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Euro 2024 | Portugal - France | Diogo Costa, le mur mûr
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Publié 04/07/2024 à 18:41 GMT+2
Héros du Portugal après une prestation époustouflante lors de la séance de tirs au but face à la Slovénie, en huitième de finale de l'Euro 2024, Diogo Costa continue de s'affirmer parmi les références de cet exercice si particulier, mais aussi de son poste. À 25 ans, le portier du FC Porto arrive progressivement à maturité à force de rigueur, de discrétion... et d'instinct.
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Du temps de sa grandeur, Casillas se faisait appeler San Iker. À Porto, où il dispose désormais d'un pied-à-terre, le portier espagnol s'est fait une place dans le cœur des supporters par son histoire, bien plus que par ses exploits. Et sur les bords du Douro, personne n'a oublié qu'il fut l'un des premiers à mesurer le potentiel de Diogo Costa.
Mardi, au lendemain de l'exploit du dernier rempart lusitanien, auteur de trois parades consécutives lors de la séance de tirs au but ayant permis à la Seleção de venir à bout de la Slovénie, une bonne partie des journaux portugais barraient leurs Unes d'un "São Diogo". C'était autant un petit clin au modèle espagnol qu'une référence à la divinité.
Car il y avait de cela, aussi : face à Ilicic, puis face à Balkovec et Verbic, le gardien a semblé touché par la grâce. "Nous étudions toujours les adversaires mais cette fois, je n'ai pas beaucoup insisté sur l'analyse et je me suis concentré sur l'instinct, a-t-il révélé, après coup, sur RTP. Je ne peux pas vous l'expliquer, c'est ce que j'ai ressenti. Les gardiens de but doivent avoir cela et je suis heureux d'avoir aidé l'équipe."
Un taux de réussite similaire à celui de Maignan
Monstre de travail, Diogo Costa a ainsi ravivé le souvenir de Ricardo qui, il y a 20 ans, avait qualifié la Seleção pour les demi-finales de son Euro en ôtant ses gants pour stopper un tir au but de Darius Vassell, avant de transformer le sien. Aujourd'hui, les deux hommes travaillent ensemble en sélection, l'ancien portier ayant intégré le staff de Roberto Martinez. "Qu'il me donne tous les conseils pour que je puisse arrêter des penalties et aider l'équipe, c'est le plus important", prophétisait Costa avant le début de la compétition.
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Pas sûr qu'il en ait foncièrement besoin. Le dernier rempart du FC Porto est un véritable spécialiste de l'exercice. Il y a deux ans, il était entré dans l'histoire de la Ligue des champions en devenant le premier homme à stopper trois penalties lors d'une même édition. Depuis le début de sa carrière, le natif de Rothrist, en Suisse, a repoussé un quart des tirs à 11 mètres (10 sur 39). Un taux similaire à celui de Mike Maignan, considéré parmi les références de l'exercice.
Sa réputation dans ce domaine est si bien établie qu'elle avait poussé les Gunners à travailler la séance avant leur huitième de finale retour de Ligue des champions en mars dernier. Plusieurs joueurs londoniens avaient ainsi modifié leurs habitudes de tir et le studieux Diogo Costa avait été piégé. "A l'entraînement, quelques-uns ont manqué leur tir, avait ensuite révélé Mikel Arteta. Mais pas aujourd'hui."
Pas qu'un spécialiste des penalties
Là est peut-être la genèse de sa séance à l'instinct face à la Slovénie. Celui qui fêtera ses 25 ans en septembre prochain n'est pas encore un produit fini et sa volonté d'apprendre est immense. En 2022, il avait failli en Coupe du monde, avec une bourde finalement sans conséquence face au Ghana et une sortie maladroite et coûteuse, en quart de finale, face au Maroc.
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Face à la Slovénie, il s'est racheté avant même la séance de tirs au but, avec une parade merveilleuse face au très prometteur Benjamin Sesko, qui s'était présenté seul au bout de la prolongation. "C'était un match difficile, car il faut être décisif sans toucher beaucoup de ballons durant la rencontre", a-t-il analysé après le match, et après avoir été fêté par tous ses coéquipiers.
"Tout ce qui lui arrive est dû à son travail, a certifié João Cancelo. C'est un grand gardien, une personne très humble et un professionnel de très haut niveau." Et de très grande valeur : la plupart des sites spécialisés font de lui le gardien à la plus haute valeur marchande en Europe. "Le secret du Portugal, c’est lui, a murmuré Martinez lundi soir. C’est le secret le mieux caché du football européen."
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Diogo Costa lors du match entre le Portugal et la Slovénie à l'Euro 2024
Crédit: Imago
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