Euro 2024 - Philippe Diallo : "J'ai toujours dit que je garantissais aux joueurs une liberté d'expression"

Le président de la Fédération Français de Football (FFF) Philippe Diallo a donné une conférence de presse ce mardi depuis le camp de base des Bleus à l'Euro en Allemagne, à Düsseldorf. Il a notamment abordé les prises de positions politiques de certains de ses joueurs en vue des élections législatives des 30 juin et 7 juillet prochain.

Diallo : "Je leur garantis la liberté d'expression"

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Evidemment, ce mardi encore, la politique était sur toutes les bouches. Philippe Diallo, le président de la FFF présent en conférence de presse depuis le camp de base des Bleus à Düsseldorf, y a même eu le droit dès la deuxième question, l'état de santé de Kylian Mbappe lui volant la vedette : "Il n'y a aucun souci, a-t-il assuré. J'ai toujours dit que je garantissais aux joueurs une liberté d'expression."
"Moi, je suis président d'une fédération et pas chef d'un parti. Je n'ai pas de consigne de vote à donner" a-t-il rappelé ensuite, donnant un avant-goût de la ligne qu'il allait tenir par la suite. Face aux nombreuses questions, Philippe Diallo s'est efforcé de conserver sa neutralité : "Travailler avec un ministre des Spotrs du RN ? Les Français choisiront. En tant qu'institution fédérale, nous respecterons les choix des Français"
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Les prises de position politiques peuvent-elles nuire aux Bleus ?

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Pas d'instrumentalisation

Conserver sa neutralité, et défendre les prises de positions de ses joueurs. A chaque occasion, il a rappelé être le "garant de la liberté d'expression" des membres de l'équipe de France : "Dans le passé, on disait que les joueurs de foot n'avaient aucune idée sur rien, qu'ils tapaient dans un ballon. On a maintenant des générations qui s'intéressent à la société" s'est-il même félicité.
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Thuram : "Il faut se battre au quotidien pour que le RN ne passe pas"

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La semaine passée, Marcus Thuram avait ainsi clairement exprimé son opposition au Rassemblement National en conférence de presse, appelant les français à "se battre pour que le RN ne passe pas" durant les élections législatives du 30 juin et 7 juillet. Kylian Mbappe s'était joint à lui par la suite en alertant sur "les extrêmes aux portes du pouvoir" et affirmant être "se ranger derrière Marcus [Thuram]".
Des propos que le président de la FFF regrette de voir tomber dans la sphère électorale : "J'ai déjà vu des partis qui tentaient de récupérer les déclarations des joueurs. Je ne souhaite pas que l'équipe de France soit instrumentalisée." Ce lundi, le porte-parole du RN Julien Odoul a ainsi affirmé sur LCI que les propos de Kylian Mbappé visaient en réalité la gauche, et non le parti d'extrême-droite.
Mais en filigrane, Philippe Diallo a apporté son soutien aux messages d'inclusion et de diversité exprimé par les joueurs durant la semaine : "Ils ont rappelés des choses qui sont des évidences quand on fait du football. Bien évidemment que lorsqu'ils rappellent ce qu'est le sport, nos valeurs, celle de la République, il n'y a pas l'épaisseur d'une feuille de cigarette entre ce que disent les joueurs et ce que peut penser la fédération."
"La Fédération est défenseure des valeurs de la République, dans un respect de neutralité, a-t-il exprimé. Ce n'est pas une zone grise, sans idées ou opinions. Nous devons garantir et préserver les valeurs de la République : liberté, égalité, fraternité." Le rassemblement : c'était le mot d'ordre de Philippe Diallo au cours de cette conférence, lui qui a tenu à se présenter afin de "clarifier les choses" après une semaine marquée par les questions sur le contexte politique en conférence de presse.
Il a en revanche indiqué que la "Fédération et (lui)-même" prendraient leurs "responsabilités" si "un certain nombre de lignes jaunes devaient être franchies" et l'état de droit menacé. "Démissionner ? Je ne fais pas de politique fiction. Quand je dis ça, c'est que je suis le garant du respect des valeurs de la République au sein de la fédération. Et je suis attaché à l'Etat de droit. Si ces valeurs venaient à être remises en question, il appartiendrait à la Fédération que je dirige, de prendre les actions qui permettraient que cet Etat de droit soit préservé", a-t-il ajouté.
Et si une action collective des joueurs de l'équipe de France pourrait bientôt voir le jour ? Le président n'en sait pas plus : "Je suis au courant de cette réflexion entre les joueurs sur une possible initiative. A ce stade, je n'en ai pas le contenu." Le sujet est tout sauf clos.
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"Pas d'opération prévue à court terme" pour le nez de Mbappé

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