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L'heure des bilans (4/4) : Milan - Inter, match nul de la médiocrité

Eurosport
ParEurosport

Publié 30/05/2015 à 09:12 GMT+2

Tout au long de la semaine, nos contributeurs d'Eurovisions reviennent sur la saison 2014/2015. Durant quatre jours, ils vont se pencher sur le champion, vous dévoiler ce qui leur a plu, moins plu et étonné. Dernier volet.

Nigel de Jong (AC Milan) face à Hernanes (Inter Milan)

Crédit: AFP

La saison 2014/2015 touche à sa fin. Hormis les finales de coupes en France, Angleterre, Allemagne et Espagne, ainsi qu'une dernière journée de Serie A, les principaux championnats européens majeurs ont livré leur verdict. Il est donc l'heure du bilan. Et qui de mieux placé que nos contributeurs labellisés "Eurovisions" pour le faire ?
Nous avons posé quatre questions à Philippe Auclair (Premier League), François David (Liga), Valentin Pauluzzi (Serie A) et à David Lortholary (Bundesliga). Samedi, nous leur avons demandé ce qui les a le plus surpris cette saison.

Italie : A Milan, la faillite est générale

On savait les équipes milanaises dans une période de transition et à des années lumières de la Juve, seulement, on pensait que le plus dur était passé. L’Inter avait même une belle tête d’outsider derrière le trio Juve-Roma-Napoli, quant au Milan de Pippo Inzaghi, il semblait pouvoir tenir la route. Résultat, pour la première fois de l’histoire, les deux rivaux seront absents des Coupes d’Europe lors de la même saison. Ironie du sort, la finale de la prochaine Ligue des champions se disputera à San Siro…
Si on additionne les points des équipes de chaque ville, Milan est seulement la 4e puissance de Serie A derrière Turin, Rome, Gênes et devant Vérone. Il y a une baisse de standing, c’est certain, mais sur le papier, ces clubs ont des effectifs pour se mêler à la course l’Europe voire au podium. Ne comptez pas sur moi pour affirmer que, pour le bien du football italien, ces deux clubs doivent revenir sur le devant de la scène, car ce serait faire injure aux autres équipes. Il s'agit de se remettre en question une bonne fois pour toutes et de se retrousser les manches.
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Ménez (Milan AC) et Kuzmanovic (Inter Milan) en Serie A 2014-2015.

Crédit: AFP

Angleterre : Southampton, c’est tout sauf un miracle

Southampton, saigné de ses meilleurs joueurs (croyait-on), promis (croyait-on) à la relégation, qui entame la saison avec un nul et une défaite (on vous l’avait bien dit!), mais qui s’installe dans le Top 4 de la quatrième à la quinzième journée, Southampton qui semble s’effondrer (quatre défaites et un nul entre le 24 novembre et le 13 décembre). C’était un feu de paille, non ? Non. Southampton se rebiffe et prend seize points sur dix-huit, alors qu’il leur a fallu jouer contre Everton, Arsenal, Manchester United et Chelsea. Et ces résultats, c’est en jouant - en "jouant" - que Southampton les obtient, avec des footballeurs qu’on découvre (Mané, Pellè, Tadic), et les jeunes pousses d’une prodigieuse académie que leur manager Ronald Koeman n’a aucune hésitation à lancer dans le bain, comme Harrison Reed et Matt Targett. Ah, Koeman. Tellement simpatico, le Néerlandais. Lui ne fusille pas les arbitres dans ses conférences de presse. Lui n’a jamais douté. Lui ne s’est jamais emballé non plus.
Avec Swansea, Southampton est l’un des clubs les mieux gérés, pas seulement d’Angleterre, mais d’Europe. Quatorzième budget de PL en termes de masse salariale; bénéfice de 39,5M€ sur l’exercice 2013-14; un nouveau centre d’entraînement qui devrait faire beaucoup de jaloux; des recruteurs imaginatifs, et talentueux; des dirigeants sensés, ambitieux, qui regardent devant eux Oui, il fait bon être supporter des Saints aujourd’hui. Tout le monde, ou presque, se trompait sur ce qui les attendait. Et tout le monde, sans exception, est ravi d’avoir eu tort.
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Jose Fonte celebrates scoring for Southampton (AFP)

Crédit: AFP

Allemagne : La sensation Augsburg

En Bundesliga, la Bavière est traditionnellement représentée par le Bayern et par Nuremberg. Dernièrement, Greuther Fürth avait aussi pointé son nez l'espace d'une saison. Cette année, c'est Augsburg qui a fait des merveilles et, déjouant tous les pronostics d'avant-saison, a validé un ticket pour la Ligue Europa 2015-2016, se payant le luxe de devancer les Schalke, Dortmund et autre Werder.
Les Fuggerstädter, cinquièmes, établissent un nouveau record dans l'histoire du club grâce à un petit miracle : jamais un club avec 15 défaites n'avait terminé dans les 6 premiers de Bundesliga. Avec en bonus l'honneur d'être la seule équipe à avoir battu Mönchengladbach sur la phase retour... La clef ? Cette régularité et cet équilibre qui ont désespérément fait défaut à certains ténors cette saison. Aucun nom ronflant à Augsburg, où le gardien suisse Marvin Hitz, le capitaine Daniel Baier, le latéral néerlandais Paul Verhaegh et l'attaquant argentin Raul Bobadilla ont fait partie des maillons forts.
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Bobadilla (Augsburg) trifft gegen Frankfurt

Crédit: AFP

Espagne : Grenade a fini par exploser

Évoquons le cas d'une équipe au parcours atypique, et que je voyais bien plus haut cet été, au moment de faire les profils et les pronostics. Il s'agit de Grenade. Visiblement, le départ de son catalyseur d'énergie, Yacine Brahimi, a été beaucoup plus dur à digérer que prévu. L'équipe- filiale de l'Udinese en Italie- ne manquait pourtant pas d'atouts en début de saison. Un groupe solide, de qualité (Piti, Cordoba, Rocchina, Iturra, El Arabi), entraîné par Joaquin Capparos, un vieux routier de la Liga, homme de caractère qui plus est, devait rapprocher Grenade des places européennes après les promesses de l'an passé. D'ailleurs, le début de saison fut très prometteur… Et puis, la dégringolade.
Des joueurs qui ne peuvent plus se piffrer. Des clans. Des leaders qui se cachent dans leur coin. Un coach qui perd pied devant la presse et qui est remplacé quelques jours plus tard… Puis un autre coach (Sandoval) qui succède au second, Alacaraz (vous suivez toujours ?), mais qui révolutionne l'équipe en quelques jours et lui permet de se sauver… Quelle saison éprouvante. Du ménage et vite !
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Ronaldo (Real Madrid) contre Grenade en Liga le 5 avirl 2015

Crédit: AFP

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