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La grande Espagne est de retour et ce sont les chiffres qui le disent

Cyril Morin

Mis à jour 21/06/2016 à 08:51 GMT+2

EURO 2016 – Qualifiée après seulement deux journées et deux victoires probantes contre la République tchèque (1-0) et la Turquie (3-0), l’Espagne va passer son premier test de l’Euro face à une Croatie séduisante ce mardi (21h). Pourtant, en regardant les chiffres, la Roja n’a pas à trembler : elle a retrouvé ses sommets techniques de 2012. Ce sont les statistiques qui le prouvent.

Gerard Piqué a libéré l'Espagne

Crédit: Panoramic

C’est assurément l’un des chocs de ce premier tour. Même sans Luka Modric, absent pour blessure. Séduisantes face à la Turquie ou la République tchèque, la Croatie et l’Espagne auront l’occasion de se jauger face à un adversaire bien plus coriace.
Si, d’un point de vue comptable, ce match est plus important pour la Croatie, pas encore assurée de la qualification, il sera un étalonnage parfait pour l’Espagne. Histoire de juger si la Roja est bien redevenue ce qu’elle était. A savoir : une formidable machine à gagner.

Derrière, rien ne passe

Pour s’en convaincre, il suffit de se pencher sur les deux premiers matches de l’Espagne lors de l’Euro 2012 où il avait soulevé la coupe et les deux drames que durent les défaites contre les Pays-Bas (1-5) et le Chili (0-2) lors du Mondial 2014.
Première chose à souligner : l’Espagne est redevenue une forteresse imprenable. En 2012, l’Espagne n’avait encaissé qu’un but pendant le tournoi, lors de son premier match contre l’Italie. Avec sa paire Ramos-Pique, les Espagnols ont retrouvé une sérénité derrière puisque personne n’a encore réussi à trouver la faille. À l’inverse, lors du désastre de 2014, le chiffre était de 7 buts encaissés en deux matches.
Buts encaissés par l'Espagne en grandes compétitions

Le toque est de retour…

Lorsque l’on évoque l’Espagne, c’est évidemment ce toque qui revient : un enchaînement de passes destiné à percer n’importe quelle défense. En 2014, avec un taux de possession avoisinant les 60% sur les deux premiers matches, la Roja n’avait pas pu mettre en place son jeu et avait subi plus qu’à l’accoutumée. Contre la Turquie, l’Espagne est resté dans ces eaux-là (60%) mais a explosé son ratio contre la République tchèque (71%), soit deux à trois points de plus qu’en 2012.
A cette possession rétablie, il faut y ajouter une précision de retour dans ses passes. Avec un taux de passes réussies qui tutoie les 90% lors de ces deux premiers matches, l’Espagne a retrouvé sa recette magique : priver l’adversaire de ballons pour ne pas s’exposer.
201220142016
% Passes réussies89,3%81,3%87,6%
Possession64,5%59,5%65,5%

Mais a changé…

Pourtant, avec l’intronisation de la MSN par Vincente del Bosque (Morata-Silva-Nolito), le jeu de cette Roja a changé. Il a surtout gagné en verticalité ce qui a parfois été le défaut principal de cette équipe.
En 2012, l’utilisation de Cesc Fabregas en pointe avait privé l’Espagne de cette option. La palette technique d’Alvaro Morata permet davantage de variations dans le jeu espagnol alors que la greffe Diego Costa au toque n’avait jamais pris en 2014.
Alors, bien sûr, les chiffres n’expliquent pas tout, surtout après deux matches face à des adversaires pas assez armés pour embêter l’armada de Vincente Del Bosque. Il n’empêche, l’impression laissée face à la Turquie a propulsé de nouveau l’Espagne parmi les favoris sérieux à sa propre succession. À confirmer dès mardi.
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