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"Plus de certitudes"

Eurosport
ParEurosport

Publié 07/06/2008 à 21:30 GMT+2

Déjà présent en 2004 et 2006, Sidney Govou compare l'état d'esprit des Bleus à celui de la dernière Coupe du monde. En deux ans, l'équipe de France a gagné en certitudes et aborde l'Euro pour faire quelque chose de grand. De là à dire qu'elle est plus for

SIDNEY GOVOU, comment se passent vos premiers pas en Suisse ?
S.G. : Ca se passe bien. On est en pleine phase de préparation. On a hâte de commencer officiellement la compétition. Même s'il y a quelques incertitudes pour l'instant, on se sent prêts. On a surtout des fourmis dans les jambes parce qu'on a envie que ça commence. Mais, au niveau de la vie de tous les jours, ça va pour le moment. On ne fait pas grand chose mais on arrive à s'occuper. On a encore beaucoup de choses à se dire. On a la chance d'avoir une belle salle de jeux donc on est souvent dedans. On joue aux cartes ou aux dominos. Moi, j'excelle dans les deux (Il rit). Ca fait partie de ce qui a été mis en place pour qu'on arrive à vivre des choses communes en dehors du foot.
Cet isolement n'est-il pas trop lourd à supporter ?
S.G. : Ca n'est pas plus mal d'être isolés. C'est un choix du coach mais on est tous content d'être dans cette configuration. On sait qu'on va perdre de la concentration si on commence à s'éparpiller dans ce genre de compétition. Il faut vraiment être concentré du début à la fin si on veut faire quelque chose de beau. Ca n'est pas évident mais on sait qu'il faut passer par là si on veut être le plus performants possible.
Par rapport à 2004 et 2006, l'ambiance est-elle différente ?
S.G. : Entre 2004 et 2006, l'état d'esprit était totalement différent. Là, on sent qu'on fait plus partie d'un groupe qu'en 2004. Ca n'est pas une histoire de clans mais les choses n'étaient pas faites de la même manière. Il y a avait plus de discussions à droite à gauche. Il y avait moins l'état d'esprit collectif qu'on peut avoir aujourd'hui. Une chose est sûre, c'est ce que l'on est plus près de l'état d'esprit de 2006 que de 2004. Dans les têtes, ça nous apporte une certaine sérénité. Entre nous, on se sent bien. On a envie de faire quelque chose de grand. Mais c'est le terrain qui nous le dira.
Qu'est-ce qui a changé depuis la Coupe du monde 2006 ?
S.G. : En 2006, il y avait un peu plus de cassures de générations et un peu plus d'anciens. Donc on était un peu plus dans l'inconnue au niveau de la vie commune. En deux ans, il s'est passé beaucoup de choses. Une grande aventure est née. Par exemple, Zidane n'est plus là mais on a eu deux ans pour s'habituer à son absence. Aujourd'hui, c'est naturel.
L'équipe de France est-elle plus forte qu'il y a deux ans ?
S.G. : On va dire qu'on a plus de certitudes. On se connaît mieux. Après, ce n'est pas évident de savoir si on est plus ou moins fort. Depuis 2006, on forme un groupe. On est davantage complémentaires, que ce soit sur le terrain ou dans la vie. En 2004, la façon de penser était différente. Ce qui a changé, c'est que l'on a un vécu de deux ans. En 2006, l'équipe était toute neuve. Aujourd'hui, on se connaît beaucoup plus donc les contacts sont facilités et l'état d'esprit est tout aussi bon si ce n'est meilleur.
A titre personnel, comment vivez-vous cette entrée dans l'Euro ?
S.G. : En 2006, j'étais appelé un peu après (pour remplacer Djibril Cissé) donc, oui, cette fois je me sens un peu plus près. Physiquement, je me sens bien. Même si la saison a été un peu longue, Robert (Duverne) a fait du bon boulot. En 2006, j'étais arrivé sans me poser des tas de questions. J'avais joué un peu, j'avais fait ce que je savais faire. Aujourd'hui, j'espère toujours jouer plus. Je fais partie des 23. Je suis là pour jouer crânement ma chance. Mais si je ne joue pas, je devrai être le meilleur remplaçant possible et aider l'équipe quand elle fera appel à moi. Mais on est tous là pour jouer. Il faut montrer à l'entraînement qu'on répondra présent.
Etes-vous surpris par l'ascension de Karim Benzema, votre coéquipier à Lyon ?
S.G. : Ca aurait pu me surprendre en début de saison mais, après l'avoir côtoyé pendant un an, je ne suis pas du tout surpris. En équipe de France, il joue comme il sait le faire, c'est-à-dire avec beaucoup d'intelligence. Il est arrivé à reproduire ce qu'il a fait à Lyon. Ca prouve que c'est vraiment un futur très grand joueur. S'il a l'occasion de jouer, j'espère qu'il va le montrer.
Au milieu des sept Lyonnais, quel traitement réservez-vous au Stéphanois Bafé Gomis ?
S.G. : (Il rit) Je ne connaissais pas très, très bien mais il jouait à Saint-Etienne à côté de Lyon donc j'étais attentif à ce qu'il faisait. S'il est aujourd'hui parmi nous, c'est qu'il l'a mérité. Le sélectionneur l'a choisi parce qu'il sait qu'il peut apporter quelque chose au groupe. Son doublé pour son premier match, tant mieux pour lui et tant mieux pour nous si ça peut continuer comme ça durant la compétition. Mais, entre joueurs, on est loin de la rivalité entre Lyonnais et Stéphanois. On le chambre un petit peu mais ça reste toujours sympa...
Pensez-vous déjà au premier match face à la Roumanie ?
S.G. : Pour le moment, on est encore fixé sur notre préparation. Mais ça fait deux jours qu'on a commencé à les observer. On est tous conscient que c'est une équipe à prendre au sérieux. Elle possède des joueurs de talent et elle joue très bas. On n'oublie pas non plus qu'ils sont sortis premier de leur groupe donc ils vont nous poser pas mal de problèmes. Ce n'est pas une équipe à prendre à la légère. Il ne faut pas se voir comme les favoris. Cela dit, j'espère vraiment que l'on va gagner ce premier match. Si on le perd, ce ne sera pas fini mais ce sera plus compliqué. Mais on est confiant. On a conscience d'avoir une bonne équipe.
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