Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Rayo Vallecano - Real Madrid : Eduardo Camavinga, un temps de retard

Vincent Bregevin

Mis à jour 07/11/2022 à 19:37 GMT+1

LIGA - À bientôt 20 ans, Eduardo Camavinga a encore toute la vie devant lui. Mais son début de saison n'en suscite pas moins une forme d'impatience au Real Madrid. L'ancien Rennais peine à confirmer les promesses de son printemps réussi. Cela impacte non seulement son temps de jeu en club, mais aussi ses perspectives de figurer dans la liste des Bleus pour le Mondial au Qatar.

Le Real seul représentant en 8e : comment le football espagnol en est-il arrivé là ?

Il semblait prêt à prendre son envol. Durant un printemps doré pour le Real Madrid, Eduardo Camavinga avait montré des signes très nets de montée en puissance. Son impact en sortie de banc avait été salué. Contre le PSG, Chelsea ou Manchester City, l'ancien Rennais avait apporté un second souffle essentiel à la formation de Carlo Ancelotti, contribuant ainsi au sacre de champion d'Europe du club madrilène. Son ascension fulgurante se confirmait, moins d'un an après son arrivée dans la capitale espagnole. Elle appelait une confirmation en ce début de saison. Mais pour une fois, Camavinga donne l'impression d'avoir un temps de retard.
Le constat reste tout relatif. La patience reste de mise pour un joueur qui se prépare seulement à fêter ses 20 ans. Il est également soumis à une forte concurrence au Real Madrid. Le départ surprise de Casemiro en fin de mercato avait été anticipé par la signature d'Aurélien Tchouameni. La direction du club madrilène s'était ainsi parée pour l'avenir. L'ancien Monégasque, avec Federico Valverde et Camavinga, incarne à la fois le présent et l'avenir de l'entrejeu merengue. Si les deux premiers ont signé une entame de saison tonitruante, le troisième souffre de plus en plus de la comparaison même s'il n'a pas eu autant d'opportunités pour s'illustrer.
picture

PSG vs Real : Qui va s'offrir le nouveau phénomène Endrick ?

Les deux dernières semaines ne lui ont pas permis d'inverser la tendance. Au contraire même. Associé à Tchouaméni dans un duo qui n'a pas convaincu grand monde, Camavinga était passé à côté de son sujet lors de la seule défaite enregistrée par le Real Madrid jusqu'ici, face au RB Leipzig en Ligue des champions (3-2). Sa prestation semblait de bien meilleure facture quelques jours plus tard face à Gérone (1-1). Mais pas forcément aux yeux de Carlo Ancelotti, qui l'avait sorti dès l'heure de jeu. Avant de le laisser sur le banc pour l'intégralité de la rencontre mercredi face au Celtic (5-1). Quand l'Italien a fait sortir Luka Modric, il a préféré lancer Dani Ceballos plutôt que le Français.

Un rendement défensif en baisse

Un choix qui n'est pas forcément anodin. Camavinga semblait davantage amené à gratter des minutes aux titulaires de l'entrejeu madrilène que d'en concéder aux autres réservistes. Son temps de jeu total, 704 minutes toutes compétitions confondues, ne le classe qu'à la 14e place parmi les joueurs les plus utilisés de l'effectif madrilène. Ce n'est pas forcément illogique pour un joueur qui n'apparaissait pas comme un titulaire du Real en début de saison. Mais l'international tricolore aspirait probablement à mieux compte tenu de sa montée en puissance du printemps dernier.
picture

João Félix n'est pas Griezmann : "Il y a une incompatibilité avec Simeone"

Surtout, cela semble justifié au regard de ses performances. Son rendement défensif est en baisse par rapport à la saison passée dans toutes les catégories statistiques : moins de tacles réussis (1,85/90 mn, contre 2,55 en 2021-22), moins d'interceptions (0,56/90 mn contre 1,24 en 2021-22), moins de duels aériens remportés (42,9%, contre 68,3% en 2021-22). Des chiffres qui confirment une impression visuelle. Camavinga peine à offrir le même impact dans la récupération du ballon, le domaine où il est particulièrement attendu au Real. Son apport, si criant en Ligue des champions au printemps dernier, est devenu trop neutre.

Un impact sur sa présence dans la liste ?

Son temps de jeu aléatoire peut expliquer en partie le phénomène. Camavinga n'a enchaîné deux titularisations que deux fois cette saison et peut légitimement avoir du mal à trouver son rythme dans ces conditions. Mais le Real pardonne difficilement la médiocrité et la situation du Français commence à interpeller dans la capitale espagnole. "Camavinga ne fait pas une bonne saison, écrivait le quotidien madrilène As cette semaine. Il a 19 ans, il est promis à un bel avenir. Mais ça fait deux ans que tu es au Real, tu n'arrives pas à exploiter pleinement ton potentiel, imagine que plus tard ils recrutent un joueur comme Bellingham, attention…"
La méforme du Français a déjà des répercussions sur son temps de jeu en club. Mais elle pourrait aussi le plomber en sélection. Camavinga n'avait pas vraiment marqué de points lors du dernier rassemblement des Bleus, à l'image de sa prestation inquiétante lors de la défaite face au Danemark (2-0). Sa présence sur la liste de Didier Deschamps pour le Mondial au Qatar semblait alors compromise. Depuis, les blessures de Paul Pogba et N'Golo Kanté, indisponibles pour la Coupe du monde, ont rebattu les cartes au milieu de terrain.
Le milieu madrilène n'a pas vraiment incité le sélectionneur des Bleus à lui faire une place dans son groupe sur son niveau de performance en club. Il aura éventuellement une dernière occasion de changer la donne ce lundi, lors du derby face au Rayo Vallecano, à deux jours de l'annonce de la liste pour la Coupe du monde. Il appartiendra à Carlo Ancelotti d'offrir à Camavinga l'opportunité de se relancer. Mais surtout à l'ancien Rennais de la saisir, si elle arrive, pour rattraper le temps perdu en ce début de saison.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité