Gallas: "Plus responsable"

"Je prendrai un peu plus de responsabilités", estime William Gallas, qui va devenir le plus ancien en défense centrale des Bleus, et qui n'est pas demandeur pour être capitaine, rôle qu'il laisserait bien volontiers à Thierry Henry.

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WILLIAM GALLAS, vous ne vous êtes pas exprimé depuis la fin de l'Euro 2008, mais un mois et demi après qu'en gardez-vous?
W.G. : Rien de spécial. Cela a été un échec. Il faut tourner la page, penser à ce qu'on va faire pour les années à venir. On a envie de participer à la Coupe du monde 2010 et c'est le plus important.
Qu'est-ce que vous tirez toutefois comme enseignement de cet échec?
W.G. : Ce n'était pas notre Euro, c'est tout. On a voulu bien faire, mais malheureusement cela n'a pas été le cas. Il faut faire avec.
Est-ce une hérésie de parler de conflit de génération lors de cet Euro?
W.G. : Conflit, conflit... Est-ce qu'il y a eu conflit? Est-ce que vous avez vu des conflits entre les jeunes et les anciens? Personnellement je n'en ai pas vu. Peut-être que je n'étais pas là le jour où ça s'est passé. S'il y a eu conflit, cela prouve que les jeunes sont très ambitieux et dans le monde où on est, mieux vaut être ambitieux qu'autre chose.
Avec le départ de Lilian Thuram, vous devenez le plus ancien en défense centrale...
W.G. : Oui, il va falloir que je me batte pour tenir ma place. Ce n'est pas gagné d'avance. Il y a des jeunes qui sont derrière et qui poussent, et comme j'aurais d'autres responsabilités, il faudra que je les prenne et faire le mieux possible.
Est-ce que ce nouveau statut d'ancien change quelque chose pour vous dans l'approche de ces rassemblements?
W.G. : Pas vraiment... La seule chose, c'est qu'il faut que je sois bon sur le terrain. Dans le château (à Clairefontaine, ndlr), je suis le même. Sur le terrain, je prendrai un peu plus de responsabilités vu que je suis le joueur plus ancien derrière. On aura un règlement entre nous, il faudra en parler. Que ce soit Thierry (Henry), que ce soit moi, et avec deux trois autres joueurs, on va faire une petite réunion pour savoir comment cela va se passer dans la vie du groupe.
C'est un rôle qui vous plaît?
W.G : Je le fais déjà à Arsenal. J'ai un peu l'habitude. Cela ne va pas changer grand chose pour moi.
Et le capitanat?
W.G. : Je n'y pense pas. Comme je l'ai dit je ne suis pas demandeur. Il y a un joueur qui est plus expérimenté et qui a plus de sélections que moi, et à mes yeux c'est lui qui devrait avoir le brassard.
Vous parlez de Thierry Henry...
W.G. : (rires) Oui. Il n'y a qu'un seul joueur qui ait plus de sélections que moi.
Le fait que vous soyez là aujourd'hui (lundi), c'est peut-être un signe que ce sera lui (traditionnellement, le capitaine s'exprime le même jour que le sélectionneur, ndlr)?
W.G. : Je n'y pense pas. Je ne suis pas venu devant vous en me disant "Ah bien ce ne sera pas moi le capitaine"... Mais le fait que vous m'en parliez c'est vrai que (rires)...
Est-ce que vous pensez que l'absence de Thuram et Makelele va se faire sentir?
W.G. : Pour les anciens, cela va faire un peu bizarre. Mais c'est le football qui veut ça. Il y en qui arrêtent, il y a des jeunes qui arrivent.
Comment avez-vous vécu la période de flottement autour de Raymond Domenech?
W.G. : J'étais retiré de tout. J'étais en dehors de tout ça. je ne suivais pas du tout les actualités du football.
Et maintenant, que pourriez-vous dire sur son maintien?
W.G. : Que ce n'est pas un échec qui remet tout en cause. Il a eu un superbe parcours en 2006. En 2008, le parcours a été moins bien, mais bon... C'est très important d'avoir un entraîneur qui connaît déjà ses joueurs, sachant que cela va aller très très vite dans quelques semaines puisque ce sera déjà les qualifications pour la Coupe du monde 2010.
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