Nasri revient de loin

S.N. : On est soulagés et heureux ! L'essentiel est fait. On est qualifié. C'était l'objectif de départ. Malgré notre jeune âge, on a montré qu'on était capable de réagir.

S.N. : En première période, la qualité de jeu des Bosniens nous a empêché de faire tourner. Attention, il ne faut pas sous-estimer cette équipe. C'est peut-être le fait qu'on a aussi une équipe jeune. On n'a pas forcément l'expérience des matches à enjeux à ce niveau. On s'est peut-être mis un peu trop de pression. On avait joué le jeu un peu avant dans nos têtes. Quand on est rentrés, on a eu un peu du mal à se trouver. A un moment, on se faisait des passes pour essayer de se rassurer.

S.N. : Avant le match, le coach nous avait demandé qui voulait tirer les penalties. Je m'étais désigné. Quand je prends la balle, j'essaie de respirer car j'avais besoin de souffler pour récupérer. J'avais énormément de mal à respirer car j'ai une trachéite depuis quatre jours. Mais j'ai pensé à Wenger qui m'avait dit l'année que, quand il y a faute sur toi, on peut se faire justice soi-même. Les entraineurs qui disent que tu ne peux pas le tirer, ce sont des conneries. Et ça a marché.

S.N. : A un moment donné, il faut prendre ses responsabilités. Ça ne m'a pas fait peur. J'ai déjà joué des matches à enjeux dans ma carrière en club. Il faut assumer et ne pas se poser de questions. Sur l'action du but, Marvin a la balle, je la demande en profondeur et il me la met. Je suis à la lutte avec Spahic, il a un peu l'avantage mais je la récupère et il y a faute à 200% !

S.N. : Oui, ça faisait un petit moment. Mais je préfère ne pas marquer souvent mais marquer dans des matches comme celui-là. (Rires)

S.N. : Oui, je pense... Parce qu'il nous envoie directement à l'Euro. Passer par les barrages en novembre, ça aurait été un peu difficile après avoir fait toute la course en tête.

S.N. : Oui, je reviens un peu de loin. Mais ça n'est pas une fin en soi. Comme je l'ai dit, je me suis trompé le mois dernier. J'étais vraiment sincère quand je l'ai dit. J'ai pris un peu de recul, j'ai analysé les choses et j'ai fait preuve d'intelligence sur ce coup-là (Rires). Mais je suis revenu avec un autre état d'esprit. On voit la différence. Je suis en osmose avec mon coach. Ça se ressent sur le terrain.

S.N. : Je pense. Mais elle partait de très bas. Aujourd'hui, on est qualifiés directement pour une phase finale. On a grandi aussi parce qu'on a gagné en expérience. Mais il reste pas mal de chemin à faire.

S.N. : Ça va nous servir. On a joué avec un groupe amoindri et on s'est qualifié sans des joueurs cadres qui étaient blessés mais on arrive à se qualifier alors qu'on avait parfois l'impression d'être en Bosnie dans cette ambiance. C'est bien pour la suite. Maintenant, on a six mois pour se préparer avec des matches sans pression. On pourra jouer libérés et travailler en équipe pour pouvoir progresser tout en essayant de conserver notre série d'invincibilité.