"Je savais que les Lyonnaises voulaient ma peau" : Corinne Diacre entendue dans l’affaire Hamraoui-Diallo

L’ancienne sélectionneuse des Bleues, Corinne Diacre, a été entendue par les enquêteurs dans le cadre de l’affaire Hamraoui-Diallo. Ces derniers cherchaient à savoir si Diacre avait subi des pressions autour du cas des deux joueuses. L’ancienne sélectionneuse est également revenue sur l’animosité des joueuses de l’OL à son égard.

Corinne Diacre - Juillet 2022

Crédit: Getty Images

Le 30 mars dernier, Corinne Diacre était auditionnée par les enquêteurs de la Brigade de répression du banditisme (BRB) en charge de l’affaire Hamraoui-Diallo. Dans cette affaire où Kheira Hamraoui a été violemment agressée en novembre 2021, et où Aminata Diallo est soupçonnée d’avoir commandité les violences, ce que la joueuse nie, l’ancienne sélectionneuse des Bleues, limogé de son poste il y a quelques semaines, était interrogée pour savoir si elle avait subi des pressions autour de ce dossier.
Selon L’Equipe, Corinne Diacre a nié avoir subi des pressions mais a avoué avoir eu, dès 2020, des contacts téléphoniques avec César Mavacala, compagnon de Kadidiatou Diani et proche des plusieurs internationales française comme Marie-Antoinette Katoto ou encore Aminata Diallo. Cet homme a été mis en examen pour extorsion en bande organisée dans l’affaire Hamraoui-Diallo, soupçonné d’avoir tenté de faire pression sur le PSG pour obtenir, notamment, la prolongation de contrat de certaines des joueuses dont il avait la charge.
Diacre a ainsi expliqué aux enquêteurs avoir été approchée par César Mavacala en 2020, au moment où certaines joueuses lyonnaises de l’équipe de France, Amandine Henry en tête, étaient entrées en conflit contre la sélectionneuse de l’équipe de France. "Il m'envoyait beaucoup de messages de soutien suite à l'offensive des Lyonnaises sur mon poste. Je savais que les Lyonnaises voulaient ma peau après l'échec en Coupe du monde. Elles avaient appelé Noel Le Graët (alors président de la Fédération française)" aurait expliqué Diacre, dans des propos rapportés par L’Equipe.
Interrogée également sur le cas des deux joueuses, Hamraoui et Diallo, elle explique que dans un premier temps, quand l’affaire a éclaté, elle disait "tout le temps à l’effectif qu’Hamraoui était la victime dans cette histoire".
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Hamraoui avec les Bleues en 2020.

Crédit: Getty Images

Avant de poursuivre, toujours auprès de la police : "Il y avait clairement concurrence de poste entre Aminata Diallo et Kheira Hamraoui. Je ne voulais pas faire exploser mon vestiaire, qui était majoritairement hostile à Hamraoui. [...] Si j'ai rappelé Diallo, c'était par facilité, parce qu'elle était déjà en région parisienne et pouvait rapidement rejoindre Clairefontaine."
En mars dernier, c’est à la suite d’une prise de position de plusieurs de ses joueuses que la Fédération Française de Football avait été contrainte de démettre de ses fonctions l’ancienne coach de Clermont, en poste depuis 2017 sur le banc des Bleues.
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