Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Pour qu'on en finisse

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 06/10/2011 à 19:54 GMT+2

Quatre journalistes d'Eurosport défendent la candidature d'un joueur du groupe France pour assumer durablement la fonction de capitaine, que Laurent Blanc n'a toujours pas attribuée. Mexès, Abidal, M'Vila et Lloris nous semblent bien placés. Et notre expert Frank Leboeuf vote Benzema.

Eurosport

Crédit: Eurosport

PHILIPPE MEXES, la rupture
Les absents n'ont pas toujours tort. La preuve avec Philippe Mexès. En son absence, aucun leader n'est réellement sorti du lot. Si Karim Benzema a pris de l'envergure, il n'a pas (encore) le profil ni l'allure d'un capitaine au long cours. Philippe Mexès, lui, a les épaules. Le libéro des Bleus est indiscutable sur le terrain. Depuis la prise de pouvoir de Laurent Blanc, Mexès n'a pas déçu et s'est installé au coeur de la défense centrale avec Adil Rami. Le Valencian est d'ailleurs bien orphelin depuis que son compère est sur le flanc, victime d'une rupture du ligament croisé du genou gauche.
Agé de 29 ans, Philippe Mexès bénéficie d'une expérience dont beaucoup de ses partenaires ne peuvent encore se targuer. Surtout, s'il n'a pas le profil du capitaine aboyeur (dont l'équipe de Blanc n'est de toute manière pas pourvue), le nouveau joueur du Milan AC dégage une sérénité et une force tranquille dont l'équipe de France ne peut faire l'économie. Ajoutez à cela qu'il incarne une rupture assumée avec l'ère Domenech. Mis au ban, "sacrifié" un soir de septembre 2008 du côté de Vienne par l'ancien sélectionneur, le défenseur personnifie également une forme de résistance à l'ancien régime bleu. Cela ne peut être négligé alors que les vieux démons ne sont jamais loin de Clairefontaine et que la reconquête du public n'est pas encore assurée. D'ailleurs, Mexès n'a-t-il pas été le premier capitaine de l'ère Blanc ? Un symbole fort. Mais pas seulement.
Par Maxime DUPUIS
ERIC ABIDAL, l'aura
Le brassard de l'équipe de France, Eric Abidal connaît déjà. Le défenseur du FC Barcelone l'a déjà porté deux fois au coup d'envoi d'un match des Bleus, sous l'ère Domenech face à la Turquie (1-0) le 5 juin 2009, et sous l'ère Blanc face au Chili (1-1) le 10 août dernier. Il est aussi arrivé à l'ancien Lyonnais de le récupérer à plusieurs reprises en cours de rencontre. Assumer le capitanat d'une équipe est un rôle qui n'est pas étranger à Abidal, à défaut de lui être familier car il ne l'a jamais fait en club.
Abidal capitaine des Bleus, c'est une hypothèse d'autant plus envisageable que le défenseur tricolore s'est affirmé comme un cadre du Barça. Après sa tumeur au foie, ses coéquipiers lui avaient même rendu un bel hommage en l'invitant à soulever en premier le trophée de la Ligue des champions, acquise face à Manchester United (3-1) en mai dernier. Cela lui donne une aura non négligeable pour tenir un rôle qui lui va bien selon certains joueurs de l'équipe de France. "C'est vraiment un bon capitaine, qui sait parler et qui a beaucoup d'expérience", avait ainsi déclaré Marvin Martin  après le match face au Chili.
Par Vincent BREGEVIN
YANN M'VILA, le sens de l'histoire
On n'est pas obligé de suivre Laurent Blanc quand il présente le choix d'un capitaine comme un élément relativement accessoire, susceptible d'être invariablement retardé. En revanche il appuie là où ça fait mal quand il souligne qu'il faut un titulaire indiscutable. Or, seuls cinq joueurs (hors blessure) peuvent sa targuer d'avoir ce statut : Lloris, Rami, Mexès, M'Vila et Benzema. M'Vila est une option qui mérite d'être tentée, au moins pendant la période de construction de cette équipe. Il n'a pas, a priori, la personnalité la plus rayonnante de l'histoire du football, mais où est ce profil dans le groupe ? Nulle part.
Yann M'Vila est devenu le véritable aiguilleur du jeu des Bleus. Il n'est pas loin d'en être le symbole avec cette qualité de première passe qui doit labelliser le jeu des Bleus dans l'avenir, et un volume qui lui a permis de marquer un superbe but en Albanie alors qu'il était au départ de l'action. M'Vila est au coeur du coeur du jeu. Frédéric Antonetti répète à Rennes que son intelligence est exceptionnelle et qu'il suffit de lui expliquer les choses une fois pour qu'elles soient corrigées. Il ne manque peut-être qu'un bout de tissu pour permettre au Rennais de sortir de sa coquille et incarner le caractère dont manque cette équipe. Ce serait une étape de plus dans sa progression éclair. Depuis dix-huit mois qu'il grille toutes les étapes, M'Vila a surtout montré qu'il avait un vrai talent : celui de se hisser à chaque fois au niveau qu'on attend de lui. Pourquoi douter qu'il y arrivera une fois de plus ?
Par Cédric ROUQUETTE
HUGO LLORIS, la référence
Incontestable et incontesté. Hugo Lloris s'est installé comme une référence mondiale à son poste, le numéro 1 même pour Grégory Coupet. Or, ils ne sont pas nombreux chez les titulaires indiscutables en Bleu à revendiquer un tel statut (Benzema). Le Lyonnais est le seul à avoir disputé l'intégralité des rencontres qualificatives à l'Euro 2012. Avec 26 sélections et 32 rencontres en Ligue des Champions, il bénéficie d'une vraie expérience internationale et seuls cinq membres du groupe tricolore convoqué face à l'Albanie et la Bosnie comptent davantage de sélections. Capitaine face à l'Angleterre (1-2) et lors de la dernière sortie face à la Roumanie (0-0), il détient à 24 ans une partie de l'avenir de l'équipe de France entre ses gants. Blanc tient ici un capitaine au long cours.
Souvent fade et lisse face aux médias, Lloris n'a pas forcément le même comportement dans l'intimité du vestiaire, en témoigne son énorme colère captée par les caméras de télévision après le nul concédé par l'OL dans les dernières minutes à Nice (2-2) la saison dernière. Bien sûr, il n'est pas un aboyeur, ni un meneur né mais le groupe France en possède-t-il un ? Son discours est celui d'un taulier qui protège ses troupes de polémiques extérieures. Ainsi déclarait-il mardi en conférence de presse : "Quel que soit notre statut dans nos clubs respectifs, en France ou à l’étranger, il faut qu’on soit unis et solidaires lorsqu’on porte le maillot de l’équipe de France pour faire passer le collectif avant tout." Paroles de capitaine.
Par Martin MOSNIER
KARIM BENZEMA, l'indiscutable
Je ne suis pas trop pour les gardiens capitaines. Ils sont en dehors du jeu, je préfère quelqu'un au milieu ou derrière. Pour l'instant je dirais Benzema. Il a l'expérience et il est indiscutable. MVila n'a pas assez d'expérience pour être capitaine, je ne vois que Benzema en espérant qu'il joue. Trop jeune ? Mais il n'y a que des jeunes dans cette équipe à part Malouda. J'y croyais à Malouda, il était bien revenu de 2010, il a été très présent pendant deux /trois matches, peut-être par souci d'excuses ou de revanche. Mais je ne le considère pas comme un titulaire indiscutable.
Par Frank LEBOEUF (extrait d'une la chronique à lire en intégralité)
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité