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Les raisons d'une déroute

Eurosport
ParEurosport

Publié 18/06/2008 à 16:00 GMT+2

Derniers du groupe C et éliminés dès le premier tour de l'Euro 2008, les Bleus n'ont pas été au niveau attendu. Loin de là. Pleine de promesses sur le papier, l'équipe de France n'a jamais été dans le coup. Explications.

- DES CADRES AUX ABONNES ABSENTS :
L'Euro 2008 aurait dû servir à passer le témoin aux jeunes. Les Benzema, Nasri et compagnie devaient profiter des cadres et de leur expérience pour monter en puissance et prendre, petit à petit, le pouvoir. Malheureusement, on ne peut pas dire que les principaux représentants de la génération 1987 aient été accompagnés par les anciens de l'équipe de France. Parmi les joueurs qui comptent, ceux qui étaient de l'aventure allemande en 2006, seuls Franck Ribéry et Claude Makelele, voire Thierry Henry (blessé au premier match), ont véritablement tenu leur rang alors que le bateau tanguait. Les autres ont déçu, avec des mentions spéciales pour Willy Sagnol, Eric Abidal ou Florent Malouda.
- UNE ATTAQUE EN BERNE :
Si la défense fut un temps la force de l'équipe de France, l'attaque devait être celle des Bleus lors de l'Euro 2008. "On peut marquer à tout moment", répétaient comme un seul homme les joueurs qui étaient amenés à se prononcer sur ce secteur de jeu avant la compétition. Les petits soucis de réalisme entrevus avant le Championnat d'Europe des Nations n'inquiétaient pas plus que cela... Depuis, la Roumanie (0-0), les Pays-Bas (1-4) et l'Italie (0-0) sont passés par là. En trois matches, les Français n'auront marqué qu'un seul petit but, par Thierry Henry face aux Pays-Bas. Le Barcelonais a surnagé durant cet Euro. Les autres attaquants, Nicolas Anelka et Batéfimbi Gomis, ont été transparents. Quant à Karim Benzema, décevant face à la Roumanie, il s'est montré face à l'Italie. Mais il était trop tard.
- UNE DEFENSE EN TROMPE-L'OEIL :
Invincible face à l'Angleterre, l'Equateur, le Paraguay et la Colombie, la défense de l'équipe de France arrivait en Suisse avec des certitudes. Ce n'était qu'un leurre car le quatuor Sagnol-Thuram-Gallas-Abidal, finaliste de la dernière Coupe du monde, ne s'est pas montré au niveau. William Gallas a disputé les trois rencontres sans véritablement convaincre et les autres ont vécu un Euro de cauchemar. Willy Sagnol, trop juste physiquement, Lilian Thuram, rattrapé par la limité d'âge, et Eric Abidal, transparent face à la Roumanie et catastrophique contre l'Italie, ont été à côté de la plaque. Patrice Evra, Jean-Alain Boumsong et François Clerc, qui ont eu leur mot à dire à un moment donné, n'ont pas inversé la tendance. De cet Euro, on se souviendra que les Bleus ont encaissé quatre buts face aux Pays-Bas. Une mésaventure qui ne leur était plus arrivée depuis près de vingt-six ans.
- UNE PREPARATION DIFFICILE :
Raymond Domenech s'en était plaint avant même qu'elle ne commence. Il n'avait pas tort. En raison des finales de la Ligue des Champions (21 mai), des Coupes de France et d'Italie (24 mai), le sélectionneur n'avait pu récupérer ses joueurs suffisamment tôt à son goût. "Si je pouvais changer quelque chose, je prendrais mes joueurs quinze jours plus tôt", expliquait-il mardi soir. Arrivés au compte-gouttes à Tignes, ceux-ci ont ensuite connu une préparation perturbée. Les joueurs en retard physiquement (Sagnol ou Gallas) n'ont jamais pu se mettre au diapason. "Peut-être que nous ne sommes pas arrivés à notre meilleur niveau, il est difficile dans ce cas de faire de bons matches", a d'ailleurs confessé Lilian Thuram, mardi. Pour couronner le tout, Patrick Vieira s'est blessé la veille de France - Paraguay, le 30 mai dernier, et n'aura pas joué la moindre minute lors de la compétition. Touché face à la Colombie, Thierry Henry aura, lui, été obligé de passer son tour pour le premier match face à la Roumanie.
- UNE NAVIGATION A VUE :
4-4-2, 4-2-3-1 puis retour au 4-4-2 : Raymond Domenech n'a pas aligné deux fois de suite le même système durant le Championnat d'Europe. Jamais le sélectionneur national n'a trouvé la bonne formule, ni le bon équilibre. Des "consignes" de prudence - selon William Gallas - pour le match face à la Roumanie à l'opération portes ouvertes face aux Néerlandais, le sélectionneur national n'a pas réussi à mettre sur pied une équipe viable. S'il avait résisté au vent du changement en 2006, Raymond Domenech y a cédé en 2008. Le résultat n'a pas été probant. Inutile d'épiloguer.
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