Eurosport
Liga| Après sa défaite face à l'Atlético (3-1), le temps des questions pour le Real Madrid
Par
Publié 25/09/2023 à 10:19 GMT+2
Battu pour la première fois de la saison, lors du derby de Madrid face à l'Atlético (3-1), le Real a laissé apparaître des failles qui pourraient lui coûter ses objectifs cette saison, des deux côtés du terrain. Entre une défense parfois trop facilement dépassée et l'absence de numéro 9 de classe mondiale dans l'effecitf, Carlo Ancelotti a dû monter au créneau pour dissiper les premiers doutes.
"On va avoir du grand Griezmann" : le double défi de "Grizou"
Video credit: Eurosport
La chaîne du club a eu beau remettre presque tout le poids de la défaite sur les épaules de l’arbitre, Alberola Rojas, coupable aux yeux des Merengue de nombreuses erreurs de jugements, le premier faux-pas de la saison du Real, dans le derby de Madrid, face à l’Atletico (3-1), a laissé entrevoir de grosses failles dans l’effectif madrilène.
Alors que les six victoires consécutives depuis le début de saison avaient semblé montrer l’inverse (3 buts encaissés au cours de cette série), la défense du Real a d’abord été bien fébrile au Metropolitano dimanche soir. A trois reprises, la charnière Rüdiger-Alaba s’est faite piéger trop facilement dans les airs, laissant Kepa Arrizabalaga encaisser, sans pouvoir y faire grand-chose, trois buts de la tête.
"Nous en avons parlé et nous allons continuer à le faire, parce que c’est un problème important", a réagi l’entraîneur de la maison blanche, Carlo Ancelotti, après le coup de sifflet final. "Cela nous est arrivé plusieurs fois et, à trois reprises, nous avons réussi à revenir. On a été proches de revenir aussi aujourd’hui (Eduardo Camavinga a vu son but de l’égalisation refusé pour une position de hors-jeu préalable de Rüdiger, NDLR), mais le but du 3-1 de Morata a ensuite été de trop", a analysé l’ancien entraîneur du PSG.
Les deux entames de périodes manquées par les Merengue n’ont en effet pas arrangé leur cause, et la sortie étonnante de Modric à la pause n’a pas apporté l’effet attendu au club aux 35 titres de champion d’Espagne. "Nous n’avons pas bien commencé, nous n’avons pas bien défendu, nous avons été fébriles dans notre surface, a énuméré Ancelotti. En menant 2-0, l’Atletico a pu jouer comme il le souhaitait, en défendant bien et avec des phases de transition rapides", a justement raconté l’Italien.
Le départ de Benzema n'a pas été comblé
Qui n’a pas pu échapper aux questions sur l’absence d’attaquant axial de métier dans son onze de départ. Le "Mister", qui avait laissé Joselu sur le banc, a décidé d’associer Jude Bellingham et Rodrygo devant, en l’absence de Vinicius, malade. "Joselu n’a pas démarré parce qu’on voulait avoir plus le contrôle du ballon avec un milieu de terrain supplémentaire. Mais le problème a été la fragilité de la défense, s’est défendu Ancelotti. Nous avons été fragiles, nous n’avons pas été compacts et l’Atlético l’a utilisé à son avantage", a balayé le coach du Real.
Mais la question qui se pose depuis le début de saison prend désormais plus d’ampleur : que peut espérer ce Real Madrid sans attaquant de pointe de classe mondiale ? Dans l’attente de l’arrivée de Kylian Mbappé, les Merengue, orphelins de "KB9", n’ont pas souhaité se renforcer outre-mesure dans ce secteur, alors que le Bayern Munich, par exemple, a pu mesurer, avec les débuts réussis de Harry Kane, tous les bienfaits de la présence d’un numéro 9 de classe mondiale.
Jusqu’ici, Jude Bellingham et ses six réalisations, dont trois dans les dix dernières minutes de matches remportés in extremis, a permis de minimiser le problème. Mais hier, l’international anglais a été parfaitement muselé. Son hyperactivité et sa liberté de mouvement n’ont jamais permis de déstabiliser le bloc de l’Atletico, seulement battu sur un très bel enchaînement de Toni Kroos. Frustré, l'ancien de Dortmund a même frôlé le carton rouge en fin de match pour un tacle en retard sur Correa.
"Aujourd’hui, Vinicius n’était pas là pour marquer. Rodrygo a essayé, mais dans des petits espaces, c’est difficile pour tout le monde. Reste que, sur sept matches, nous avons marqué à chaque fois et nous en avons gagné six", s’est défendu Ancelotti. Son équipe a toutefois clairement semblé manquer d’un point d’appui dans la surface, pour réceptionner les nombreux centres effectués hier par les joueurs à la tunique blanche. Et de nouvelles contre-performances pourraient remettre le débat sur la table, au point, pour Ancelotti, de tourner à l’indigestion.
Publicité
Publicité