à l'euphorie qui s'est emparée de toute la péninsule ibérique après la victoire sur l'Italie. Tout en restant ambitieux. "Je veux gagner l'Euro, mais il faut avancer pas à pas. L'Espagne n'était pas si mauvaise les années passées et n'est pas si exceptionnelle aujourd'hui. C'est pareil pour moi. Je ne suis pas le héros aujourd'hui et le coupable demain si ça se passe mal. Il faut rester mesuré", estime Casillas.
D'autant plus que se profile la demi-finale face à la Russie, une équipe que l'Espagne avait balayée (4-1) pour son entrée dans la compétition. Si les Espagnols possèdent un avantage psychologique certain après ce large succès, ils sont aussi susceptibles de tomber dans le piège de l'excès de confiance. Mais Casillas est persuadé que son équipe ne fera pas l'erreur du complexe de supériorité. "On nous dit "c'est bien, vous allez retrouver la Russie que vous avez déjà battue 4-1", mais ça ne compte plus. A ce stade, c'est une autre compétition qui commence", insiste le portier espagnol. Avec un nouveau duel face à l'attaque-mitraillette russe au menu de "San Iker", le héros d'une Espagne qui ne jure plus que par lui pour trôner enfin sur le toit de l'Europe.
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