"Un jour ça passera" : entre déception et fatalité, les Bleues n'ont toujours pas trouvé la recette après leur défaite en quart de finale de l'Euro
Une nouvelle fois éliminées en quart de finale d'une grande compétition par l'Allemagne après un match aussi frustrant que décevant, les Bleues ont à nouveau buté sur cette marche qui semblait pourtant à leur portée cet été. Les joueuses de Laurent Bonadei repartent de Suisse avec beaucoup de regrets et vont devoir relever la tête pour, enfin, avancer sur la scène internationale.
Bacha, "mauvaise perdante" : "On les a dominées de A à Z"
Video credit: Eurosport
C'est une défaite qui pourrait laisser des traces dans les têtes des joueuses françaises. Battue en quart de finale par une équipe d'Allemagne pourtant réduite à 10 après seulement 13 minutes de jeu, l'équipe de France n'est pas parvenue à briser ce plafond de verre des quarts de finale en grande compétition.
"C'est très cruel, c'est très difficile", réagissait au micro de TF1 Grace Geyoro, quelques minutes seulement après le coup de sifflet final. "On ne réalise pas, il y a beaucoup de déception, de frustration. On a tout donné et on se demande quand ça va nous sourire", poursuivait la milieu de terrain. 
Ce n'est même pas mérité
Sa coéquipière Selma Bacha, également très touchée par cette élimination, était encore plus amère après la rencontre : "Je n'ai pas les mots. C'est une aventure qui s'arrête. Elles n'ont rien proposé, elles ont bien défendu, elles ont été agressives, mais on les a dominées de A à Z. Elles sont qualifiées, je suis désolée de le dire, ce n'est même pas mérité, sauf qu'elles sont en demies", estimait la Lyonnaise, reconnaissant être "une mauvaise perdante".
Dans un match en effet largement dominé, où les Françaises ont tenu le ballon quasiment 75% du temps, les Bleues ont trop souvent buté sur une défense allemande très basse qui a rendu l'attaque française apathique. "Après ce qu'on a vécu en phase de poules, je trouvais qu'on montait en puissance. C'est une déception parce qu'on y croyait", estimait de son côté Laurent Bonadei, rassuré par une phase de poule où les Françaises avaient fait forte impression, notamment en attaque. 
Neuf éliminations en quarts sur les douze dernières compétitions
"Les tirs au but, c'est difficile, il ne manquait pas grand-chose", a poursuivi le sélectionneur des Bleues. Questionné en conférence de presse sur un potentiel problème psychologique des Françaises avec ce nouvel échec en quart de finale, le coach des Bleues n'a pas tourné autour du pot : "On peut le dire oui, car on n'a pas passé ce cap. On va travailler pour briser ce plafond de verre. L'équipe a bien évolué depuis quelques mois, elle progresse, il y a beaucoup d'espoirs", estimait l'entraîneur des Françaises.
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La déception de Maelle Lakrar et Alice Sombath.
Crédit: Getty Images
Un plafond de verre qui empêche pour l'heure les Bleues de bien figurer en grande compétition. Sur les 12 dernières compétitions internationales disputées par l'équipe de France féminine (Euro, Mondial et Jeux Olympiques), les Françaises se sont inclinées à neuf reprises en quarts de finale, dont cinq fois aux tirs au but.
Il n'y a pas de malédiction
Malgré cette nouvelle élimination précoce dans cet Euro 2025, les Bleues ne voulaient pas tout jeter, persuadées d'avoir assisté à la naissance d'un groupe. "Je sais que dans cette équipe, il y a pas mal de jeunes, cette équipe est en évolution, elle progresse", a expliqué Laurent Bonadei. Pour cette compétition en Suisse, le sélectionneur français avait fait le choix de s'appuyer sur la jeunesse en n'appelant pas les joueuses emblématiques comme Wendie Renard, Eugénie Le Sommer ou encore Kenza Dali.
"On commence à former un groupe", évoquait Grace Geyoro après le match. Sakina Karchaoui, vice-capitaine de l'équipe de France estimait également pouvoir garder du positif de cette compétition : "Il faut garder tout ce qu'on a bien fait, ce qui nous a unies et réunies aussi. Avec tout ce qu'on a construit dans le groupe, on y croit. On a tellement un bon groupe, tellement vécu de choses, créé des souvenirs." Avant de conclure, comme pour balayer d'un revers de main le spectre d'une nouvelle élimination aux portes du dernier carré lors de la prochaine compétition disputée par les Françaises : "Il n'y a pas de malédiction, on a passé ça dans la tête. Ça va le faire. On va se relever. Un jour ça passera."
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