Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Euro féminin 2022 - Diacre sur les quarts : "Pas d'intérêt à ressasser le passé, surtout quand il n'est pas bon"

Cyril Morin

Mis à jour 19/07/2022 à 22:47 GMT+2

EURO 2022 – La phase de poules finie, les Bleues sont au rendez-vous attendu avec ce quart de finale face aux Pays-Bas samedi (21h00). Voilà dix ans que les Tricolores n'ont plus passer ce stade en grande compétition. Alors, forcément, cela fait causer. Mais, à les écouter, il n'y a aucune appréhension particulière à retrouver ce stade les quarts...

Face aux Pays-Bas, faut-il y croire ? "Les Bleues sont presque favorites"

De notre envoyé spécial à Rotherham,
Voilà, c'est l'heure. Sans manquer de respect à l'Italie, la Belgique et l'Islande, et surtout sans minorer ce que les Bleues ont réussi jusqu'ici, le moment fatidique est enfin arrivé. Des mois que ce quart de finale à Rotherham est dans un coin de la tête. Des années qu'on déblatère sur ce plafond de verre maudit.
Il y a de quoi : cela fait désormais dix ans que les Tricolores n'ont plus rejoint le dernier carré d'une grande compétition internationale. Et toujours, ces quarts de finale comme terminus de leurs ambitions. A l'Euro 2013, au Mondial 2015, aux JO 2016, à l'Euro 2017 et à la Coupe du Monde 2019, toujours cette même chanson.
On sait que si tu ne gagnes pas, tu plies tes bagages et tu rentres
Evidemment, Wendie Renard nous a vu venir en zone mixte au moment d'évoquer ce quart fatidique. "Nous, on n'a même pas la pression, a-t-elle expliqué sur ce surplus nerveux qui peut découler d'une telle situation. On le sait. Ça fait des années que vous nous rabâchez 'on s'arrête aux quarts, on s'arrête aux quarts'. On sait que les prochains jours, on va y avoir droit parce qu'on n'a pas réussi à passer ce cap-là. Mais il ne faut pas faire de focus sur les quarts de finale. C'est une autre compétition qui commence. On sait que si tu ne gagnes pas, tu plies tes bagages et tu rentres…".
picture

20 joueuses utilisées sur 23 : "Pour l'instant, Diacre a tout bon"

"Une autre compétition", celle où l'oxygène se raréfie et où les regrets peuvent être éternels quand on passe à côté. De 2019, Corinne Diacre est restée marquée personnellement. Parce qu'elle n'aime pas perdre et parce que l'objectif, en tout cas le sien, n'avait pas été rempli à l'époque. Mais elle n'a aucune envie de partager son expérience. Pour elle et pour ses joueuses, elle estime que ce serait contre-productif. "C'est une nouvelle compétition, un nouveaugroupe, d'autres joueuses… Pas d'intérêt à ressasser le passé, surtout quand il n'est pas bon", a-t-elle conclu lors de sa conférence de presse.

Diacre a déjà commencé son travail

Ce passé traumatisant, justement, elles sont finalement assez rares à l'avoir connu. Elles ne sont que 11 à avoir subi la défaite de 2019 face aux Etats-Unis. Que 8 à avoir vécu l'Euro 2017 avec Olivier Echouafni. Et que 3 à avoir vu Rio avec Philippe Bergeroo. Bref, ce groupe n'est pas marqué au fer rouge par ces cauchemars passés et veut vivre son histoire. "Il n'y a pas de pression à avoir, il faut qu'elle soit positive cette pression. On est soudées entre nous, on a confiance l'une envers l'autre", a commenté Sakina Karchaoui sur ce plafond de verre à éclater.
picture

Sans Katoto, la hiérarchie est désormais claire : "Malard ne s'est pas cachée"

Plus que l'étape, c'est l'adversaire que les Bleues appréhendent. Parce que ce sont les Pays-Bas, avec la couronne continentale encore vissée sur le crâne. Et parce que cette équipe oranje ressemble à s'y méprendre à la troupe bleue. "C'est une très grande nation, elles sont championnes d'Europe, a rappelé Grace Geyoro. On sait que ça sera très serré, elles ont un petit peu le même jeu que nous donc ça sera à nous d'arriver à les contrer sur leurs forces". Comme lors de cette victoire en février dernier où Marie-Antoinette Katoto, par un doublé, et Wendie Renard avaient mis au pas l'équipe néerlandaise.
Depuis, les choses ont changé. Mais les Bleues aussi. Présent en tribunes pour analyser son adversaire, Mark Parsons, le sélectionneur anglais des Pays-Bas, a pu le constater de lui-même. Mais a-t-il vraiment appris des choses ? "Il a vu ce que j'avais envie de lui montrer ce soir, a souri Corinne Diacre en conférence de presse. Ils ont 24h de plus de récupération mais on a 24h de plus que par rapport au match de poules. On avait nos observateurs qui étaient en tribunes hier soir aussi donc on va bien travailler à partir de demain et continuer de bien les analyser". Pour que quart de finale ne rime plus uniquement avec douloureux souvenirs. Il serait temps de changer de disque…
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité