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L'antisèche - Sans un Ronaldo efficace, le Portugal ne pourra pas prétendre à grand-chose

Cyril Morin

Mis à jour 15/06/2016 à 00:59 GMT+2

EURO 2016 – Tenu en échec face à une Islande courageuse et réaliste, le Portugal s’est mis en difficulté dans ce groupe F avant de retrouver l’Autriche samedi. Dominateurs, les hommes de Fernando Santos ne sont pas parvenus à faire la différence, à l’image d’un Cristiano Ronaldo pas aussi efficace que d’habitude. De quoi soulever des doutes. Notre antisèche.

Cristiano Ronaldo lors du match contre l'Islande

Crédit: Eurosport

Le jeu : Un Portugal supérieur mais une Islande réaliste

Comment ce match a-t-il pu échapper au Portugal ? Cette question, Fernando Santos, le sélectionneur portugais, risque de se la poser toute la nuit tant ce résultat nul ne reflète pas réellement la partie. Alignée en 4-3-1-2, la Selecçao a eu la main sur le match grâce à une qualité technique bien supérieure. 66% de possession, 25 tirs : les chiffres parlent d'eux-mêmes. Pourtant, face à un bloc islandais bien en place, les Portugais ont eu tout le mal du monde à se créer des occasions franches. Et lorsque celles-ci ont fini par arriver, c’est à la finition que les Lusitaniens ont péché.
Tout l’inverse des Islandais en somme. Très appliqués derrière, les hommes de Lars Lagerback ont réussi le coup parfait en égalisant sur une de leurs rares incursions dans la surface portugaise. Avec des contres mieux exploités et sans une parade de Rui Patricio, ils auraient même pu réaliser le hold-up parfait;

Les joueurs : Guerreiro-Veirinha, destin croisés

A leur façon, les deux latéraux portugais ont été les acteurs de cette rencontre. Aligné à droite, Veirinha a entamé son match tambour battant, multipliant les rushs et se créant même une occasion en première période. Puis, de manière inexpliquée, il a complètement sombré pour finalement être responsable de l’égalisation islandaise après un marquage lâche, pas aidé par un déplacement improbable de Pepe. À l’inverse, Raphael Guerreiro a débuté timidement pour terminer en boulet de canon. Omniprésent à gauche, il a été à l’origine de nombreuses attaques portugaises en seconde mi-temps. Autre satisfaction côté portugais : le match complet d’André Gomes, passeur décisif sur le but de Nani et souvent très juste techniquement.
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Nani après son but contre l'Islande

Crédit: AFP

Symbole et capitaine de cette sélection, Cristiano Ronaldo n’a pas réussi à faire la différence et a même péché dans la finition, son point fort habituellement.
Côté islandais, c’est Halldorsson qui va récolter les lauriers de ce nul grâce à 8 parades décisives, plus haut total dans un match depuis le début de l’Euro. Devant, Sigthorsson a tenu la baraque et a fait jeu égal au duel face à Pepe et Carvalho. Buteur, Bjanarson a également fait un match plein de solidité et de sacrifices sur son côté gauche.

Ce qui aurait pu tout changer : Et si l’Islande avait ouvert le score ?

3e minute. Le Portugal a déjà pris l’ascendant territorial dans le match. Et pourtant, c’est Sigurdsson qui se crée la première occasion. Un déboulé côté gauche et une frappe pas assez excentrée a privé l’Islande de l’ouverture du score. A 1-0 pour les Islandais, le match aurait peut-être viré en une surprise bien plus retentissante.

La stat : 4/4

Comment expliquer la réussite Islandaise ? C’est simple, elle a su viser juste. Avec 4 tirs cadrés en 4 frappes, les Islandais ont maximisé leur chance de marquer. Et la dernière équipe européenne à réaliser cela en a surpris plus d’un.

Le tweet dont l’Islande peut être fière

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La joie de l'Islande après l'égalisation contre le Portugal

Crédit: Panoramic

La décla : Raphaël Guerreiro (beIN Sport)

Nous avons manqué d'efficacité. […] On a manqué de rythme, on n'a pas su jouer vite, il va falloir qu'on travaille ça. On avait pourtant le match en main: on avait la possession, on menait 1-0... Mais on n'a pas su être assez costaud pour aller chercher ce deuxième but qui nous aurait fait du bien.

La question : Le Portugal a-t-il les épaules pour aller loin ?

Tout dépendra de Cristiano Ronaldo. C’est réducteur mais symptomatique de cette équipe portugaise. La star du Real Madrid n’a pas été catastrophique mais sa sélection attend (beaucoup) plus de lui.
Le premier problème de ce Portugal reste le réalisme. Sans 9 de formation, c’est Ronaldo et Nani ce mardi soir qui avaient la charge de convertir les occasions portugaises. Et Ronaldo ne l’a pas fait, à l’inverse de son compère d’attaque. Une volée ratée en position idéale (25e), une demi-volée hors cadre (46e) et une tête sur le portier islandais (85e) ont été tant d’occasions ratées par le triple Ballon d’Or.
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Cristiano Ronaldo (Portugal) face à l'Islande - Euro 2016

Crédit: AFP

Pire, avec 10 tentatives et une seule cadrée, le Portugais a forcé son jeu et a parfois privilégié l’exploit personnel à des situations collectives plus favorables.
Rien d’alarmant puisque cette équipe portugaise a encore son destin en main dans ce groupe F finalement assez ouvert. Il n’empêche, cette Selecçao est bien Ronaldo-dépendante. Sans les buts de sa star, elle pourrait aller aux devants de grandes déconvenues.
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Les stars de l'Euro 2016 - Cristiano Ronaldo (Portugal)

Crédit: Eurosport

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