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Nasri et Blanc disent stop

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 04/09/2011 à 10:05 GMT+2

Laurent Blanc ne parlera plus des cas individuels et Samir Nasri n’évoquera plus ses performances personnelles. Les deux hommes ont pris des mesures fracassantes pour ne pas nourrir le feuilleton de leurs échanges par voie de presse sur le rendement du joueur. Un problème qui reste entier...

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Crédit: Eurosport

C'est un épisode que les deux intéressés ont visiblement envie de clore, embarrassés par la tournure que tout cela pourrait prendre, plus que par ses conséquences réelles. Blanc attend plus de Nasri, mais Nasri n'aime pas qu'on le dise par voie de presse. Le sélectionneur en a remis une louche vendredi en suggérant que le joueur de City pouvait répondre "sur le terrain qu'il veut" (sous-entendu : les médias) et en soulignant qu'il y avait un terrain "sur lequel il serait très, très bon de répondre" (sous-entendu : le carré vert), cela était visiblement le dernier épisode du feuilleton de l'année 2011. Mais même si l'ex-Minot a été très, très loin de le faire, les deux hommes ont dit la même chose depuis : stop, rideau, "circulez il n'y a rien à voir". Décision commune.
Extrait de la conférence de presse de Laurent Blanc samedi :
- "Je ne parlerai plus individuellement des joueurs. Je parlerai de secteurs de jeu, de la défense, de l'entre-jeu, de l'attaque mais plus de commentaire particulier."
- Pourquoi?
- Parce que.
- Cela crée trop de problèmes dans le groupe ?
- Oui. Cela crée surtout des problèmes là où il n'y en a pas."
Ainsi le sélectionneur n'a parlé samedi que des joueurs qui ne fâchent pas : Lloris, M'Vila et surtout Benzema. Nasri ? Fait-il partie des joueurs qui n'ont pas été à leur niveau à Tirana ? "C'est vous qui faites les commentaires de match..." a-t-il renvoyé à la presse. "On n'a pas besoin de ça, il y a suffisamment de choses à régler et de choses à gérer, a développé Blanc. Non pas que je ne veuille pas les affronter mais il y a d'autres choses à régler beaucoup plus importantes. S'il y avait des problèmes, ça pourrait faire avancer les choses mais là, ça ne les fait pas avancer, surtout qu'il n'y en pas. On ne va pas se créer des problèmes quand même..."
Nasri avait de toute façon pris les devants et officialisé ce silenzio stampa version soft juste après le match : "Personnellement, je ne parle pas de mes performances car après mes propos sont repris et on cherche à m'opposer au sélectionneur." L'ex-d'Arsenal assurait "s'être senti mieux que lors de (ses) trois derniers matches en Bleu", n'avoir ressenti aucune pression, et avoir obtenu la discussion qu'il souhaitait avec le sélectionneur, précisant d'ailleurs que son contenu ne devait pas être sur-interprété : "Il n'y a pas eu de débat, on ne s'est pas dit grand chose. On a parlé ensemble et on a rigolé."
Un débat, les deux hommes pourraient en retrouver un à court terme. Nasri, 2 buts en 24 sélections, et dont le palmarès se résume à un zéro rondelet, comme il l'a lui-même exprimé à France Football mardi, a pensé pouvoir clore l'affaire à Tirana an soulignant : "Je n'ai rien à prouver". Laurent Blanc rassure et donne l'impression de ne pas avoir envie de le laisser passer : "Je ne l'ai pas entendu dire ça et ce n'est pas le discours qu'il me tient."
Depuis vendredi, un commentaire revient au galop : celui de la "Domenechisation" de Laurent Blanc. Pas si vite... Raymond Domenech, à la fin de son mandat, ne parlait ni des joueurs qui réussissaient leurs matches ni même des secteurs de jeu. Et Blanc assure n'avoir pris qu'une mesure provisoire : "S'inventer des problèmes par rapport aux commentaires que l'on peut faire individuellement, je vais m'en passer pour quelque temps." Si Nasri réussit son match en Roumanie mardi, Laurent Blanc devrait trouver les mots pour en parler.
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