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Real - Barça (3-1) / Karim Benzema, les papys Toni Kroos et Luka Modric et le VAR : Les tops et les flops de Real-Barça
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Publié 16/10/2022 à 19:14 GMT+2
LIGA – Un Karim Benzema déterminant sur le Clasico à la veille de la remise du Ballon d'Or, la classe éternelle de la vieille garde madrilène incarnée par Luka Modric et Toni Kroos, les habituelles polémiques d'arbitrage et une équipe barcelonaise bien trop légère en défense et dans l'engagement : voici les tops et les flops de Real – Barça.
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Video credit: Eurosport
Les tops
Il pouvait difficilement mieux marquer le coup à la veille de la remise d'un Ballon d'Or qui lui semble promis. Karim Benzema a laissé son empreinte sur ce Clasico, sans forcément réaliser l'une de ses performances les plus brillantes même si cette impression vient surtout de la hauteur à laquelle il a élevé ses standards. Car le Français a quand même illuminé la partie par quelques gestes de grande classe. Mais surtout, c'est lui qui a tracé la voie du succès pour le Real, avec lucidité et précision pour trouver les filets barcelonais sur l'ouverture du score malgré une forte densité de joueurs catalans devant la ligne de but. Au bout du compte, KB9 a signé un match de patron. Un de plus pour appeler la récompense individuelle suprême.
On se répète, chaque année. Et ils sont toujours plus bluffants, chaque année. La vieille garde du Real a bien perdu Casemiro cet été, et pourtant elle est toujours aussi fringante. Le Clasico était le théâtre idéal pour le rappeler. Et c'est peu de dire que Luka Modric et Toni Kroos en ont été des têtes d'affiches. Le Croate a rayonné par sa justesse habituelle dans les transmissions, et un volume de jeu encore monumental. Mais l'Allemand n'a vraiment pas été en reste. En plus d'avoir initié le premier but, Kroos a abattu un travail remarquable tant à la récupération que dans son rôle de premier relanceur, avec ce calme et cette précision technique qui le caractérisent. Modric et Kroos sont toujours au-dessus du lot. Cela dure depuis des lustres. Mais c'est toujours bon de le rappeler.
Le Barça aurait peut-être sombré encore davantage sans Ansu Fati. Entré à l'approche du dernier quart d'heure à la place d'Ousmane Dembélé, le jeune ailier barcelonais a montré bien plus de choses en une petite vingtaine de minutes que tous les autres attaquants catalans sur l'ensemble de la rencontre. Il a été le seul à faire preuve d'initiatives, à réaliser des différences individuelles. A l'origine du but barcelonais, même s'il n'a pas été crédité de la passe décisive, Fati est peut-être le seul joueur de Xavi à avoir vraiment été à la hauteur de l'événement. Cela en dit plus sur le naufrage collectif catalan que sur son talent individuel. Il ne faisait déjà aucun doute.
Les flops
Elle laissait l'impression d'un curieux paradoxe, avec un seul but encaissé en Liga avant ce Clasico sans vraiment donner tous les signes de garanties. Le masque est tombé à Santiago-Bernabeu. La défense du Barça a précipité la chute de la formation de Xavi. Elle a affiché trop de lacunes pour un rendez-vous d'un tel niveau. L'alignement, trop aléatoire, a été sanctionné sur le premier but madrilène, où Vinicius Jr. a profité d'une grosse faute de positionnement de Baldé pour s'échapper dans le dos de l'arrière-garde catalane. Mais aussi dans le marquage, avec bien trop de liberté et de temps donnés aux attaquants merengue pour faire la différence. Le deuxième but du Real a bien illustré le phénomène. Et montré la marge de progression barcelonaise dans ce secteur.
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Xavi Hernández
Crédit: Getty Images
Il y a eu du mieux dans le dernier quart du match. Mais c'était déjà beaucoup trop tard. Une seule équipe avait abordé ce Clasico avec la furieuse envie de tout donner dans la bataille, et c'était bien le Real. Dans l'engagement, les Madrilènes ont largement survolé les débats. C'est l'une de leur force, et cela s'est matérialisé de façon criante face à des Barcelonais étonnamment dociles. S'il faut trouver un symbole de cet écart de combativité, c'est probablement l'abnégation de Toni Kroos pour écarter un Sergio Busquets bien trop suffisant sur l'action qui amène le premier but du Real. L'agressivité promettait d'être une clé de ce duel. Elle l'a été. Et le Barça n'a jamais tenu la comparaison.
Que serait un Clasico sans une polémique d'arbitrage ? Celui-ci n'a pas échappé à la règle. Sur trois actions en particulier. D'abord, un coup de coude de David Alaba sur Robert Lewandowski à l'entrée de la surface qui aurait pu être sanctionné en première période. Ensuite, un contact franchement suspect entre Dani Carvajal et le même Lewandowski dans la surface madrilène, qui n'a manifestement pas été revisionné. Enfin, le penalty accordé au Real Madrid pour sceller sa victoire en fin de match, pour une faute bien réelle d'Eric Garcia sur Rodrygo qui, elle, a été revue. Un VAR à géométrie variable ? Possible. Mais le club catalan peut difficilement se cacher derrière cela pour expliquer sa débâcle.
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Robert Lewandowski lors du Clasico face au Real
Crédit: Getty Images
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