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Fabregas, un joker gagnant

Eurosport
ParEurosport

Publié 28/06/2008 à 17:00 GMT+2

Remplaçant depuis le début de l'Euro, Cesc Fabregas fait étalage de ses qualités d'homme et de joueur à toutes les occasions. Le milieu espagnol démontre un état d'esprit irréprochable et fait la différence sur la pelouse. Résultat : il pourrait bien se r

A l'heure de faire sa composition d'équipe, Arsène Wenger ne se pose pas de questions. Le manager d'Arsenal place Cesc Fabregas sur la feuille. Avant d'ajouter les 10 autres noms pour l'épauler. Une tactique qui en dit long sur le talent du Catalan. A la tête de l'équipe d'Espagne, Luis Aragones a une autre logique. Pour lui, l'homme à tout faire des Gunners, même s'il est considéré comme l'un des meilleurs meneurs de jeu au monde, doit se contenter d'un rôle de joker de luxe depuis le début de l'Euro 2008.
Dans un effectif qui regorge de grands milieux, Fabregas débute donc les matches du banc, laissant le quatuor Iniesta, Senna, Xavi et Silva à la manoeuvre. Pour beaucoup de stars de ce statut, la situation serait inadmissible. Il y a aurait un risque de clash. Mais voilà, Fabregas n'est pas n'importe qui. Aussi intelligent sur le terrain qu'agréable dans la vie, le milieu espagnol a un état d'esprit irréprochable : avant de penser à lui, il pense au collectif. Le rêve de tout entraîneur et sélectionneur....
"Si je dois aider l'équipe pendant la dernière demi-heure, comme cela s'est passé jusqu'à présent, ou pendant cinq minutes, voire pas du tout, ça m'est égal. Je ne veux pas la gloire pour moi, mais pour l'équipe, pour l'Espagne", explique le Catalan d'Arsenal. "Je suis à la disposition du sélectionneur pour la 1re minute, la 60e, la 90e, pour la prolongation ou les tirs au but" , insiste-t-il. On est bien loin de l'image de la star. Mieux encore, ce comportement montre l'exemple à suivre. Et donne le ton au sein d'une Seleccion où règne une excellente ambiance.
Aligné d'entrée en finale
Pour couronner le tout, malgré son statut de remplaçant, Fabregas n'en est pas moins décisif. S'il n'a été titulaire que dans l'un des cinq matches disputés par l'Espagne, le patron d'Arsenal, habitué à remplacer Xavi à 30 minutes de la fin des matches, profite des moindres secondes qui lui sont offertes. Un remplaçant de luxe qui fait souvent la différence. Face à des adversaires un peu usés, le prodige, enrôlé à l'âge de 16 ans par Arsenal, profite du moindre espace pour faire la différence, accélérer le jeu ibérique et offrir des caviars à ses partenaires avec son art de la passe. Résultat, il est aussi précieux qu'Arsenal. Et aussi décisif.
En quarts de finale, il avait déjà inscrit le tir au but victorieux contre l'Italie. En demi-finale, il a revêtu une nouvelle fois le costume de héros en permettant à l'Espagne de prendre le contrôle du milieu de terrain avant de délivrer deux passes décisives. Son rôle pourrait d'ailleurs évoluer. Sa performance contre la Russie a tellement impressionné qu'il pourrait bien commencer le match contre l'Allemagne en finale. Histoire de permettre à la Roja de gagner une nouvelle fois la bataille du milieu. "Nous semblons mieux jouer avec un seul attaquant plutôt que deux car nous contrôlons davantage le jeu et que nous sommes capables d'exercer une pression au milieu de terrain", a lancé Aragones qui devrait être incité à changer de tactique avec la blessure de Villa. Et alors prendre l'habitude de Wenger.
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