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Euro 2021 - 8e de finale, France - Suisse : Le déclic ou le déclin

Maxime Dupuis

Mis à jour 28/06/2021 à 19:38 GMT+2

EURO 2020 - L'équipe de France défie la Suisse en huitièmes de finale de l'Euro, lundi soir (21h). Après un premier tour poussif, tout de même conclu à la première place d'un groupe ultra-relevé, c'est une nouvelle compétition qui débute, celle-là même que Deschamps et ses hommes appellent de leurs vœux ces derniers jours. A eux de montrer que ce n'est pas seulement pour la galerie.

Benzema, Mbappé et Griezmann avant la Hongrie

Crédit: Getty Images

Le vent s'est levé, enfin. Après avoir vécu deux semaines dans une étuve, l'équipe de France a pu un peu souffler, dimanche à Bucarest. La pluie est tombée, aussi, et le mercure est redescendu de quelques degrés, ce dont personne ne peut décemment se plaindre. Les Bleus ont donc soufflé. Mais au propre, pas encore au figuré. Pour ce faire, il faudra encore patienter, jusque tard dans la soirée (ndlr : coup d'envoi à 22 heures locales) et espérer que tout se passe bien, évidemment. Parce qu'en cas de gadin, la grosse semaine passée sous l'accablant soleil de Budapest et la moiteur de Bucarest aurait des faux airs de paradis au regard de l'enfer qui attendrait les Bleus.
On va le dire tout de go sans tourner autour du pot : ce huitième de finale, les Bleus n'ont pas le droit de le perdre. Et cela n'a rien à avoir avec le pedigree de la Suisse. Si l'on se fie au discours officiel, c'est une nouvelle compétition qui commence avec les huitièmes de finale, et c'est celle-là qu'attendent Didier Deschamps et ses joueurs. C'est quand le couperet flirte avec les têtes que l'on est sûr d'avoir les épaules. Pas avant. Surtout pas après.
Les épaules, les Français les ont. Personne ne doute de ça. On ne va pas revenir sur les épisodes précédents d'une série à succès et rappeler qu'en Russie, la troupe de Didier Deschamps n'avait pas failli dans sa quête. Pourquoi chuterait-elle de son piédestal alors qu'elle n'est qu'à 90 minutes - ou un peu plus - de retrouver la mère patrie et Saint-Petersbourg, où elle avait terrassé la Belgique il y a bientôt trois ans ? Se souvenir des belles choses et commémorer le passé, aussi glorieux soit-il, ne suffit pas à s'écrire un avenir. Pas plus que débarquer à l'Euro gros comme une maison - ou comme le Palais du Peuple, puisqu'on est à Bucarest.
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Un doute et une nouveauté : Le saut dans l’inconnu de Deschamps

En quête d'identité

Un doute plane au-dessus des têtes tricolores et c'est parce que leurs jambes ont parfois semblé coupées. C'est aussi, n'en déplaise à ceux qui jugent que DD a de la chance pour deux ou trois, que huit des vingt-six ont déjà été victimes de pépins physiques plus ou moins graves et que l'un d'entre eux, Lucas Hernandez, va forcer Didier Deschamps à changer son fusil d'épaule. Une nouvelle fois.
Résultat : l'équipe de France made in 2021 souffre d'un manque d'identité patent. Du 4-3-3 allemand au 4-2-3-1 portugais, en passant par le 4-3-3 hongrois et, possiblement, au 3-5-2 face aux Suisses, il est difficile de suivre les intentions bleues. Une chose est sûre, Didier Deschamps s'adapte. Comme toujours, me direz-vous ? Un peu plus que d'habitude, parce qu'il subit les événements contraires et ramer à contresens n'est simple pour personne.
Lundi soir, c'est peut-être avec Clément Lenglet, zéro minute depuis le début de la préparation, que les Bleus vont se présenter sur la pelouse. Avec Karim Benzema, Kylian Mbappé et Antoine Griezmann, aussi. Des trois, on attend des buts, évidemment. Une entente accrue, surtout. Parce que Paul Pogba ne pourra pas tout faire, tout le temps.
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Les Bleus peuvent-ils vraiment s’arrêter là ? "Ce serait une déflagration pour Deschamps"

La Suisse court après son passé

De nos voisins, la Suisse n'est pas le plus prestigieux. Il est même, Luxembourg excepté, le moins encombrant, de par son histoire et son rayonnement footballistique. A la grandeur historique de l'Allemagne, de l'Italie et de l'Espagne, au renouveau belge amorcé lors de la dernière décennie, la "Nati" n'a pas beaucoup à présenter en vitrine, sinon une dernière victoire en match à élimination directe qui date de… 1938 et un dernier quart de finale en grande compétition qui remonte à 1954. Le Mondial était organisé sur les terres helvétiques et les locaux avaient cédé à deux marches du grand soir, battus par l'Autriche dans ce qui reste le match le plus prolifique de l'histoire de la Coupe du monde (7-5). Une rencontre que la Suisse avait menée 3-0. Regrets éternels.
De regrets, la Suisse n'en aura pas cette fois. Parce que, pour son quatrième huitième de suite lors d'un rendez-vous majeur, elle sait qu'elle a tout à gagner et s'avance crânement vers la France. Des deux adversaires, on sait lequel a le plus à perdre en cas l'élimination. La révolte tant attendue tournerait à la révolution. Et celle-ci serait sanglante.
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